Coaching : l’utilisation de l’association Ricky Rubio/Derrick Williams par les Wolves

Interrogé après son duel avec Ricky Rubio, John Wall (10 points, 6 passes) a confié qu’il aimerait avoir à ses côtés les mêmes shooteurs que le meneur de Minnesota, histoire de lui faciliter la tâche.

C’est le boulot de Rick Adelman d’utiliser au mieux ses joueurs. Et il semble beaucoup aimer l’association Ricky Rubio/Derrick Williams en sortie de banc.

Décryptage.

Entourer Ricky Rubio d’un maximum de shooteurs

Hier, Ricky Rubio a joué 30 minutes et 27 secondes. Derrick Williams ? Pareil. Depuis le début de la saison, les deux joueurs ne se quittent plus et ce fut encore le cas hier soir face à Washington.

De par sa capacité à défendre à l’intérieur et à s’écarter en attaque, l’ancien d’Arizona est, aux yeux de Rick Adelman, le complément idéal de son meneur. Car il lui permet d’associer une multitude de menaces à 3 points sur le terrain.

Voyant son équipe menée (17-13) dans les dernières minutes du premier quart-temps, l’ancien coach de Houston a ainsi lancé ses deux rookies avec Wesley Johnson, Wayne Ellington et Kevin Love. Cinq joueurs capables de tirer à 3 points. Et la technique utilisée est toujours la même. Ricky Rubio joue le pick-and-roll en tête de raquette et doit ensuite chercher ses shooteurs.

Pour lui permettre d’être efficace. Deux joueurs se mettent dans les corners tandis que Kevin Love bataille à l’intérieur. Quant au troisième shooteur, il se place toujours côté faible, afin que le meneur ait toujours deux joueurs dans son champ de vision lorsqu’il pénètre.

Un jeu simple similaire à celui de San Antonio

C’est du jeu basique. Mais comme le disait Gregg Popovich, quand on maîtrise le pick-and-roll, il n’y a pas besoin d’inventer des choses compliquées. D’ailleurs, Minnesota utilise également très bien les « shoots de la deuxième aide », dont nous avions déjà parlé à-propos des Spurs.

Un pick-and-roll qui permet l’attaque de la défense et on profite de la deuxième aide pour servir le shooteur qui se retrouve tout seul.

Bien sûr, il faut posséder les joueurs pour exécuter ce schéma. Mais lorsque c’est le cas, cela paraît affreusement simple à mettre en place. Et diablement efficace.

Derrick Williams, un joueur malin qui sait s’effacer

Hier, Derrick Williams a ainsi inscrit 14 points, tous après une passe de Ricky Rubio. C’est parce qu’il est malin et qu’il sait se placer dans des zones où il a des chances de recevoir le ballon dans de bonnes conditions.

Contrairement à Michael Beasley, qui aime sentir le cuir et qui monopolise parfois un peu trop le ballon, Derrick Williams paraît savoir s’effacer au profit du collectif. Il n’a pas besoin de dribbler pour être efficace et le mouvement du ballon en est meilleur, comme l’a d’ailleurs fait remarquer Rick Adelman.

Ricky Rubio/Derrick Williams, la botte secrète des Wolves ?

En face, c’était une équipe de Washington en perdition. Mais lorsqu’on voit à quelle vitesse l’entrée en jeu de Ricky Rubio et Derrick Williams a permis aux Wolves de creuser l’écart, on ne peut qu’être admiratif. Le travail d’un coach, c’est de rendre le boulot facile aux joueurs. En associant systématiquement Ricky Rubio à trois shooteurs extérieurs, Rick Adelman donne toutes les clés au jeune Espagnol pour exprimer son talent sur pick-and-roll.

Et c’est réciproque puisque cela permet également à Derrick Williams d’exprimer son jeu. Hier, lorsque les deux rookies étaient sur le terrain, Minnesota a d’ailleurs inscrit 29 points de plus que son adversaire.