Il s’échauffe face à Sean Marks, qui joue les sparring partners. Tout sourire, Boris Diaw travaille son jeu au poste avant le match. Main droite, main gauche, feinte, il chambre dans un Staples Center vide qui résonne à chaque rebond du ballon.
Dans les vestiaires, Tim Duncan regarde fixement l’écran qui rediffuse le dernier match de la série. Boris Diaw s’est lui calé dans un coin, un café à la main. Serein et détendu, il accepte de répondre à nos questions.
“Maintenant, c’est les playoffs. Chaque victoire, il faut aller la chercher. Chaque match, l’adversaire va être surmotivé. Surtout maintenant, ils en ont perdu deux à l’extérieur, ils reviennent à la maison. C’est leur chance ou jamais”.
Avec 17 victoires consécutives à leur compteur, les Spurs ne peuvent plus se cacher. Aujourd’hui favoris pour le titre, ils assument.
“Ça ne change rien justement. Je pense que l’équipe est assez intelligente pour savoir qu’il y a toujours des surprises, que ce n’est jamais facile, que si on se repose sur nos lauriers, ça sera compliqué. Dans nos têtes, on attaque les matches avec la même concentration, le même sérieux”.
Son entente avec Tim Duncan, à l’intérieur, n’a pas pris des semaines des travail acharné. Elle est simplement naturelle.
“C’est facile de jouer avec Tim Duncan. C’est un futur Hall of Famer, on peut le dire à l’avance. C’est un joueur qui connaît parfaitement le basket, qui est super intelligent sur le terrain donc c’est clair que c’est facile de jouer avec lui”.
Quant à son adaptation instantanée au jeu des Spurs.
“C’est venu naturellement. De toute façon, quand je suis venu ici, tout était déjà en place. Ils avaient déjà des joueurs qui jouaient de cette façon. C’est aussi une des raisons pour laquelle j’ai choisi de venir ici. Parce que c’est du beau jeu, parce que c’est du jeu intelligent”.
Parce que c’est le jeu de Boris Diaw.
Propos recueillis au Staples Center