Avec le départ de JaVale McGee, la mise à l’écart d’Andray Blatche et la blessure de Nenê Hilario, Kevin Séraphin s’est installé comme le pivot titulaire de Washington. L’équipe a encore vécu une saison compliquée et ne vise plus rien. Mais le Français en profite pour travailler son jeu et impressionner tout le monde.
Sur les 11 derniers matches, il tourne ainsi à 14,8 points et 7,5 rebonds. Surtout, il montre qu’il a toute la panoplie offensive pour s’installer durablement. Notamment grâce à quelques similitudes avec son coéquipier, Nenê.
Plus de responsabilités offensives, plus de ballons au poste
S’il marque plus, c’est avant tout parce qu’on lui donne désormais sa chance en attaque, là où il devait se contenter des miettes. Mais il faut savoir profiter de cette chance. Et c’est ce que fait Kevin Séraphin, notamment poste bas.
L’ancien Choletais profite en effet de sa puissance pour s’imposer face à ses adversaires, comme cette nuit, face à Orlando. Et avec son bon toucher de balle, il peut ensuite finir avec un hook shot main droite ou main gauche. Sur la saison, il tourne à 45,7% de réussite poste bas (37 tirs réussis sur 81 tentés).
Une belle efficacité sur pick-and-roll
Déjà utilisé comme initiateur du pick-and-roll, il est aussi efficace dans ce rôle et se retrouve désormais finisseur. Lorsqu’on joue plus, on construit logiquement des habitudes avec ses coéquipiers. Et c’est ce que fait le pivot qui lit désormais mieux les mouvements de ses arrières, John Wall et Jordan Crawford.
Après pick-and-roll, Kevin Séraphin a d’ailleurs réussi 29 de ses 45 tentatives, tournant à 64,4% dans l’exercice. Une bonne efficacité qui ne se dément pas.
Encore du travail dans le jeu sans ballon
Kévin Séraphin est donc un pivot plutôt petit (2m05), puissant, avec un bon jeu poste bas et de bonnes capacités sur le pick-and-roll. Ça ne vous rappelle personne ? Sans doute Nenê Hilario, son coéquipier.
D’ailleurs, à Washington, on commence à comparer les deux joueurs, expliquant également que tous deux sont des rebondeurs assez faibles. C’est d’ailleurs quelque chose sur laquelle le Guyanais doit travailler, comme sur ses mouvements sans ballon. Même s’il a inscrit 36 de ses 62 shoots dans ces situations (58,1% de réussite), il devrait avoir plus d’opportunités et a parfois tendance à rester inactif lorsqu’il n’est pas directement impliqué dans le système de jeu.
De très bons réflexes au rebond offensif
Jeu au poste, pick-and-roll, coupes et rebonds offensifs, voilà les quatre secteurs de jeu qui permettent à Kevin Séraphin d’inscrire 88% de ses points (130 tirs sur 148). Et même s’il n’est pas un grand rebondeur, il est efficace au rebond offensif car il ne baisse jamais les bras et remonte directement. Un réflexe à avoir.