Philly : le bide du début de saison

Outre-Atlantique ça donnerait plutôt « Philly sucks » ! Les losers n’ont pas la cote aux States c’est bien connu, et à voir la pauvre affluence au Wachovia Center dimanche soir pour la venue des Bulls, on se dit que les pauvres Sixers sont déjà affublés chez eux du costume maudit de perdants. Il faut dire que depuis le sacre des Phillies en MLB, la cité de la déclaration d’indépendance a repris goût à la gagne. Alors quand Donovan McNabe et ses Eagles patinent, la presse locale tire à boulets rouges. Et quand Iguodala et ses Sixers déçoivent, les fans désertent, par indifférence.

Devant Jo’ Noah et sa bande, les Sixers n’ont pas fait le poids, prenant même 20 points dans la musette en un quart-temps. Chose « intolérable » dixit Elton Brand, un des rares à faire son taf’ (21 pts, 12 rbds). On ne peut en dire autant d’Andre Iguodala, une fois encore fantômatique. L’homme à tout faire de la franchise a-t-il du mal à gérer son récent gros contrat ?

Impérial la saison passée, le héros de la fin de saison passée, celle qui a mené l’équipe aux playoffs, Iguodala patine sèvère depuis l’ouverture de la saison: pas un match à plus de 19 pts, 35,8% de réussite, 25% à trois points. Très loin des productions attendues par Maurice Cheeks, un coach déjà sur la sellette. Et comme Samuel Dalembert nage aussi dans la choucroute, ça donne quatre défaites de rang et une jeu indigne d’une équipe candidate à la finale de conférence il y a quelques semaines.