La période olympique est atteinte. Les délégations arrivent au compte-goutte au village olympique et prennent connaissance des lieux de leurs futurs exploits. De manière plus empirique, les athlètes ne peuvent désormais plus dire ce qu’ils veulent sur les réseaux sociaux ou poster des photos en mode « insider ».
Le rêve olympique a un prix, et Manu Ginobili, la star argentine, l’a appris à ses dépens. Explications sur le site d’El Contusion.
Scola : « Est-ce que je peux me laver les dents ? »
Gino raconte effectivement qu’il est 7h15 ce matin quand lui et son « cher compagnon de chambrée », Luis Scola, entendent du bruit. A la porte de leur citadelle, des accents clairement british qui demandent expressément au nouvel ailier des Suns son accréditation olympique. S’ensuit une discussion que Ginobili essaie tant bien que mal de bloquer mais il ne peut pas ne pas entendre la question saugrenue de son ami : « Est-ce que je peux me laver les dents ? »
Le missionné demande confirmation par téléphone et la troupe s’en va finalement. Revenu à son lit de 2,20m spécialement affrété pour leurs longs segments de basketteurs, l’arrière des Spurs essaie vainement de retrouver le sommeil tout en plaignant son pauvre coéquipier parti vers d’obscures obligations olympiques.
« Vous allez me suivre Monsieur Ginobili »
Finalement, quelques 30 minutes plus tard, nouveaux coups sur la porte de la chambre. Gino s’emporte et envoie quelques jurons. Il ouvre et là, un autre officiel des JO qui annonce la couleur – avec le sourire bright en plus : « C’est le contrôle antidoping, il nous faut un second joueur de l’équipe. »
Le John en question refait le même cinéma et, visiblement peu aux faits du basket international, demande son accréditation olympique à Ginobili qui lui demande à son tour qui il veut précisément parmi les joueurs de l’Albiceleste. Finalement, l’accréditation est trouvée et le verdict tombe : « Vous allez me suivre Monsieur Ginobili. »
« Deux heures, et deux litres d’eau, plus tard » raconte El Manu, l’incident est clos et l’idole du peuple argentin peut retrouver son quotidien et ses coéquipiers parmi une troupe bigarrée composée de 2 Coréens, 2 Équatoriens, 3 Chinois, 2 Russes et 2 Mongols.
Nos Bleus sont prévenus, les services britanniques sont intransigeants…