Les véritables catch-and-shooteurs sont rares en NBA. Mais si Orlando manque de talent général, l’équipe possède par contre deux arrières au profil intéressant : J.J. Redick et Arron Afflalo.
Le premier possède des qualités similaires à celle de Ray Allen ou Rip Hamilton, capable de s’offrir une position de tirs après une série d’écrans. Arron Afflalo est lui plutôt un shooteur de position, profitant des décalages de ses coéquipiers pour recevoir la balle dans son spot et dégainer.
Hier soir, face aux Los Angeles Lakers, Jacque Vaughn a utilisé ses deux arrières et leurs caractéristiques pour épuiser la défense californienne, et remporter le match.
Une lessiveuse pour épuiser Kobe Bryant et Metta World Peace
Mike D’Antoni l’a ainsi confié après la rencontre : les Lakers, qui ne sont plus tout jeunes, ont du mal face aux équipes qui courent. Et c’est bien ce problème qu’a utilisé Orlando, partant d’un schéma simple pour déstabiliser la défense adverse, et notamment sur les postes 2 et 3.
Le Magic forme un triangle avec J.J. Redick et Arron Afflalo dans les corners, Nikola Vucevic et Glen Davis poste haut et Jameer Nelson derrière la ligne à trois points, en tête de raquette.
Le premier système, alors qu’Orlando est mené, semble en fait être un leurre. Arron Afflalo vient poser un premier écran pour J.J. Redick, qui utilise un autre écran de Nikola Vucevic puis repart pour prendre un autre écran de Glen Davis en repassant dans la raquette. Toute la défense pense que le système est destiné à l’ancien de Duke, défendu par Kobe Bryant après un changement sur le premier écran.
Metta World Peace, désormais sur Arron Afflalo, est donc surpris quand celui-ci profite d’un nouvel écran de Nikola Vucevic pour se libérer à trois points. C’est un shoot ouvert.
Un schéma qui se répète et qui change
Le premier leurre a fonctionné mais ne pourra pas marcher éternellement. Néanmoins, Orlando utilise ce schéma de base pour créer de l’espace pour ses arrières. J.J. Redick reprend la même course, Metta World Peace a du mal à le suivre dans ses déplacements. L’arrière peut pénétrer et servir son pivot.
C’est encore le même schéma de base avec la course en « S » de J.J. Redick. Cette fois, c’est Kobe Bryant qui est en retard sur Arron Afflalo. Chris Duhon vient en aide mais laisse Jameer Nelson complètement ouvert. Après un passage par J.J. Redick, la balle revient dans les mains du meneur d’Orlando qui n’a qu’à dégainer.
Du côté de Los Angeles, c’est l’incompréhension face à un système qui change et qui ne pardonne pas le moindre retard. Le déplacement de J.J. Redick est en fait la clef de tout. La première fois, parce qu’il fait penser à la défense californienne que le système est pour lui. La deuxième fois, parce qu’il permet à J.J. Redick de s’offrir suffisamment d’espace pour pénétrer et servir Nikola Vucevic.
La troisième fois, parce qu’il sert de relais pour libérer Jameer Nelson. Et même si les Lakers n’aiment pas les équipes jeunes et qui courent, ils vont néanmoins bien devoir trouver une solution.