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Michael Jordan, 20 ans déjà : la Finale 1991 vécue de l’intérieur

En juin prochain, on fêtera les 20 ans du premier titre de Sa Majesté, obtenu aux dépens des Lakers de Magic Johnson (4-1). Pour atteindre cet anniversaire symbolique, Basket USA vous propose un voyage exceptionnel dans la galaxie MJ.

L’homme, le joueur, le businessman… Vous saurez tout du plus grand basketteur de tous les temps en revivant, en textes et en images, l’épopée de celui que l’on surnommait « Air Jordan ».

Onzième partie de l’incroyable saga « M.J. ».

L’histoire est en marche. En NBA comme pour la presse basket française. Au moment des Finales, « Mondial Basket » en est à son troisième numéro. La rédaction dépêche un envoyé spécial à Chicago. Christophe Derollez va raconter la série Bulls-Lakers de l’intérieur.

« Tu crois qu’en France, certains n’y croient plus en ce moment ? Dis à tous mes amis français de ne pas paniquer. Il faut rester positif. Aujourd’hui, on a perdu le premier match de la Finale mais on sait ce qu’il nous reste à faire. »

Par je ne sais quel miracle, je suis seul, dans le couloir des vestiaires, à côté de Michael Jordan. Et vous, face à Dieu, que feriez-vous ? Moi, je suis resté planté là, sans voix, respectueux du champion vaincu. Son regard d’acier annonçait de terribles batailles. Mike s’est tourné vers moi et il a prononcé ces quelques mots. J’étais scié !

Les Bulls venaient de se faire surprendre à domicile par les Lakers (93-91). Jordan avait raté le shoot de la victoire à 3 secondes de la fin. Les 18 000 spectateurs s’était enfuis avec un gros de blues. Et Mike, tranquille, avait une pensée pour ses fans au-delà des mers !

Chicago, dimanche 2 juin 1991, 10 heures du matin. La ville, les vitrines, les bars : tout est en rouge et blanc. Au bord du lac Michigan, on feint de se détendre, comme d’habitude. Un petit jogging, une partie de softball, un parcours de golf… Chacun s’efforce de donner le change. Mais derrière la façade, il n’y a qu’un seul et même sujet de conversation : la Finale NBA face aux Lakers. La première de l’histoire d’un club fondé en 1966.

13 h, Chicago Stadium. Grise, rectangulaire et sale, la cathédrale des Bulls est à l’image de son quartier. « Housing Project ». Un projet d’habitation qui cache tout bonnement un immense ghetto, l’un des pires du pays. Sur le parking officiel, haie d’honneur. Michael Jordan arrive au volant de sa BMW 850 noire. Il descend, laisse le moteur tourner et la chaîne intérieure cracher un classique d’Anita Baker. Prend son sac et fonce dans l’arène. C’est l’instant magique où Michael devient « Air Jordan ».

Je lui emboîte le pas. La salle transpire déjà. Ils sont des milliers, tous venus conjurer la malédiction.

« Nous n’allons pas gagner. Chicago est une ville maudite… »

Il a à peine 16 ans mais sa voix est celle d’un prédicateur. Ce petit ado black qui a revêtu un T-shirt « Michael Jordan MVP 1991 » et une casquette « Go Bulls ! » m’explique que les équipes de la ville s’effondrent toujours dans les moments décisifs, tous sports confondus. Il marmonne une prière où se mêlent les mots « Lakers », « Devil » et « Johnson ».

Sur le parquet, Bill Cartwright, Horace Grant, Will Perdue et Cliff Levingston font un petit échauffement non officiel. Autour d’eux, des kids qui ont réussi à tromper la vigilance du service d’ordre jouent les moustiques. Soudain, ils s’écartent. Magic Johnson fait son entrée, en chef de bande. Derrière lui, le Yougoslave Vlade Divac, Sam Perkins et Terry Teagle. Le public s’en fout. Il attend la présentation officielle pour commencer à mettre la pression sur les Lakers.

15 h, l’heure du show. Murmure dans les travées. Le public se calme à l’apparition des cheerleaders. Puis les murs tremblent. 18 000 voix conspuent les Californiens comme pour exorciser la peur qu’ils suscitent. Magic sourit. C’est sa neuvième Finale en 12 ans. Il en a vu d’autres. Ses partenaires font bloc autour de lui. Divac est blême. C’est sa première Finale. Byron Scott est inquiet, il doit marquer « MJ ». James Worthy se masse une cheville droite meurtrie, souvenir d’une terrible finale de Conférence Ouest contre Portland (4-2). Tiendra-t-elle ?

En face, la pression est maximale. Jordan sait qu’il pourra la supporter. Mais les autres ? Comment Scottie Pippen contiendra-t-il James Worthy ? Bill Cartwright tiendra-t-il tête à Vlade Divac ? Horace Grant parviendra-t-il à museler Sam Perkins ? Une seule certitude pour eux : c’est Michael qui s’occupera personnellement de Magic Johnson.

Les caméras de NBC sont en place. Toute la planète basket retient son souffle. Jordan mime une dernière fois un shoot. Magic regarde vers la pendule. C’est l’heure ! Les Lakers récupèrent la balle à l’engagement. Johnson offre le premier panier à Worthy. Il donnera le dernier, celui de la victoire, à Perkins. Au final, deux points d’écart. Deux petits points pour remporter le premier duel. Pourtant, Michael a tout tenté et presque tout réussi. 36 points, 8 rebonds, 12 passes, 3 interceptions. Sublime ! Trop, peut-être. Et si à force d’être partout, il avait étouffé ses Bulls ? Comme par le passé, quand l’équipe vivait à travers les exploits de son étoile.

Ce soir-là, Jordan fut à l’origine de 60 des 91 points de son équipe. Magic réagit en patron. Boss indiscutable et indiscuté avec un triple-double à son crédit : 19 points, 10 rebonds et 11 passes. Apparemment moins bien que Jordan. Apparemment seulement. Autour de Magic, les autres Lakers brillèrent aussi. Ils méritaient cette victoire. Et pourtant, si Mike avait réussi son panier dans les dernières secondes…

« Ce tir, je le voyais dedans. J’étais en bonne position. »

Magic confia :

« Quand il l’a tenté, j’ai retenu mon souffle. Je me suis dit : « Oh non, on ne va pas perdre comme ça »… »

Le ballon rebondit de façon interminable sur le cercle, donna l’impression de rentrer puis ressortit. Comme si la malédiction planait toujours au-dessus de Chicago.

Magic a remporté la première manche. Mais Michael y croit :

« On a bien éliminé Detroit, le champion sortant, en allant le battre deux fois chez lui. On sait qu’on peut gagner à l’extérieur. S’il faut aller chercher ce titre à Los Angeles, nous irons. Le duel ne fait que commencer. »

A suivre…

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