« Je suis content pour Thibs. Il entraîne depuis longtemps. Ce type-là est un passionné, un vrai. Il incarne tout ce qu’un coach doit être, et il le mérite. » À l’issue de l’élimination de sa formation, Joe Mazzulla n’a pas manqué de tirer son chapeau aux Knicks et à leur coach, Tom Thibodeau.
Un beau compliment de la part du technicien des champions en titre pour encore quelques semaines. Ces derniers avaient battu les Knicks à quatre reprises en saison régulière avant de mordre la poussière durant cette demi-finale de conférence. Preuve que les New-Yorkais, qui ont aussi largement bénéficié des pépins physiques d’en face (Jayson Tatum, Kristaps Porzingis), ont été capables de faire les ajustements nécessaires.
À commencer par Tom Thibodeau donc, réputé depuis le début de sa carrière comme étant un coach rigide, s’en tenant religieusement à certains principes. À l’instar de la gestion des minutes de ses cadres, encore sur le parquet à quelques minutes de la fin du Game 6 face aux Celtics, malgré un écart supérieur à 30 points…
« Une fois qu’on a une étiquette, c’est difficile de s’en débarrasser. Dans ces deux séries (contre les Pistons et les Celtics), il a montré qu’il était prêt à s’adapter, à changer, à faire des choses différentes de ce dont il a l’habitude. Évidemment, cela montre une volonté de sa part, ainsi qu’une confiance et une foi en ses joueurs », remarque Josh Hart selon qui une étiquette est restée collée à son coach « pendant les 10, 15 dernières années ».
Un super plan de jeu
« Mais je pense que les deux dernières séries ont montré sa capacité à s’adapter et à changer quand c’est nécessaire », poursuit le « M. Énergie » de l’équipe. Un exemple concret de cette capacité ? Josh Hart cite les « switchs » défensifs en faisant référence à la décision de Tom Thibodeau de faire changer les Knicks sur presque tous les écrans contre les Celtics, après avoir principalement utilisé le « drop coverage » en saison régulière face aux mêmes adversaires.
« Ça, c’en est un. Je ne veux pas en dire beaucoup plus. On ne peut pas montrer toutes nos cartes. Il a mis le ballon dans les mains de Mikal (Bridges) quand il était en rythme. Ou, quand des gars sont chauds, il les laisse sur le terrain ou prend des décisions difficiles sur les rotations. Il faut vraiment lui tirer notre chapeau, parce qu’il nous donne un super plan de jeu et s’assure qu’on est prêts. Il mérite beaucoup de crédit », insiste l’arrière.
En parallèle, tout au long de l’année, les Knicks ont rejeté l’idée qu’ils étaient moins durs que l’équipe de l’an dernier, affirmant plutôt qu’ils étaient simplement différents, avec de nouvelles forces et faiblesses. Ce que Tom Thibodeau a évidemment pris le temps d’étudier.
« Chaque équipe est différente. C’est le défi auquel on fait face chaque année. Que ce soit à travers la Draft, des échanges, la ‘free agency’, peu importe. Ou peut-être que vous récupérez un joueur qui était blessé l’année précédente. Et ensuite, le défi, c’est : comment faire en sorte que tout fonctionne ensemble ? Il faut réussir à être sur la même longueur d’onde le plus rapidement possible », livre le coach dont la méthode a payé.
Celui-ci s’apprête à disputer sa deuxième finale de conférence en carrière, après celle de 2011 avec les Bulls. C’est la première fois depuis 2000 que les Knicks atteignent ce stade de la compétition.