Il faut presque se pincer pour y croire après plusieurs saisons de médiocrité absolue, mais aux deux tiers de la saison, les Pistons sont peut-être l’équipe la plus en forme de la ligue ! Detroit signe sa huitième victoire de rang, en s’offrant rien de moins que le scalp du champion en titre, Boston, et de vingt points qui plus est (117-97).
Les joueurs de JB Bickerstaff comptent désormais un petit matelas d’avance sur la zone du play-in (4,5 matchs d’avance sur le Magic) et peut légitimement lorgner la quatrième place d’Indiana, avec le même nombre de succès.
Les Pistons attaquant le match pied au plancher avec un Cade Cunningham saignant d’entrée. Tout l’inverse de Celtics maladroits au possible, et peut-être aux jambes un peu lourdes de leur victoire de la veille à Toronto. Sans Jaylen Brown préservé, Boston n’y est pas du tout après un peu plus de cinq minutes de jeu, 0/5 de loin et 13-2 pour les locaux. Jayson Tatum s’occupe de secouer les siens au scoring comme à la distribution. Les Celtics reviennent à hauteur avec un gros tir lointain de Payton Pritchard… puis replongent dans leurs erreurs.
Pas d’imprécision au tir cette fois, mais un festival de balles perdues pour Jayson Tatum, et d’interceptions pour Ausar Thompson. Malik Beasley sanctionne de l’autre côté du parquet, et Detroit termine le premier quart-temps sur un 11-0 (29-20). Beasley est en feu avec 12 points en trois minutes à cheval sur les premier et deuxième quarts. Dans son sillage, les Pistons débordent d’énergie. Et si Derrick White limite un temps la casse, l’écart grimpe jusqu’à 15 points d’avance (43-28, 16′). Les Celtics sont à réaction et retrouvent des couleurs par leur force de frappe derrière l’arc. White inscrit le panier improbable du soir, une claquette volleyée à 3-points au buzzer de la possession. Le symbole de la réussite insolente du champion sortant, qui conclut la première période par un 9/9 de loin pour revenir à égalité, 55 partout à la pause.
Malik Beasley l’incendiaire
Detroit aurait eu de quoi baisser un peu les bras d’être si mal payé. Mais les Pistons repartent au contraire de plus belle. Cade Cunningham assume ses responsabilités et Tim Hardaway Jr vient prêter main forte pour alimenter la marque. Boston tombe dans sa propre caricature à 3-points et se laisse décramponner au fur et à mesure. Les joueurs locaux insistent eux près du cercle, avec un très bon passage de Jalen Duren. Et comme Malik Beasley fait son retour en allumant mèche après mèche de loin, les Pistons reprennent irrémédiablement leurs distances.
L’arrière (26 points en 22 minutes) refait le coup avec douze points, tous de loin, entre la fin du troisième acte et le début du quatrième. Boston n’a cette fois-ci pas la réponse, d’autant que le rookie Ron Holland III ajoute son grain de sel près du cercle. Un 11-1 met Detroit à l’abri, +19 à dix minutes de la fin.
Les Celtics tentent un ultime comeback, mais les Pistons ne perdent rien de leur sang-froid avec Cade Cunningham en bon gestionnaire des dernières minutes (21 points et 11 passes) pour une victoire de prestige.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Fin de séries. Trois ans et dix jours : voilà la dernière fois que les Pistons n’avaient plus battu les Celtics, le 16 février 2022. Depuis, Boston restait sur 12 victoires consécutives contre Detroit, sa victime préférée sur la période, avec une série débutée il y a trois ans, jour pour jour. Mais ces Pistons ne sont décidément plus ceux que les cadors prenaient un malin plaisir à martyriser ces dernières saisons.
– Boston écrasé à l’intérieur. Voir les Celtics être dominés près du cercle peut parfois faire figure de contrepartie à une grosse soirée derrière la ligne à 3-points. A 21/49, les hommes de Joe Mazzulla étaient en réussite, mais insuffisamment pour compenser à quel point ils ont souffert sous l’arceau. Les chiffres sont sans appel : 51 rebonds à 32, 62 points à 20 à l’intérieur ! Et comme Boston n’était pas d’humeur à assurer le repli défensif, les Pistons ont pu trop tranquillement faire gonfler leur avantage en transition.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.