Pour les 80 ans de la Fédération, l’Equipe de France a organisé un match de prestige, et alors que le gros son de Metallica accueille la Roja, Parker et sa bande rentrent quant à eux sous les acclamations du public de Bercy.
Et pour la revanche de Madrid, le match n’avait d’exhibition que le nom. La tension et les coups bas ont malheureusement un peu gâché la fête avec la double expulsion de Rudy Fernandez et Mickael Gelabale. Les Bleus échouent d’un rien (75-70) dans une fin de match haletante.
Batman signe son retour
Le cinq de départ concocté par Collet a de la gueule puisque Nicolas Batum effectue son grand retour à l’action. Et ça se sent. L’ailier délié marque 4 des 6 premiers points de l’équipe et le jeu offensif français est tout de suite plus fluide. Ibaka essaie de marquer son territoire d’entrée mais les zèbres lui sifflent deux contres illégaux. L’Edf est clairement mieux rentrée dans le match qu’à Madrid.
Les débats sont équilibrés en ce premier quart (15-15), la rapidité du jeu français est confrontée à la force intérieure du duo Gasol – Ibaka. Les deux NBAers alternent avec le Thunder qui démontre que son 11/11 face à TP (déjà) en playoffs n’était pas un coup de chance alors que le Laker vient se frotter à la raquette française qu’il domine en taille. Avec respectivement 8 et 15 points à la pause, ils permettent à l’Espagne de rester au contact à la pause (39-37).
Juanca sort de sa boîte
Côté français, ça va plutôt pas mal. On récite les systèmes et après les brouillons contre la Belgique et la Biélorussie, on sent les Bleus beaucoup plus proches du texte. Là où le bât blesse, c’est dans la peinture et aux rebonds avec un avantage net pour les ibères (24-14). Gélabale termine avec 9 points et autant par ses rebonds aériens, sa défense pot de colle ou son shoot en fin de possession, il est bel et bien le meilleur français.
Surprise au retour des vestiaires, Juanca Navarro est sur le terrain. Et pour cause, tel le roublard, on l’a vu s’échauffer en douce pendant la pause. Il participe activement d’une de ces bombes estampillées à infliger un 8-1 pour entamer le troisième quart. Vincent Collet arrête les frais sans plus tarder (45-40). Le ton monte clairement sur le parquet, les contacts sont plus rugueux. Et ce qui devait arriver arriva…
Rudy Fernandez encore et toujours…
La cocotte explose ! Gélabale et Fernandez en viennent aux mains en milieu de troisième quart. Ce bon vieux Rudy, non content d’avoir déjà étranglé TP, est donc à nouveau au centre d’une altercation (ça chauffait entre les deux depuis un choc en 1er quart). Les deux joueurs sont logiquement expulsés, même si le Lucky Luke espagnol trouve bon de rester un peu plus longtemps sur le parquet.
Le jeu reprend tant bien que mal avec la France qui revient tout près (52-49). Mais c’est le moment choisi par Pau Gasol pour renter son trois points du match. Les Bleus sont dans le dur avant la dernière ligne droite (56-49). Après la domination intérieure, ce sont maintenant les mobylettes de la traction arrière qui enchaînent.
Les mobylettes prennent le relais
Llull par exemple passe la surmultipliée pour fendre la défense française (60-49). Après un 0/5 pour débuter le match, l’arrière du Real trouve enfin la faille et il porte son équipe en ce début de 4ème quart. Dans le camp français, les tauliers sont sur le banc, mais avec un 9-2, les Bleus se relancent (62-58). Rodriguez redonne de l’avance à la Roja et la barre fatidique des 5 dernières minutes voit les visiteurs du soir compter un bon matelas d’avance (68-60).
Mais Flo Piétrus sort de nulle part pour nous placer la claquette dunk du mois sur toute la raquette espagnole qui est, sur le coup, rhabillée pour l’ibère. La France ne veut pas abdiquer.
Fabien Causeur ramène bien l’Edf à 5 longueurs (70-65) mais Ibaka remet un shoot extérieur qui calme les ardeurs du public de Bercy. TP ne lâche rien et ramène à son tour les Bleus à 4 points (72-68). Malheureusement, le tir à trois points de Fabien Causeur (qui venait d’en mettre un) est trop court.
En situation de pénalité, Jose Calderon se retrouve sur la ligne de réparation et fait 1 sur 2. Pour finir son match en beauté, il commet une faute qui avait tout de l’anti-sportive sur Causeur qui remet l’écart à 3 petites longueurs à 23 secondes du gong. La France présente une zone presse mais ni Causeur ni Parker ne parviendront à trouver la cible. L’Edf doit s’incliner (75-70) face à une équipe d’Espagne qui a fait le métier.