Si de nombreux joueurs, à l’instar de notre TiPi national, adorent pratiquer les jeux vidéo pour se défouler, certains managers y voient plutôt un intérêt professionnel. Ainsi, Daryl Morey, GM des Houston Rockets, pratique-t-il assidûment le jeu NBA Live. En tant que drogués des stats, le jeu est pour lui un outil.
Et si cela ne l’empêche pas de se déplacer lui-même à la recherche de nouveaux talents, il explique au Los Angeles Times comment il s’en sert pour scénariser certains schémas de jeu.
« Imaginez que vous souhaitez acquérir Ron Artest. Vous l’ajoutez dans le jeu à votre équipe et vous soyez comment il en modifie la dynamique. Vous pouvez même le programmer pour que les systèmes offensifs lui soient dédiés et vous voyez toutes les combinaisons possibles avec les autres joueurs. »
On ne sait si c’est sur cette base qu’il a décidé d’attirer le sulfureux natif de New-York dans le Texas, mais toujours est-il que pour le moment ça ne marche pas si mal avec des stats de 14.8 pts/6.2 rbds/3.1 pds pour Artest en 39 minutes de moyenne.
Morey s’intéresse également aux statistiques des rookies, déjà assez assimilées par la dernière version du jeu pour y être étudiées. L’exemple avec Kevin Love et O.J. Mayo :
« Il est par exemple possible de voir le pourcentage de réussite d’une contre-attaque après un rebond et une passe direct de Love. Ou de savoir si Mayo est plus souvent à droite ou à gauche, s’il y a plus de résultats quand il shoote en extension ou quand cette extension n’est qu’une feinte et qu’il fait une passe derrière. »
Selon la NBA, environ la moitié des équipes se serviraient du jeu comme une composante de l’évaluation d’un joueur. Mais même s’il reconnaît que sa place devrait encore augmenter dans les mois et les années à venir, rien ne peut remplacer une bonne connaissance des habitudes de chaque joueur.
« Si vous voulez savoir comment se comporte sur le terrain un joueur sorti tard la veille, comment il se comporte sur le banc ou comment il interagit avec ses coéquipiers, là, il faut l’étudier en personne. »
Pour en revenir à Ron Artest, ce n’est en effet pas un jeu vidéo qui va pouvoir prendre en compte son caractère impulsif et sa capacité à aller faire le coup de poing en tribune…