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En sursis chez les Lakers, Mike D’Antoni est resté fidèle à ses principes

Par  — 

Mike D'AntoniEn s’imposant à San Antonio, les Lakers auront au moins terminé la saison sur une note un peu moins glauque que l’ensemble d’une campagne historiquement foireuse. Pau Gasol et Steve Nash étaient du voyage dans le Texas, même s’ils n’ont évidemment pas foulé le parquet du champion de la saison régulière. Seront-ils encore dans la Cité des anges à l’automne prochain ? L’un ne ferme pas la porte mais devra accepter moins d’argent, l’autre n’entend pas renoncer à ses 9 millions, ses derniers émoluments en carrière. Sauf bien sûr si son corps lui ordonne de ne pas être trop cupide…

La cupidité justement, en l’occurrence celle de Jim Buss, pourrait bien sauver la tête de Mike D’Antoni sur le banc. Le proprio et sa sœur Jeanie pourront-ils faire avaler la pilule à Kobe Bryant pour éviter de payer à l’ancien gourou des Suns les 4 millions de sa dernière année de contrat ? À ces questions, le premier intéressé n’a pas encore la moindre réponse. Son futur est incertain, il ne s’en cache pas, mais attend de s’asseoir avec ses patrons pour disposer de précieux éclaircissements.

Une situation impossible pour Mike D’Antoni ?

Vendredi, l’entretien traditionnel de fin de saison devrait déjà lui fournir quelques indices. La semaine passée, Mitch Kupchak assurait dans USA Today qu’il comptait bien prendre son temps avant de prendre une décision. La fin de saison est arrivée, il va rapidement être temps de trancher. En attendant, Mike D’Antoni préfère garder le meilleur de sept mois avec la plus mauvaise équipe de l’histoire de la franchise depuis son arrivée à Los Angeles.

« Nous avons forgé des relations individuelles très fortes et très enrichissantes. Regarder Robert Sacre progresser, les personnalités de Nick (Young) et Ryan (Kelly), il y a eu des choses qui m’ont marqué et qui resteront de cette saison. Et encore, je ne mentionne que ces trois là mais ça concerne tout le monde. C’est ce que je retiens le plus souvent de chaque saison, les rapports humains et ce que j’ai pu construire avec les gars. »

Evidemment, le coach ne s’est pas privé, après l’entraînement du matin mercredi, de rappeler que sans Kobe et Nash, la mission devenait pour lui très compliquée. « Nous avions besoin de ces deux joueurs pour être au plus haut niveau, surtout dans la conférence Ouest. » La saison passée avec le feuilleton Howard et les frustrations d’un ancien favori devenu fragile et friable, était-elle quand même meilleure ?

« Oui car nous avions alors une chance légitime de gagner chaque match que nous jouions. Cette saison, même quand nous étions bons et quand tout nous réussissait, il y avait beaucoup de matches qui étaient, pour nous, très difficiles de gagner. Nous n’avons jamais pu démarrer cinq matches de suite avec le même cinq majeur, mais les gars sont toujours restés de grands compétiteurs. Ils n’ont rien lâché et je leur rends hommage. »

Des défaites… mais du spectacle !

Nick Young ne dira pas le contraire, lui qui de façon un peu inattendue, s’affiche comme un défenseur de Mike D’Antoni. Pour Swaggy P, les dés étaient pipés.

« Il est arrivé dans une mauvaise situation en étant celui qui avait été préféré à Phil Jackson. Il avait déjà une cible dans le dos. Malgré les sifflets et les chants des fans demandant son départ, il a su garder le sourire en permanence, quoi d’autre lui demander ? »

De gagner des matches ? Certainement. En tout cas, je le redis sans volonté charitable de ne pas tirer sur l’ambulance mais dans le jeu, ces Lakers-là m’ont souvent plus. Il leur manquait trop de choses pour ne pas craquer en seconde période ou mieux négocier les possessions importantes (pour ça il faudrait être capable de jouer plusieurs baskets) mais, visuellement, c’était plaisant.

Je me suis moins emmerdé cette saison au Staples Center que les deux saisons précédentes : il y avait du mouvement, du partage de gonfle, de la vitesse et une volonté permanente de trouver le shoot le plus ouvert. Tout ça avec une équipe qui sur le papier aurait fait rire Jeff Hornacek et Brett Brown. Quand Ryan Kelly, Robert Sacre et Kendall Marshall jouent plus de 20 minutes, quand Jodie Meeks et Wes Johnson sont des cadres et pions essentiels, qu’attendre de plus que d’au-moins mettre en place un jeu plaisant. Mike D’Antoni a au moins réussi cela. Et puis, c’est aussi l’avantage de ne pas être fan et de n’avoir aucune attente – comme finalement à peu près tous les socios « Or et Pourpre » après trois mois : tu ne peux plus être déçu, alors tu perds sans amertume. La NBA est avant tout un spectacle, non ?

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