Si la première manche avait appartenu à la papatte gauche de Manu Ginobili, la seconde levée allait devenir propriété de la mobylette Made in France, Tony Parker. Infatigable au démarquage et au débordement, il s’est également montré fiable comme jamais aux tirs avec 34 points (à 16/21 aux tirs) plus 8 passes pour accompagner le tout.
Les Spurs font le break et enchaînent une 20ème victoire de suite, dont 10 en playoffs, avec un succès logique (120-111). Tim Duncan termine en double double (11 points, 12 rebonds) – ainsi que Kawhi Leonard (18 / 11) et Ginobili ajoute 20 points pour compléter la victoire éclatante de San Antonio.
TP l’a dit, TP le fait
Forts de leur premier succès, les Spurs commencent le match avec le plein de confiance. Ils prennent le premier écart en passant un 10-2. Ils jouent plus relâchés alors que pour le Thunder, Kevin Durant ne voit pas la gonfle, bien gardé par Danny Green. Et comme son compère Kawhi Leonard part au dunk en ligne de fond tel un jeune Latrell Sprewell, San Antonio rugit.
TP n’avait pas bien débuté son match 1. Ce soir, il est droit dans ses bottes dès l’entame en marquant notamment 10 des 19 premiers points de son équipe (19-11). Il ne rate pas grand-chose à 5/6. Mais un autre qui ne gâche pas les munitions porte l’autre jersey ; il s’agit de James Harden. Lui aussi en lutte avec son shoot lors de la 1ère manche, il retrouve pour cette seconde levée ses standards d’adresse.
La logique du (beau) jeu respectée
Il rentre 10 points en 7 minutes seulement et le Thunder s’accroche comme un beau diable. Les Spurs, qui ont mené de 10 mais ont vu l’écart être réduit à 6 après le 1er quart (28-22) n’arrivent plus à se débarrasser d’OKC (35-29).
Sauf que Tony Parker n’a pas envie de revivre une fin de match à tension. Il continue de traumatiser Russell Westbrook en enfilant 8/10 aux tirs pour 17 points en 17 minutes (49-40). L’attaque d’OKC n’est pas aussi tranchante, il y a trop de dribbles, trop d’intentions individuelles. Avec 55-44 à la pause, la logique du jeu est respectée.
Tim Duncan aplatit Serge Ibaka
La logique du temps par contre ? Et oui, quand Duncan écrabouille un énorme tomar sur le museau de Serge Ibaka, on se demande si l’épreuve du temps est bien la même pour tous. Revigoré comme jamais, les Spurs éperonnent à l’envi. Tony Parker impulse à nouveau le mouvement au beau milieu du troisième quart.
Il n’a toujours raté que 3 tirs alors que son total atteint déjà 16 tirs pour 26 points et 7 passes. Boris Diaw n’est pas mal non plus dans l’académie de jeu, il place un panier reverse (encore) sur Ibaka et les Texans prennent clairement le dessus avec leur jeu offensif total (78-58). Oui, un écart de 20 pions, ça fait bizarre dans les têtes du Thunder. Kevin Durant (23 points à 8/13) doit se sentir bien seul à porter la carriole.
Le Thunder s’accroche
Un 8-0 porté par Durantula remet OKC dans le sens de la marche mais alors que Perkins met en pratique le Hack-a-Splitter, Scott Brooks se prend une technique. Le ton monte dans le duel du Sud. Mais ce sont surtout les stats qui gonflent simultanément. 37-32 dans le troisième quart, les Spurs ont encore frappé et le pivot brésilien Splitter ne s’en est pas trop mal sorti (6/12 aux lancers).
Le Thunder ne survit que par des exploits personnels et commence la dernière période avec un sérieux handicap (92-76). Mais le hasard faisant bien les choses, la barre des 10 minutes est atteinte quand OKC passe la barre des 10 points d’écart (95-86).
James Harden ne baisse pas les bras et continue de se jeter à corps perdu vers le cercle (24 points à 8/11). Mais la défense des Spurs est étouffante, quand OKC parvient à revenir à 6 longueurs (99-93) sur deux lancers convertis par Westbrook, San Antonio en remet une couche avec Duncan et Ginobili.
Tony Parker diabolique jusqu’à la fin
Le clinic de jeu de passes des trois premiers quarts se transforme en démonstration d’expérience à l’instar de ce qui s’était déjà passé dimanche. Actions symboles du match, Russell Westbrook force la décision en tentant un trois points de desperado, et en face, Tony Parker démonte chirurgicalement la défense du Thunder : 117-107 à 34 secondes du gong.
Tony Parker a été magnifique de bout en bout dans ce match 2 (120-111). Il finit avec 34 points et 8 passes à un superbe 16/21 aux tirs. Ça se complique donc sérieusement pour le Thunder, pas tant que la série soit désormais à 2-0 en leur défaveur, car ils rentrent chez eux à la ‘Peake pour se refaire, mais surtout parce qu’ils ont montré des signes d’impatience face à la défense des Spurs.
Ainsi, comment ne pas s’étonner de voir Harden marquer plus (30) que Westbrook (27) avec presque deux fois moins de tirs tentés (13 contre 24). Plus grave, malgré les 31 points de Kevin Durant, ils ont encore perdu car ils ont laissé les texans shooter à plus de 50 % sur le match (43/78 pour 55%).
[videopub https://www.youtube.com/watch?v=rTiA3uDExBA]
[box boxscore_290512_sas-okc]