Avec la draft d’Evan Turner il y a deux ans, et la pléiade d’arrières-ailiers dans son effectif, le coach des Sixers, Doug Collins avait insisté pour que ses joueurs développent des qualités de polyvalence pour pouvoir multiplier les possibilités de l’équipe.
Cette année, le mot d’ordre reste le même mais il s’adressera encore davantage aux intérieurs de Philly.
De fait, avec l’arrivée d’Andrew Bynum, le poste de pivot est clairement défini autour de l’ancien Laker qui sera secondé par un autre de la maison angelina, Kwame Brown.
Sur le poste 4 par contre, Spencer Hawes, Thaddeus Young et Lavoy Allen seront mis en concurrence. Le premier devrait voir lui incomber le rôle de titulaire car, avec Bynum dans la peinture, Hawes pourra faire admirer son toucher de balle et son shoot soyeux dans le périmètre.
Pour lui qui s’était habitué à jouer en pivot, l’adaptation n’est pas un problème. Il pense au contraire que c’est un très beau défi.
« Je ne pense pas que ce soit un énorme challenge. J’ai défendu sur des postes 4 avant. Et puis offensivement, dans nos systèmes de jeu, les 4 et les 5 sont interchangeables. Je ne me fais pas une montagne de ce changement. Et jouer aux côtés d’un pivot de 2m13 va nous rendre les choses faciles à tous. »
Derrière Hawes, Thad Young et l’ancien strasbourgeois Lavoy Allen se disputeront les minutes qui resteront. Pour Young, le deal est simple : son déficit de taille devrait lui permettre d’insister sur son capital vitesse. Renfloué de 5 kilos pris durant l’intersaison, Young veut réussir une grande saison et il pourrait bien récupérer du temps de jeu sur le poste d’ailier shooteur aussi.
« En fin de compte, on doit tous être capable de jouer sur plusieurs postes, et c’est une bonne chose. Durant la longue saison régulière, c’est bien d’avoir des gars qui peuvent remplir différents rôles. Bien sûr, on ne saura ce que ça donne vraiment qu’en commençant la saison mais le principal, c’est que les mecs qui arrivent ne soient pas égoïstes. C’est toujours un bon signe quand on doit intégrer autant de nouveaux éléments. »
Doug Collins a encore du boulot, mais comme le souligne Spencer Hawes, les différentes pièces du puzzle sont dans sa main. A lui de les assembler avec justesse.