Au terme de 180 ultimes somptueuses secondes, après 46 minutes soporifiques, Indiana abat à la dernière seconde des Lakers honteusement maladroits (31,6% et 19 balles perdues). LA a affiché trop de lacunes pour réaliser le hold-up et voler un succès mérité (77-79). George Hill est le héros des Pacers, où David West frôle le tripe-double. Grippé, Kobe Bryant score plus de la moitié des points angelenos mais perd 10 ballons.
MVP
George Hill. Avec 19 pts, 5 rbds, 5 assists mais surtout les 4 derniers points de son équipe, le meneur justifie la confiance de son coach. Frank Vogel a décidé de laisser les clefs de la baraque à son critiqué meneur, alors que David West (16 pts, 10 rbds, 8 assists) la jouait patron depuis le début de la période. Clutch, lucide, confiant et impérial en défense, Hill a (presque) fait oublier son début de saison de saison cahin-caha.
LE FAIT DE JEU
Kobe vient de rentrer un tir primé crucial pour effacer le tear drop préalable de George Hill. Les Lakers sont revenus à 77-77 grâce à leur pourvoyeur malade et décident de ne pas faire faute. La dernière possession sera pour les Pacers. Là encore, Hill prend la gonfle et ne la lâche pas. Là encore, comme 40 secondes plus tôt, le cuir fait coucou au filet. Sur un changement d’écran, Pau Gasol se retrouve devant l’ancien Spur qui a attendu les quatre dernières secondes pour démarrer son drive. Le Catalan est trop lent et Dwight arrive trop tard pour contrer. Son lay-up rebondit sur le cercle avant de faire switch.
LA STAT
31,6%. L’affreuse adresse globale des Lakers après une soirée offensivement cauchemardesque. Les manchots de D’Antoni ont quand même failli remporter un match en mettant 24 de leurs 76 shoots – dont 6 sur 28 à trois points – et 23 de leurs 43 lancers francs. A 74-74, D12 puis Metta World Peace symbolisent cette faillite en ratant leurs 4 lancers coup sur coup. Indiana n’en demandait pas tant. Les 19 balles perdues méritent aussi le déshonneur d’une mention. Surtout quand 13 assists seulement compensent.
LA SATISFACTION
Ian Mahinmi. Roy Hibbert sanctionné par six fautes, Frank Vogel a laissé le Français sur le parquet tout le 4e quart temps. Le Normand a saisi l’opportunité pour prouver à son coach qu’il peut faire bien mieux que le reflet de ses stats faiblardes (4,2 pts et 3,4 rbds en 13 minutes). Agressif et intimidateur, Ian termine avec 11 pts et 6 rbds en 30 minutes. Sa joie rageuse après le buzzer beater de George Hill en dit long sur sa libération émotionnelle.
LE BIDE
Tous les Lakers sauf Kobe. Dwight Howard a beau rentrer chez lui avec 17 pts, 8 rbds et 4 contres, il a encore joué le boulet sur le ligne des lancers. Son 3/12 fait très mal, en particulier ses deux ratés à 74-74. Quand Superman se troue à la réparation, le « Hack a Dwight » est une aubaine pour les adversaires de Lakers trop dépendants de Kobe dans le money time. Mais que dire des autres lieutenants et sbires ?
En mettant plus de 50% des points de son équipe, même en prenant 28 des 76 tirs, Kobe symbolise l’historique contre performance d’un collectif en panne. Pau, Metta et Jamison ont arrosé alors que Morris et Duhon sont incapables de faire ronronner le moteur. Meeks a lui été transparent, Hill efficace au rebond mais inutile ailleurs.
A PART ÇA
Antawn Jamison a disputé mardi son 1000e match en saison régulière… Pau Gasol a scoré 37 pts sur les quatre derniers matches… Kobe aime Indiana : sur les trois dernières confrontations il affichait 35 pts de moyenne… Les Lakers ont annulé l’IRM prévue pour Steve Nash lundi. Le double MVP teste la réponse de sa jambe gauche aux exercices individuels auxquels il est contraint. « Je ne sais pas quand il sera prêt à revenir. Il est de mieux en mieux chaque jour. Je sais qu’on le répète souvent mais c’est la vérité. Steve est l’huile de notre moteur, on préfère faire encore sans lui quelques matches que le voir retourner à l’infirmerie dans 20 matches », a commenté Mike D’Antoni.
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