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Leigh Ellis, le globe-trotter des playgrounds

NBA – Enfant de la balle devenu chroniqueur sur NBA TV et dans plusieurs podcasts renommés, Leigh Ellis a tout laissé tomber pour se lancer dans un projet un peu fou : un « tour du monde » des playgrounds !

Leigh EllisPassé d’Andre « The Giant » à Hakeem « The Dream » Olajuwon, Leigh Ellis est tombé dans la grande marmite de la NBA à la fin des années 1980. Après le catch, et au hasard d’un match, enregistré sur une vieille cassette vidéo.

Sur ces bandes, le All-Star Game 1987. Le jeune Australien a alors le coup de foudre pour la balle orange.

D’une VHS à NBA TV

Joueur invétéré, avec des matchs à la fois en club dans sa ville le weekend mais aussi dans des « ligues masculines » deux fois dans la semaine, il tâte le cuir à chaque occasion possible. Dès qu’il dispose de quelques amis avec des mains et des jambes, en gros !

Fondu de basket, le natif de Melbourne s’exporte d’abord à Londres, avant d’atterrir à Toronto. C’est dans la cité des Raptors, tout proche de la frontière, que Leigh Ellis approche néanmoins son rêve américain.

Il fait un stage dans la grande boîte média du Canada, The Score,  et intègre dans la foulée la troupe qui était The Basketball Jones et deviendra The Starters, puis No Dunks avec les Canadiens Tas Melas et JE Skeets (à la présentation), Jason Doyle et Matt Osten (à la production), et l’Américain Trey Kerby.

Avec un ton décalé et une ambiance bon enfant, dont plusieurs séquences cultes comme le « Very Solid Play », l’émission passe du podcast (hebdo) à NBA TV (en quotidienne). Et, de Toronto à Atlanta.

« Si on m’avait dit il y a vingt ans que je serai à la télé pour parler de NBA, j’aurais dit : génial, je vais faire ça pour le restant de mes jours », nous explique Leigh Ellis par visio. « Mais d’une certaine manière, une fois que tu as atteint cet objectif, tu veux faire autre chose. Après six ans à la télé, après avoir pu rencontrer Steph Curry, Dirk Nowitzki et plein d’autres joueurs, je voulais essayer un nouveau projet. J’ai pris beaucoup de plaisir et parler basket a toujours été facile. Mais au bout d’un moment, j’avais perdu cette énergie, cette authenticité. Je ne voulais pas continuer à parler de quelque chose sans en être vraiment convaincu, donc j’ai voulu passer à autre chose. Il était temps pour moi de tourner la page. »

En 2019, l’aventure prend fin sur la chaine officielle de la Ligue. Leigh Ellis et sa bande font le chemin inverse. Ils repassent de la télé au podcast. Trois ans plus tard, à la rentrée des classes (NBA) en octobre, ce bon vieux « Lili » annonce qu’il quitte le groupe. Sur un coup de tête… ou presque !

« Ça faisait onze ans que je faisais des podcasts ou de la télé. Onze ans, c’est long dans n’importe quel métier. Mais je commençais à saturer de redire un peu toujours la même chose, de participer chaque saison aux mêmes débats. (…) De plus, on travaillait 7h par jour pour produire un show de 22 minutes, ce qui fait que je rentrais tard le soir et que je ratais beaucoup de moments avec mes enfants. En parallèle à ça, quand je voyageais, j’avais toujours de bonnes expériences à trouver des terrains et improviser des matchs. J’avais à chaque fois plus de messages pour venir dans d’autres villes et d’autres pays. J’ai donc décidé de me lancer. Dans la vie, il faut savoir tenter des choses. Et voyager ! Je veux être capable de pouvoir créer mes propres contenus. »

Un projet fou : le 20, 20, 20 !

Du coup, sans hésiter mais non sans en discuter en amont avec sa femme et ses enfants, Leigh Ellis se lance un nouveau défi. Finis les plateaux et les sessions d’enregistrements interminables, place aux grands espaces et aux voyages de par le monde !

Son objectif au départ était : 20, 20, 20. Vingt playgrounds, dans vingt villes de vingt pays différents. Huit mois plus tard, entre Zagreb, Istanbul, Ljubljana, Londres, Paris, Lisbonne ou encore Lusaka en Zambie, la cible est quasiment remplie !

« J’en suis à quatorze et il m’en reste donc six. Mais, honnêtement, j’espère bien continuer au-delà de la vingtaine. Tant que je continue à rencontrer des gens qui sont intéressés par mon projet, je veux poursuivre l’aventure. Au départ, je visais vingt parce que je ne savais pas si j’allais rencontrer suffisamment de gens et de joueurs intéressés. Mais, en huit mois, j’ai déjà visité quatorze villes. Et j’ai encore beaucoup de propositions de destinations à mettre en place maintenant ! Ne serait-ce qu’en France, j’ai eu des messages de Marseille, Bordeaux, Toulouse. Je sais qu’il n’y a pas que Paris en France, et j’ai vraiment envie de revenir et de partir en province. Avec les Jeux Olympiques qui seront en France l’an prochain, je vais essayer de revenir pour sûr ! »

De passage, très fugace, dans l’Hexagone, Leigh Ellis a apprécié son détour parisien. Une escapade (trop courte) de douze heures qu’il compte bien réitérer à l’avenir donc.

« Le voyage à Paris a été super. Il a été mouvementé mais c’est comme ça que ça se passe quand on voyage. On n’est jamais sûr de rien ! En l’occurrence, à Pigalle Duperré, le portail était fermé. On a fini par trouver quelqu’un qui a pu chercher la clé. Ensuite, comme il y avait un risque de pluie, on avait prévu de jouer sous le métro [à Bir Hakeim]. J’ai passé douze heures à Paris au total. On est encore en train de travailler sur le montage vidéo, ça devrait sortir dans les deux semaines à venir. J’ai hâte de voir le résultat final ! »

Le playground, garant d’authenticité

Comme de nombreux fans français des années 1980 et 1990, sans le moindre match à la télé (australienne), le jeune Ellis se nourrissait comme il pouvait avec les magazines qui arrivaient jusqu’à Melbourne… six mois plus tard.

Et puis, les Bulls de Michael Jordan ont tout changé en Australie (et ailleurs aussi). Avec la présence de Luc Longley qui est arrivé à Chicago en 1994 (en provenance de Minnesota) et qui a automatiquement aidé, ce après avoir été drafté assez haut (en 7e choix) en 1991. La NBA a forcément gagné en popularité.

À commencer par les inévitables « trading cards ». Ainsi, Ellis n’hésitait pas en 1992 à dépenser vingt dollars (une grosse somme pour l’époque) pour se payer six paquets de cartes Upper Deck (à trois dollars le paquet, l’équivalent de vingt dollars actuels), « des cartes que j’ai encore quelque part en Australie ».

De même, il se régalait des premiers jeux vidéo, bien avant les NBA 2K, NBA Live et même NBA Jam. En l’occurrence, le jeu « Un contre Un » entre Larry Bird et Doctor J, l’un enfilant les perles de loin quand l’autre dunkait à tour de bras, jusqu’à pouvoir fracasser le panneau façon Shaq (ou Darryl Dawkins à l’époque).

Maintenant, c’est lui qui participe en quelque sorte à étendre encore la popularité du basket avec sa tournée mondiale des playgrounds. Avec l’idée de lier et renforcer la solidarité de tous ces joueurs d’extérieur.

« J’insiste effectivement pour jouer à l’extérieur parce que l’image parle d’elle-même et montre où je suis. Les salles finissent par se ressembler toutes, ce n’est pas aussi intéressant. Quand tu joues à Pigalle ou devant la Tour Eiffel, les gens voient tout de suite que tu es à Paris. C’est différent, c’est pittoresque et je veux montrer les différents lieux que je visite. Ça ajoute un élément. Tout comme de jouer dehors, avec le vent, le terrain qui peut glisser, etc. »

Toujours à la recherche de simplicité et d’authenticité, Leigh Ellis fait beaucoup marcher le bouche à oreille. Dans un monde ultra connecté, il commence à amasser pas mal de fans et à créer une communauté qui en redemande.

Sous le charme du basket européen

Pour choisir ses futurs lieux de passage, l’ancien chroniqueur télé fait évidemment ses propres recherches pour affiner son choix, mais il se repose également sur les conseils avisés des locaux. Pour vivre une expérience aussi singulière que possible à chaque fois.

« En général, je fais mes propres recherches aussi en amont, mais je lis aussi les différentes idées qu’on me propose. Pour Paris, le playground de Pigalle était le premier résultat des recherches sur internet et c’était évident qu’il fallait y aller, pour l’aspect visuel avec toutes les couleurs et le lieu en lui-même. Mais ce n’est pas vraiment un bon terrain pour jouer, c’est étroit et bizarre. Mais l’endroit est fantastique, c’est un terrain qui sort de nulle part entre deux immeubles, en plein Paris ! À vrai dire, je voulais tester celui du champ de Mars, avec la tour Eiffel en arrière-plan, mais il était encore en rénovation ce jour-là. »

Habitué des rendez-vous NBA qu’il a suivis de près, que ce soit la ligue d’été de Las Vegas, les Finales NBA ou le All-Star Game (où nous l’avions d’ailleurs croisé à Los Angeles en 2020), Leigh Ellis a aussi pu découvrir un autre type de basket.

Celui de l’Euroleague et le basket européen en général. Certes, il en avait déjà entendu parler et il avait pu en voir quelques images par le passé. Mais, une fois sur place, dans la fournaise de la Stark Arena, ou dans la fureur de la Ülker Sports Arena, le fana de la balle orange en a repris pour un tour…

« La saison NBA est trop longue ! Je m’en suis aperçu encore plus en venant en Europe pour voir des gros derbys d’Euroleague, à Belgrade et à Istanbul notamment. Les fans vivent chaque possession à fond ! C’est une autre intensité que la NBA où il y a des victoires à +30. Les fans s’ennuient, les commentateurs s’ennuient et je crois même que les joueurs aussi s’ennuient ! Il y a aussi des équipes qui n’ont aucune chance de jouer le titre. Avec le nouveau CBA, la Ligue avait l’occasion de rectifier le tir et raccourcir, mais ils ont pris le chemin opposé en en rajoutant ! Personnellement, la NBA ne me manque pas trop. Je suis encore les résultats bien sûr, mais j’ai vu plus ou moins le même type de débats que par le passé. Je n’ai pas l’impression d’avoir raté quoi que ce soit… »

Bien au contraire, à 46 ans sans en avoir l’air, Leigh Ellis a réussi à trouver un nouveau moyen de s’émerveiller au quotidien, loin des spotlights et du show à l’américaine de la NBA.

En revenant aux fondamentaux : un ballon, un panier, un terrain… et une bande de copains !

Crédit photo : Leigh Ellis

Son grand projet de « tour du monde » des playgrounds :

Son reportage à Belgrade :

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