Draft 2012 : la meilleure classe depuis 2003 ?

Avant même que les heureux élus de la draft 2011 ne posent les pieds en NBA, cette cuvée est considérée comme l’une des plus faibles de ces dix dernières années, voire de l’histoire.

Mais si on regarde vers l’avenir, la draft 2012 devrait être beaucoup plus riche, notamment parmi les 10 premiers. Avec les freshmen de talent qui rejoindront la NCAA à l’automne, et les sophomores qui auront eu le temps de s’aguerrir, la grande cérémonie de juin 2012 risque d’être explosive.

Basket USA se projette en juin 2012 et vous présente la « crème de la crème ».

Un draft 2011 décevante

En 2011, le numéro 1 de la draft s’appelle Kyrie Irving. Un joueur plein de talent, mais blessé durant presque toute la saison. Le numéro 3, Enes Kanter, n’a pas joué non plus, sanctionné par la NCAA pour avoir été professionnel en Turquie. Quant au numéro 4, Jonas Valanciunas, il pourrait bien devoir attendre 1 an pour rejoindre la grande ligue.

Pire, quelques uns des meilleurs joueurs NCAA, comme Harrison Barnes, Jared Sullinger ou Perry Jones, ont décidé de repousser d’un an le grand saut.

Au regard des joueurs draftés, nombreux sont les observateurs qui cherchent des All-star en puissance, mais aussi plus modestement des futurs titulaires. Si on peut identifier plusieurs bons joueurs, il n’est pas sûr que beaucoup d’entre eux n’obtiennent une place dans le 5 majeur avant longtemps…

Une draft 2012 prometteuse

A l’inverse, la future draft 2012 semble beaucoup plus intéressante, à tel point qu’un scout NBA l’annonce comme la meilleure depuis 2003, l’année des LeBron James, Dwyane Wade, Carmelo Anthony et Chris Bosh.

En prospect numéro 1, beaucoup voient Anthony Davis (à gauche sur la photo). Du haut de ses 2m11, l’intérieur est dominateur des deux côtés du terrain. Doté à la fois d’un bon shoot, armé de mouvements poste-bas mais aussi capable de prendre des rebonds et de contrer, le jeune joueur a la réputation d’être agréable à vivre, et et à l’écoute du coach. Après avoir grandi de 17 centimètres en 1 an, il lui faudra cependant prendre du muscle pour s’imposer dans les raquettes NBA.

Le joueur s’est engagé pour l’université de Kentucky, qui a casé 2 joueurs dans le top 15 cette année,  et 3 joueurs l’année dernière. John Calipari a encore frappé fort.

Derrière, on retrouve bien souvent le nom de Harrison Barnes. Longtemps annoncé comme un first pick cette année, l’ailier de North Carolina a déçu en sortant  une première partie de saison mi-figue mi-raisin. Cependant il a fini l’année en trombe et pourrait bien revenir encore plus fort à la rentrée.

Mais Harrison Barnes et Anthony Davis ne sont pas les seules « stars en devenir ».

Des sophomores revanchards

Parmi les joueurs de première année en 2010 (ou freshmen), beaucoup ont renoncé à se présenter à la draft, probablement effrayés par la perspective du lock-out. Mais beaucoup d’entre eux, passés sophomore (joueur de deuxième année) seront là dans 1 an pour les lottery pick.

A commencer par Jared Sullinger, l’ailier-fort qui a mené les Buckeyes aux portes du Elite Eight et remporté le titre de MVP de la conférence Big 10. Mais il ne faut pas oublier les deux Jones, Terrence (de Kentucky) et Perry (de Baylor), mais aussi Tyler Zeller (North Carolina), John Henson (North Carolina), Mason Plumlee (Duke), Thomas Robinson (Kansas) ou encore Patric Young (Florida).

Des freshmen de talent

Selon ESPN, 9 freshmen de la classe de 2011 pourrait être sélectionnés dans le Top 15 de la draft 2011. On a déjà présenté Anthony Davis, mais il faudra suivre de près Quincy Miller (Baylor), Austin Rivers (Duke, le fils de Doc), Marquis Teague (Kentucky, frère de Jeff), Michael Gilchrist (Kentucky), Bradley Beal (Florida), James McAdoo (North Carolina, à droite sur la photo), Myck Kabongo (Texas) et Adonis Thomas (Memphis).

Si ces joueurs font partie des tout meilleurs, on parle aussi de LeBryan Nash, qui a rejoint Oklahoma State, de Tony Wroten Jr (Washington) ou de P.J. Hairston pour une place au premier tour.

Des joueurs internationaux en retrait

La seule bonne surprise de cette draft 2011 était le nombre de joueurs internationaux sélectionnés très haut : pas moins de 5 joueurs non américains dans les 10 premières places, et 9 en tout au premier tour.

L’année prochaine sera moins riches en talents étrangers. Peu d’Européens tiennent le haut du pavé, et seuls les noms de  Tomas Satoransky, le joueur de Séville, et d’Evan Fournier, que vous connaissez maintenant bien sur Basket USA, sont cités de temps en temps.

Conclusion

Au final, il se pourrait bien qu’on assiste à l’une des plus fortes concentrations de jeunes talents de ces dernières années. En cas d’annulation complète de la prochaine saison, ce serait l’un des évènements phares avant la reprise de la compétition pour 2012-13.

Toujours en cas d’annulation de la saison complète, le titre de Rookie of the Year 2012 ne serait bien évidemment pas attribué. On verrait alors deux classes de draft s’affronter pour le RoY 2013. Ça promet !