On le sait, tout va très vite en NBA. Il y a un mois, Charlotte était l’équipe surprise à l’Est, et les Raptors faisaient figure de bonnet d’âne.
Aujourd’hui, les courbes se sont inversées. Charlotte reste sur 13 revers de suite, tandis que les Raptors viennent carrément d’enquiller quatre victoires de suite. Une première en deux ans qui les place à la 11e place d’une conférence très ouverte.
Décryptage de ce virage à 180°.
Un calendrier favorable
Les quatre formations dominées par les Raptors sont dans le ventre mou du classement, voire dans les profondeurs. Il s’agit de Dallas, Houston, Cleveland et Detroit. Aucun cador, aucune équipe actuellement en position de qualifiée pour les playoffs. A ça, il faut ajouter que les Raptors ont disputé trois de ses quatre matches à domicile.
L’arrivée de Mickaël Piétrus
On sous-estime l’impact du Français mais c’est lui, chaque soir, qui se sacrifie en défense sur le meilleur extérieur adverse. Pour soulager Il est là pour faire le sale boulot, et comme il est fâché avec son shoot, il se concentre encore davantage sur la défense, à la fois individuelle et collective. Toujours titulaire depuis son arrivée, MP20 est LE joueur dont avait besoin Dwane Casey pour faire passer son message
Blessures d’Andrea Bargnani et Kyle Lowry
Quatre victoires pour une défaite (face à Brooklyn). C’est le bilan des Raptors sans leur meneur et leur ailier-fort titulaire. Sans eux, le jeu de Toronto change complètement. Redevenu titulaire, Jose Calderon joue son meilleur basket (17 passes hier, un triple double), et il s’appuie davantage sur les intérieurs. Le jeu est plus équilibré, et les intérieurs pèsent enfin sur le jeu. Idem en défense où Ed Davis ou Amir Johnson sont plus durs que Bargnani.
Une défense de fer
Toronto n’a plus encaissé 100 points depuis six matches. Dwane Casey, ancien coach défensif des Mavs, a trouvé la bonne formule pour faire passer son message. Des joueurs comme Piétrus ou Johnson apportent la dureté qu’il manquait à l’équipe. Lorsque l’équipe est maladroite, elle parvient à faire les stops qu’il faut pour mieux gérer les passages à vide.
La confiance
Pour Casey, c’est mentalement que ses joueurs ont évolué. Pour lui, les victoires aidant, ils ont pris confiance en eux et dans le groupe.
« Il y a un million de façons de gagner ou de perdre un match, et en ce moment, on trouve toujours la bonne manière de gagner. Maintenant, on entre sur le terrain avec la confiance. On sait qu’on peut gagner. On croit en son coéquipier. On s’aide les uns, les autres. »