A partir du 3 septembre et jusqu’au début de la présaison, Basket USA vous propose ses previews pour la saison régulière. Cette année, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place.
Parmi les équipes qui remontent lentement mais sûrement la pente, les Toronto Raptors ont réussi sans faire de bruit de belles opérations de recrutement à l’été (Fields, Lowry), tout en faisant le plein à la draft (Ross, Acy et Valanciunas avec un an de décalage). La seule équipe hors du territoire américain peut enfin entrevoir des jours plus heureux, mais dans une division Atlantique qui a carrément mis le turbo cet été, les dinosaures risquent tout de même d’être déclarés espèce en voie d’extinction.
ETAT DES LIEUX
Chaque été, une franchise en fait l’amère expérience : il est dur de se relever après le départ d’un joueur qui pèse 20 points et 10 rebonds par saison. Chris Bosh attiré (à raison) par les sirènes de Miami a laissé orpheline l’équipe qui l’avait drafté, et pour ne rien arranger, leur ancien numéro 1 de la draft, Andrea Bargnani, a connu une saison pourrie par les blessures. Au final, un bilan comptable salé (23 victoires pour 43 défaites) et une sortie de route sans playoffs.
Si Dwayne Casey n’a pu endiguer la chute de ses troupes, il demeure un entraîneur capable de redresser la barre. Avec une ossature solide autour de Bargnani – DeRozan – Calderon, il dispose d’un groupe jeune qui veut prouver sa valeur. Kyle Lowry, le damné du Texas, arrive la bave aux lèvres alors que Landry Fields voudra se relancer après une saison « sophomore » moyenne. Les jeunes (Ross, Davis) comme les cadres (Kleiza, Calderon) devront trouver le juste équilibre.
Mais dans le fond, la saison des Raptors est un peu ouverte aux quatre vents : selon les résultats, la situation pourrait bien basculer dans un sens comme dans l’autre avec des joueurs qui se savent en balance (Calderon, DeRozan, Davis) et d’autres (Lowy, Fields, Ross) qui pourraient bien gagner du galon plus tôt que prévu. Si les playoffs sont loin d’être garantis, ça devrait swinger au Canada !
ARRIVÉES
Kyle Lowry (Rockets), Landry Fields (Knicks), Terrence Ross et Quincy Acy (draft), John Lucas (Bulls)
DÉPARTS
Gary Forbes (Rockets), Jerryd Bayless (Grizzlies), James Johnson (Kings)
LE JOUEUR A SUIVRE
Jonas Valanciunas
C’est la grande interrogation de la rentrée en Ontario. Quel Jonas Valanciunas va débarquer en NBA : le pivot dominateur chez lui en Lituanie (MVP du All Star Game et joueur de l’année, plus meilleur jeune européen), ou le jeune apprenti emprunté que l’on a vu aux derniers JO (4 points, 3 rebonds) ? L’énigme reste entière car si Valanciunas a fait ses preuves sur ses terres, il est loin d’avoir convaincu tous les sceptiques du basket international. Et encore moins ceux de NBA…
Il faut dire qu’à 19 ans seulement, Jonas est encore ce que l’on appellerait un prospect. Les grandes tiges venues d’Europe de l’Est, on ne les compte plus en NBA. Mais pour Valanciunas, la situation est différente. Mobile, aérien, et même adroit de ses grandes paluches qui lui servent de mains, le pivot lituanien a du basket plein l’ADN.
Brillant par séquences lors du dernier Eurobasket, notamment sur des pick & roll avec Jasikevicius, Valanciunas devra certainement observer une période frustrante d’adaptation – notamment par rapport à son physique frêle, mais le jeu NBA pourrait lui aller à ravir. Dévoreur d’espaces et capables de finir très haut et très fort, il pourrait fort bien, dans l’ombre d’Anthony Davis, devenir le prochain fantasme en vogue dans la Grande Ligue. Son compatriote Kleiza sera là pour l’aider à s’acclimater.
LE CINQ PROBABLE
Kyle Lowry – Landry Fields – DeMar DeRozan – Andrea Bargnani – Amir Johnson
LE BANC
Linas Kleiza, Dominic McGuire, Jose Manuel Calderon, Jonas Valanciunas, Terrence Ross, Aaron Gray, Ed Davis, Quincy Acy, John Lucas, Alan Anderson.
MASSE SALARIALE
58 millions de dollars (21e sur 30)
OBJECTIF
Les playoffs ? Un peu prématuré ! Il faudra encore s’armer de patience pour coach Casey. Mais si ses principes défensifs et sa rigueur offensive sont respectés, les Raptors pourraient réussir à accrocher quelques gros bonnets. DeRozan devrait se régaler du jeu uptempo que ne manqueront pas d’orchestrer Calderon et Lowry à la mène. De la même manière, le secteur intérieur de Toronto, aussi atypique soit-il, est costaud avec du shoot (Kleiza, Bargnani), du physique (Johnson, Gray) et du rapide (Davis, Valanciunas). L’objectif sera simple : faire mieux que l’an passé.
PRONOSTIC
5ème de la division Atlantique – 13ème de la conférence Est