On a tendance à l’oublier après la razzia complète de Lebron James cette année, mais l’an passé, le phénomène Derrick Rose avait bel et bien embrasé la planète NBA. Avec ses accélérations sans pareil, ses coups de pattes magistraux, et ses dunks aussi surpuissants qu’étonnants pour un tel gabarit, Rose avait émerveillé les critiques les plus sceptiques.
Depuis, malheureusement, le tableau s’est assombri avec une très vilaine blessure lors des derniers playoffs.
Mais dans la même veine de meneurs athlétiques et doués en diable, on retrouve un certain Jrue Holiday qui a reçu cet été une nouvelle plus qu’encourageante : l’arrivée d’Andrew Bynum.
Désormais dotés d’un pivot de calibre All Star, les Sixers qui avaient atteint la demi-finale de conférence lors des derniers playoffs (et pousser les Celtics dans leurs derniers retranchements lors d’un match 7) peuvent désormais viser encore plus haut. Et en première ligne, on suivra de près les progrès du meneur de 22 ans.
Le nouveau patron des Sixers
L’époque AI à Philly est révolue ! Finis les Allen Iverson et Andre Iguodala, le taulier, c’est désormais le meneur issu d’UCLA, Jrue Holiday. Après une saison rookie timorée (8 points, 4 passes en 24 minutes), Holiday a percé lors de son second exercice dans la Grande Ligue (14 points, 6 passes en 35 minutes).
La saison passée l’a vu stagner d’un point de vue purement statistique (13 points, 4 passes en 34 minutes) mais lors de l’aventure des playoffs, le jeune Jrue a su hausser son niveau de jeu (16 points, 5 rebonds, 5 passes) pour amener les Sixers à une marche de la finale de conférence. Encore un peu tendre lors de sa première expérience de la postseason, Holiday a accru son emprise sur son club en mai dernier.
Physique pour un meneur, très bon manieur de ballon, et démontrant des qualités d’adresse de loin (dont quelques shoots clutch dans la série contre les Bulls), le californien de naissance dispose de toutes les qualités nécessaires pour décrocher le jackpot l’an prochain. Dans sa dernière année de contrat, il a déjà frappé à la porte de Team USA en étant sélectionné dans l’équipe d’entraînement de la sélection nationale.
Une belle marge de progression
La franchise mythique de Philly compte beaucoup sur lui ; et depuis cet été, sur l’axe fort meneur – pivot qu’il va former avec Andrew Bynum. Et comme l’expliquent Beckley Mason et Tom Haberstroh dans leur article reprenant le principe statistique du « extra-point player », Holiday a une marge de progression énorme.
A l’image d’un Billups époque Détroit qui n’hésitait pas à poster, d’un Rose qui attaque sans relâche pour les paniers plus la faute, ou d’un James Harden opportuniste au possible derrière l’arc, Jrue Holiday peut augmenter son apport points en améliorant sa sélection de shoots.
Avec un super premier pas et un feeling certain pour le jeu, il peut attaquer la défense et se retrouver sur la ligne de lancers pour capitaliser sur sa vitesse. Mais également bon derrière l’arc (38% la saison passée), il dispose d’une solution de repli alors qu’il renâcle encore à prendre les positions (il dégaine autant que Thabo Sefolosha à 2,8 tentatives par 36 minutes).
Propulsé taulier de l’équipe, Holiday est à la croisée des chemins avec une très belle opportunité à saisir. Avec un effectif remodelé et la présence de Bynum dans la peinture, le meneur des Sixers dispose d’une belle carte à jouer cette année. A lui de profiter de la situation !