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Nouvel accord salarial : les changements à la loupe

Depuis dimanche soir, le pré-accord entre la NBA et les joueurs est disponible en ligne, et on dispose donc d’informations supplémentaires sur la nouvelle convention collective.

Dans l’esprit, pas de révolution, ni de changement majeur d’un point de vue du système en lui-même. Ce sont plutôt les détails et les montants qui sont modifiés.

Retour sur ce qui a changé après cinq mois de conflit.

Le lexique des termes liés aux transferts en NBA

CE QUI NE CHANGE PAS

  • Le salary cap (montant maximum de la masse salariale) est toujours là, et il s’agit toujours d’un soft cap : des exceptions existent toujours pour le dépasser.
  • Les Bird Exception, Early Bird Exception et Mid-Level Exception (ainsi que les autres exceptions) sont toujours là, sous une forme modifiée.
  • La luxury tax est maintenue : au-delà d’un certain montant, les équipes doivent payer une taxe les pénalisant fortement dans l’utilisation des exceptions au salary cap.
  • Les échanges sont toujours contraints à un certain équilibre entre les salaires des joueurs échangés.
  • Les rookies draftés au premier tour ont toujours un salaire garanti, qui dépend de leur place dans la draft.
  • Les joueurs se voient toujours garantir un certain montant du revenu total (BRI). Par contre, la fraction de ce BRI a changé ; ce fut l’objet d’une bonne part du psychodrame de ces derniers mois.

CE QUI CHANGE

Répartition des revenus

Comme annoncé depuis samedi matin, c’est bien le principe d’une répartition à 50/50 entre propriétaires et joueurs qui est retenu. Cependant, la part des joueurs sera ajustable.

Lorsque le business de la NBA sera florissant, les joueurs pourront toucher jusqu’à 51%. En cas de difficulté, leur part descendra à 49%.

Tout cela dépendra de la comparaison entre les revenus projetés en début de saison et les revenus effectivement réalisés.

Pour la saison 2011/12, les joueurs toucheront exceptionnellement 51,15%, mais au prorata du nombre de matchs joués (a priori 66 sur 82).

Exceptions

Comme indiqué plus haut, le principe des exceptions est maintenu (pour notre description des exceptions, voir ici). Cependant, le nouvel accord introduit une différence entre les équipes qui payent la luxury tax et les autres.

Ainsi, la Mid-Level Exception, qui permettait auparavant de recruter un joueur pour 5,8 millions de dollars par an sur 5 ans, est réduite à :

  • 5 millions de dollars et 4 ans pour les équipes sous la luxury tax
  • 3 millions de dollars et 3 ans pour les équipes au dessus de la luxury tax

Par ailleurs, la Bi-Annual Exception n’est disponible que pour les franchises sous la luxury tax.

Enfin, et c’est important, une équipe qui utilise une Mid-Level Exception à 5 millions ou une Bi-Annual Exception ou qui acquiert un joueur dans le cadre d’un sign-and-trade ne peut jamais dépassé une masse salariale supérieur  à 4 millions au dessus de la luxury tax.

Montant de la luxury Tax

En 2011/12 et 2012/13, la luxury tax n’est pas modifiée : pour chaque dollar versé en salaire au dessus de la limite, une franchise devra payer une taxe d’un dollar.

A partir de 2013/14, c’est beaucoup plus sévère :

  • Pour chaque dollar dépensé entre 0 et 5 millions au dessus de la limite, une taxe de 1,5 dollar s’appliquera
  • Pour chaque dollar dépensé entre 5 et 10 millions au dessus de la limite, une taxe de 1,75 dollar s’appliquera
  • Pour chaque dollar dépensé entre 10 et 15 millions au dessus de la limite, une taxe de 2,5 dollars s’appliquera
  • Pour chaque dollar dépensé entre 15 et 20 millions au dessus de la limite, une taxe de 3,25 dollars s’appliquera
  • Au delà, c’est 0,5 dollars supplémentaires de taxe pour chaque tranche de 5 millions de dollars.

Ainsi, si cette règle s’était appliquée la saison dernière, les Lakers auraient dû s’acquitter de 58,1 millions de dollars de taxes, contre 23,5 en réalité !

Par ailleurs, pour une équipe dans la luxury tax dans au moins 4 des 5 dernières années, la taxe est augmentée d’un dollar à chaque tranche (2,5 dollars, puis 2,75 dollars, puis 3,5 dollars, …). Dans ce cas, les Lakers auraient dû payer 81,6 millions de taxe…

On peut le dire, la nouvelle luxury tax est fortement dissuasive. C’est même probablement la principale nouveauté de l’accord collectif… Mais elle ne concerne que les très grosses équipes, qui sont aussi les plus riches…

Durée des contrats et augmentation de salaires

La durée maximum des contrats est maintenant de 5 ans pour les contrats Bird (contre 6 auparavant) et 4 pour les autres (contre 5 auparavant).

Une franchise a la possibilité de placer un joueur arrivant à la fin de son contrat rookie comme « Designated Player ». C’est la « Derrick Rose » extension. Dans ce cas, il est possible de lui proposer un contrat de 5 ans.

Les contrats signés dans le cadre d’un « Extend and Trade » (Carmelo Anthony dans son voyage entre Denver et New York) seront limités à 3 ans, à partir de la signature, soit au maximum deux nouvelles saisons. Cela devrait forcer les joueurs dans le cas d’Anthony à réfléchir.

Les augmentations de salaire sont significativement diminuées : 7,5% / an contre 10,5% pour les contrats Bird et Early-Bird, et 4,5% contre 8% pour les autres contrats.

« Derrick Rose extension »

Les rookies répondant aux conditions suivantes pourront  recevoir le salaire maximum, et un contrat de  5 ans,  à l’issue de leur contrat rookie de 4 ans :

  • avoir été nommé deux fois dans la NBA First-Team, Second-Team ou Third-Team
  • avoir été All-Star deux fois
  • avoir été MVP

Conditions des échanges

On en a peu parlé mais c’est une petite révolution. Jusqu’ici, les trades ne pouvaient se faire que si les salaires échangés étaient à peu près équivalents : le salaire reçu lors d’un échange par une équipe ne devait pas être supérieur à 125% (+ 100 000 dollars) à celui cédé.

Le principe n’a pas changé. Cependant, pour les équipes sous la luxury tax (et uniquement elles), la limite est maintenant de 150% (plus 100 000 dollars), tant que la différence est inférieure à 5 millions de dollars.

Cela signifie par exemple qu’en terme de montant de salaires, il serait maintenant possible pour Atlanta d’échanger Kirk Hinrich (8 millions de dollars) contre Joakim Noah (12 millions). La liberté laissée aux équipes est sensiblement plus importante.

A noter que pour les équipes au dessus de la luxury tax, c’est l’ancienne limite qui s’applique.

Par ailleurs, un contrat maximum ne peut être signé dans le cadre d’un sign-and-trade. S’il veut un contrat maximum à l’issue de son contrat rookie, Blake Griffin devra signer chez les Clippers, et nulle part ailleurs.

De plus, comme indiqué plus haut, pour réaliser un sign-and-trade, il faut avoir une masse salariale inférieure à 4 millions de dollars au dessus de la luxury tax. Même dans ce cas, l’augmentation maximale annuelle est de 4,5% et la durée max de 4 ans.

En clair, un contrat Bird ne peut être signé qu’avec la franchise du joueur, et n’est pas transférable à une autre équipe.

Autres

Une « clause d’amnistie » est mise en place pour permettre à chaque équipe de se débarrasser d’un contrat. Le salaire associé ne comptera alors plus dans le salary cap. A noter que cette amnistie ne concerne que les contrats signés avant la saison 2011/12.

Il ne serait plus possible à Ilgauskas d’être transféré, coupé, puis de revenir aux Cavs comme il l’avait fait en 2010. Il lui faudrait maintenant attendre 1 an, ou la fin de son contrat.

Un fonds de retraites est créé, alimenté chaque année par 1% du BRI.

Enfin, l’accord mentionne qu’un système de partage de revenus sera appliqué, conformément à ce qui a été décrit au syndicat des joueurs… mais ne le décrit pas. C’est pour l’instant le mystère de ce document.

CONCLUSION

Au final, on est loin des bouleversements qui auraient pu avoir lieu. Pas de hard cap, un maintien des contrats garantis, des extend-and-trade maintenus. C’est donc plus un ajustement qu’une révolution.

Si on devait retenir trois éléments, ce serait : la luxury tax, qui va fortement pénaliser les très grosses équipes, les nouvelles règles de trade qui pourraient donner lieu à des échanges fortement déséquilibrés, et le renforcement des incitations pour les jeunes stars à rester dans la franchise qui les a draftés (Derrick Rose extension, fin du maintien de l’exception Bird en cas de sign-and-trade).

Il est difficile de  cerner où se situait le gouffre entre les positions des joueurs et celles des propriétaires. Cependant, à la lecture du document, on se rend compte qu’effectivement chaque partie a fait un nombre non négligeable de concessions. Notez enfin que cet accord est pour 10 ans, mais que les deux parties peuvent d’un commun accord le renégocier dans 6 ans.

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