Trois raisons de penser que Carlos Boozer ferait une erreur en devenant free-agent

Mercredi, Carlos Boozer a annoncé qu’il ferait jouer sa clause libératoire à la fin de l’année. L’ailier All-Star du Jazz possède encore une année de contrat à 12 millions de dollars mais il préfère donc tester le marché, histoire de signer un contrat de 80 millions sur cinq ou six ans comme les stars les mieux loties de la ligue.

Seulement, à notre avis, Carlos Boozer ferait une erreur s’il allait au bout de son idée. Voici pourquoi :

1- Boozer est actuellement blessé. Il n’a pas joué depuis 15 rencontres en raison d’un problème au genou. Hier, il s’est entraîné et il a de suite ressenti de nouvelles douleurs. Il passera une IRM aujourd’hui et rien ne dit qu’il pourra rejouer dans le mois à venir. A sa place, on aurait attendu d’être à 100% de ses moyens avant de prendre une telle décision.

2- En l’absence de Boozer, Utah a trouvé un remplaçant. Paul Millsap. Il est plus limité en attaque que Boozer mais il vient d’enchaîner 13 double double, et l’équipe tourne bien avec lui. Millsap est free agent l’été prochain, et il coûte actuellement 800 000 dollars. Si vous étiez dirigeant du Jazz, vous feriez quoi ? Vous échangeriez Boozer contre un ou deux très bons joueurs, et vous fileriez un beau contrat à Millsap.

3- Lorsqu’il a annoncé qu’il ferait jouer sa clause libératoire, Boozer a justifié son choix en disant que c’était le moment de gagner plus et de penser à lui et à sa famille. Comment un gars qui va gagner 23 millions de dollars d’ici juin 2010 peut dire des choses pareilles ? Comment peut-il tirer un trait sur 12 millions de dollars ? La crise a frappé la planète, et la NBA n’y a pas échappé. Quand on est une star de la ligue, on ne peut pas se permettre de lâcher des bêtises pareilles. Ça nous rappelle Sprewell qui disait qu’il avait besoin de nourrir sa famille alors qu’il touchait des millions par an. En choisissant de faire jouer sa clause libératoire, Boozer privilégie l’argent au sportif. Il l’avait déjà prouvé au moment de quitter Cleveland. Cette fois-ci, le Jazz ne se fera pas avoir comme les Cavs.

Maintenant, Boozer n’est pas à plaindre. Il fait partie des 5 meilleurs ailiers-forts de la ligue. Si Utah n’en veut plus, Miami en a déjà fait sa priorité. New York aussi est sur le coup. Mais on doute que ces formations lui offriront le maximum, soit un salaire supérieur à ses 12 millions de dollars actuels.