Ils ont refait le coup. Comme face à la France, l’Espagne était mise à mal par la défense russe en première mi-temps (31-20) ; mais comme en quarts, elle a réussi à retrouver son rythme grâce à une circulation de balle retrouvée en attaque et une pression défensive de plus en plus efficace en défense. La Russie a explosé après la pause et la Roja, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, participera bien à une seconde finale olympique d’affilée (67-59).
Les Gasol : un diesel ?
On va finir par se poser la question. Alors que l’équipe de Scariolo piochait complètement en première mi-temps (imaginez-vous seulement 1 point par minute avec un horrible 6/29 aux tirs dont 2/11 à trois points), elle retrouve toute sa splendeur en troisième quart temps. Sous l’impulsion d’un Calderon (14 points) chaud derrière l’arc, les Ibères revenaient enfin au score au buzzer du troisième quart (46-46).
Puis, une fois le jeu offensif réinstallé, la défense montait les barbelés. Avec la doublette Gasol, puis un très bon passage du vétéran Felipe Reyes, l’Espagne annihilait toute incursion russe. A l’image d’un Andrei Kirilenko dévasté en fin de match, et incapable de trouver son rayonnement habituel face aux tours espagnoles, l’escouade de David Blatt ne mettait plus un pied devant l’autre (23/61 aux tirs).
Un peu de leur splendeur d’antan… enfin !
Avec Kirilenko (blessé à la cuisse), Shved et Khryapa tous à 16% de réussite, la Russie ne pouvait que couler à pic. Sasha Kaun (14 points), le pivot du CSKA, a tenu autant qu’il pouvait mais la furia espagnole avait déjà envahi l’O2 Arena. Pau Gasol (16 points, 12 rebonds) canalisait l’énergie retrouvée alors que son frangin Marc (11 points mais à 3/10) nous gratifiait d’un bras roulé tout droit sorti des archives de l’ex-URSS, époque Sabonis.
Les balles perdues s’accumulaient pour les arrières russes. Shved et Ponkrashov se cassent successivement les dents à essayer d’installer leurs systèmes alors qu’en face, les Espagnols retrouvent enfin un peu de leur splendeur d’antan. Celle-là même qui leur avait fait gagner le cœur des fans de la balle orange.
L’heure de la revanche a sonné
Le ballon saute de main en main, Gasol écrase un dunk sur la tête du pauvre Kaun et voilà la Roja complètement de retour. Lentement mais sûrement, la revanche que toute l’Espagne attend va bien avoir lieu contre l’idole américaine. L’exploit avait été caressé à Pékin, sera-t-il réalisé à Londres ?
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