Final Four NCAA : présentation de Louisville

Considérée comme le petit poucet de ce Final Four, Louisville est tout de même une équipe de grande valeur.

Après les formalités d’usage des premiers tours, les hommes de Rick Pitino ont surpris tout leur monde en éliminant Michigan State puis Florida notamment. Opposés au voisin Kentucky en demi-finale, ils vont devoir jouer un basket quasi parfait pour espérer s’imposer.

Tour d’horizon des forces et faiblesses des Cardinals.

FORCES

Une force collective

Depuis sa venue à Louisville, Rick Pitino a essayé de former un véritable collectif dans une équipe sans star. L’attaque est diversifiée et 6 joueurs marquent 9 pts et plus en moyenne par match. Peyton Siva, clone de Delonte West aussi bien physiquement que dans le jeu, est la rampe de lancement de cette attaque. Proposant un jeu basé sur de nombreuses poses d’écran pour libérer les shooteurs, les défenses adverses ont souvent eu du mal à contenir ce type d’attaque.

Le 5 majeur des Cardinals est équilibré avec le spécialiste du shoot longue distance Kyle Kuric, meilleur marqueur de l’équipe ( 12,3pts/match ). Peyton Siva organise le jeu et peut aussi shooter à 3-pts. La raquette quant à elle est solide avec Benahan et Ndienge, deux monstres physiques qui ne seront pas de trop pour repousser Terrences Jones et Anthony Davis.

La défense « made in Pitino »

L’attaque remplit les salles, mais la défense fait gagner le titre. Rick Pitino en a fait sa philosophie depuis des années. Auteur d’un match référence contre Michigan State où ils ont laissé leur adversaire à 44pts ( 28% de réussite aux shoots), ses joueurs n’ont pas su réitérer leur exploit contre Florida lors de leur dernier match.

Dieng, le pivot, a un rôle clé dans la stratégie défensive de l’équipe. A l’instar d’un Anthony Davis à Kentucky, Dieng est un véritable spécialiste du contre et empêche les pénétrations adverses.

L’expérience du coach

On ne présente plus Pitino, véritable légende du circuit NCAA. Il impose à Louisville les préceptes qui ont fait de lui l’un des meilleurs coaches de l’histoire du basketball universitaire. Entraineur successivement de Boston University et Providence, il lui aura fallu attendre d’arriver à Kentucky pour obtenir son seul titre NCAA. Passé également par la NBA du côté de New York de 1987 à 1989 ou Boston de 1997 à 2001 il a préféré revenir en NCAA suite à cette dernière expérience peu concluante.

A noter qu’il a reçu le trophée John Wooden en 1987 en tant que coach de l’année, et que, comme Calipari, il fait partie des rares coaches à avoir qualifié trois universités différentes au Final Four.

FAIBLESSES

Aucune star

Malgré ce collectif bien rôdé, aucun joueur ne peut réellement prendre le match à son compte lorsque le besoin se fait sentir. Utilisant Siva en électron libre, cela reste tout de même très faible comparé aux joueurs majeurs des équipes adverses. Par ailleurs, les joueurs de Pitino vont souffrir dans leur rotation extérieure bien moins imposante physiquement que celle de Kentucky.

NOTRE AVIS

L’entame sera essentielle dans un match qui s’annonce ultra-physique. Au tour précédent, Baylor a pu constater qu’il ne fallait pas laisser Kentucky faire l’écart, car ensuite, ça déroule… Mais dans le même temps, les Cardinals ont pour eux d’avoir une confiance incroyable, capables de renverser le cours d’un match comme ce fut le cas face à Florida.