Dennis Rodman a fait pleurer le Hall Of Fame

Un à un, ils et elles sont tous montés sur l’estrade du mythique Hall Of Fame.

Arvydas Sabonis, Chris Mullin, Teresa Edwards, Tex Winter (pourtant très malade), mais aussi Artis Gilmore, Tara VanDerveer, Herb Magee et Tom Sanders. On a honoré la mémoire de Reece “Goose” Tatum, des Globe Trotters.

Mais comme on s’y attendait, Dennis Rodman leur a volé la vedette. Pas en faisant le clown. Mais en se livrant comme jamais, ému aux larmes.

Extraits de son discours, et images.

« Je n’ai pas joué au basket pour l’argent. Je n’ai pas joué au basket pour être célèbre. Ce que vous voyez là est plutôt une illusion de quelqu’un qui est très excentrique. J’ai toujours été dans l’illusion. »

« Le basket a été très généreux avec moi. J’aurais pu finir n’importe où. Je pourrais être mort. J’aurais pu finir dealer ou SDF. Beaucoup de gens au Hall of Fame savent de quoi je parle. Vivre dans des cités et essayer de s’en sortir… C’est vrai, mais je me suis donné à fond, et j’ai pris plein de coups, et j’ai rebondi tout au long de ma vie. »

« Je voudrais remercier David Stern et le monde de la NBA pour m’avoir permis d’en être là. Je remercie profondément Phil Jackson et Chuck Daly, Jerry Buss, Jerry Krause et James Rich (son père adoptif). Vous avez été un mentor, un père, quelqu’un sur qui je pouvais compter à n’importe quel moment. Des personnes qui ignoraient mes faits, et qui me regardaient comme quelqu’un avec un grand coeur. »

« J’ai un regret : je n’ai jamais eu de père. Mon père m’a quitté lorsque j’avais 5 ans. Il avait 47 enfants aux Philippines. Je suis l’aîné. Il a écrit un livre sur moi et il s’est fait beaucoup d’argent avec ça. Mais il n’est jamais venu me voir, et me dire bonjour. Cela ne m’a pas empêché de persévérer. »

« Je n’ai pas été un bon père. Je n’ai pas été un bon mari. Je ne peux pas mentir. Mais ma femme m’a supporté pendant 11 ans, et a élevé trois magnifiques enfants. »

« (en les montrant du doigt) Elle a joué le rôle du père et de la mère. Je suis très reconnaissant pour ce qu’elle a fait. Lorsqu’on me demande si j’ai des regrets dans ma carrière. Je réponds que j’ai un regret : celui de ne pas avoir été un meilleur père.

« J’aimerais dissiper tout malentendu, et je suis désolé de le faire ici, sur cette scène. Ma mère et moi n’avons jamais été proches. J’aurais voulu la tuer. Elle m’a foutu à la porte. Je lui en voulais. Elle était incapable de me prendre dans ses bras. Et puis, un jour, elle y est parvenue. Je n’étais pas un bon fils. Je n’étais pas du genre à dire que je prenais soin de ma mère. Et puis, j’ai grandi. Et aujourd’hui, on en rit ensemble. »

« J’ai brûlé ma vie par les deux bouts, et c’est pour cette raison que je suis étonné d’être encore là aujourd’hui ».