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Comment rester au sommet ? Jose Calderon compare l’Espagne et des Warriors

Même s’il ne joue quasiment plus dans ces playoffs, Jose Calderon reste malgré tout un témoin privilégié de ces Finals NBA et de la ligue en général. Des Warriors à la mentalité de gagneurs, en passant par la comparaison avec la réussite de la Roja, l’ancien meneur des Raptors a accepté de répondre aux questions de Basket USA sur « l’exercice du pouvoir ». Rappelons d’ailleurs qu’il avait signé aux Warriors il y a un an, avant finalement d’être coupé pour faire de la place à Matt Barnes.

Tout d’abord, comment l’équipe doit réagir, dos au mur et à une défaite de voir les Warriors vous balayer ?

On doit jouer ce match à fond et le prendre comme si ce n’était qu’un match puis après on verra. C’est vrai que la défaite de mercredi a fait mal à la tête mais on ne va pas lâcher, on va continuer à se battre. On va tout faire pour prendre ce Game 4. Les Warriors nous ont mis un coup derrière la tête, mais on est professionnels et on doit réagir. Gagner ce match 4 est important et ensuite on verra comment les choses vont se passer pour la suite.

« Ils ont développé une culture de la gagne d’un niveau extraordinaire »

En parlant de régularité, que pensez-vous des Warriors et de leur capacité à réagir et à montrer un tel niveau de jeu ?

Golden State a un groupe de joueurs qui s’entend très bien et qui joue ensemble depuis quelques années, à quelques exceptions près. Les gars savent quoi faire sur un terrain et ils ont développé une culture de la gagne d’un niveau extraordinaire. C’est sûrement l’une des seules équipes de la ligue qui peut toujours réagir et vous faire douter quel que soit l’écart au score. Même avec 15 ou 20 points d’avance, ils ont tellement de joueurs qui peuvent prendre feu et leur collectif est tellement bien rodé qu’ils peuvent te mettre un run rapide et recoller au score, puis passer devant. Peu d’équipes dégagent cette force. C’est même rare, historiquement, d’atteindre ce niveau. Ils ne sont jamais morts, même quand tu crois qu’ils sont dans un mauvais soir (sourire).

Mais comment l’équipe fait-elle pour durer dans la performance, pour être aussi performante depuis quatre ans ?

C’est un ensemble de choses. Déjà l’équipe compte des compétiteurs hors pair, des gars qui sont affamés de titres et qui veulent progresser année après année. On ne construit pas une équipe en une semaine et un collectif en peu de temps, et on construit aussi une image, une culture de la gagne qui reste plus ou moins longtemps. Golden State est une franchise qui possède maintenant cette culture de la gagne permanente, cet ADN comme on dit en Europe avec les grandes équipes de foot par exemple. C’est très fort, vraiment très fort d’atteindre ce niveau de jeu depuis plusieurs saisons. Le plus dur est de durer dans le temps et ils le font. Gagner c’est bien, durer c’est mieux.

Vous avez vécu cette situation en Europe avec l’équipe d’Espagne. Une comparaison possible est-elle possible entre les deux situations ?

D’une certaine manière, même si avec la Roja nous jouions ensemble depuis très longtemps et donc une certaine routine de jeu s’était mise en place. Il y a des gars en sélection avec lesquels j’ai commencé à jouer alors que j’avais 12, 13 ans ! Comme pour les Warriors, si je puis me permettre la comparaison, on avait construit une culture de la gagne, quelque chose qui nous poussait chaque été à revenir avec la même envie de gagner et de rentrer à la maison avec une médaille ou un titre de champion d’Europe.

À force de gagner, il peut y avoir une certaine lassitude, mais quand nous sommes de grands champions, je pense que cette lassitude ne reste jamais trop longtemps en tête car elle est dépassé par l’envie de titre et l’ambition sans limite des joueurs. Ce n’est pas donné à tout le monde, mais c’est là que l’on reconnaît les vrais champions, les compétiteurs ultimes. Les Warriors sont dans ce cas de figure.

« Vous ne sentez pas vraiment que l’équipe doute »

À quels niveaux ?

Mental, collectif tout y est, ils ont tout et sont au top. Quand vous regardez un match de la série face aux Rockets, vous ne sentez pas vraiment que l’équipe doute. Ils ont une force mentale largement au-dessus de la moyenne, et c’est l’une de leurs forces sans mauvais jeu de mots (ndlr : référence au « Strength By Numbers »). Les gens les voient dos au mur après le Game 5 perdu, mais ils savent exactement ce qu’ils doivent faire pour se remettre sur les rails. Et c’est ce qui s’est passé. Bien sûr qu’il y a toujours une marge d’erreur et les défaites peuvent arriver, mais depuis 4 ans, les Warriors n’en ont pas fait beaucoup et les rares qu’ils ont fait, ils se sont rattrapés par la suite.

La présence de cadres et de vétérans chez les Warriors – comme vous l’aviez avec l’Espagne avec Garbajosa et Reyes entre autres – ont aussi un rôle important dans la réussite du projet californien…

 On ne parle jamais assez des vétérans à mon avis. Et je ne dis pas ça pour moi, je le jure (sourire). Ils sont les garde-fous d’un vestiaire et très souvent les relais des coaches, donc leur impact dans la vie d’un groupe est énorme. Mais il faut aussi un bon équilibre entre les vétérans et les stars, ou les plus jeunes joueurs de l’équipe. Aux Warriors, je vois un équilibre très intéressant, même si je ne suis pas dans leur vestiaire. Les joueurs et le coaching staff sont très proches et discutent du jeu, échangeant pour le bien du collectif. Le coaching staff est à l’écoute des joueurs et prend en compte les avis des membres de celui-ci, ce qui n’est pas le cas partout, quel que soit le sport collectif.

À un autre niveau, et même si ce n’est pas le même genre d’équipe, comment comparez-vous ces Warriors avec les Bulls de Jordan et des années 90 ?

Les Bulls de Jordan ont marqué la NBA de leur empreinte, l’histoire de leur empreinte et je pense que les Warriors peuvent gagner plusieurs titres dans les années à venir. Quatre finales en quatre ans, deux titres pour l’instant, et une équipe qui ne bouge quasiment pas d’une année sur l’autre donc ils peuvent marquer un grand coup en NBA pour plusieurs années. C’est une comparaison qui peut être faite, mais leur style de jeu et l’époque n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Les Bulls ont gagné avec un collectif marqué par deux énormes joueurs, Jordan et Pippen et un paquet de joueurs de complément, dont Rodman, Kukoc entre autres, alors que les Warriors ont un effectif plus jeune et plus axé sur des scoreurs. Le nombre de scoreurs aux Warriors est hallucinant. Quatre, cinq voire six joueurs de l’effectif peuvent marquer 15 points et plus ! C’est énorme.

On se dirige donc vers la poursuite d’une dynastie Warriors ?

On verra bien (sourire). Laissez-nous gagner ce Game 4 pour essayer de les perturber et on verra ensuite ! (Rires). Plus sérieusement, on peut compter sur les Warriors parmi les prétendants au titre pendant de longues années encore, sans l’ombre d’un doute.

Propos recueillis à Cleveland

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