Jayson Tatum et les Celtics écartent les Sixers en quelques minutes

Joe Mazzulla parlera après coup de l’un des meilleurs matchs de ses Celtics cette saison. Maladroite dans son exercice favori, le tir à 3-points, son équipe a dû trouver d’autres moyens de se débarrasser (117-99) d’une coriace équipe des Sixers, pourtant toujours privée de Joel Embiid. Et ainsi signer une 9e victoire de suite qui devrait leur permettre, sauf tremblement de terre, de rester n°1 à l’Est jusqu’au bout.

Dans cette partie, les locaux ont dû patienter jusqu’au dernier quart-temps pour faire la différence. Portée par la vitesse de Tyrese Maxey, et les bonnes sorties de quelques hommes venus du banc, Philadelphie a joué dans les yeux de Boston en première période (53-51). Le troisième quart-temps a été plus délicat pour les visiteurs, à la peine pour contenir le physique de Kristaps Porzingis et de Jaylen Brown.

Les Celtics s’offraient ainsi une dizaine de points d’avance pour démarrer la dernière période dans de bonnes conditions (86-75). Mais l’énergique Ricky Council IV a continué d’attaquer le cercle et Cameron Payne a enchaîné deux paniers à 3-points dans la foulée. Résultat : les Sixers étaient de nouveau dans la partie avec neuf minutes à jouer (91-89).

C’est ici qu’a démarré l’entreprise de démolition des locaux. Resserrant les rangs en défense, ces derniers ont appuyé là où cela faisait mal en attaque : à l’intérieur. Jayson Tatum n’a cessé d’attaquer le panier, soit pour obtenir les lancers-francs, soit pour finir en transition, tandis que Derrick White trouvait bien Al Horford, avec l’avantage de taille, dessous. Après un cafouillage sous le cercle, Kristaps Porzingis finissait par dunker, puis Jaylen Brown enfonçait le clou à 3-points.

Les Sixers étant incapable d’éteindre le feu, à l’instar d’un Tobias Harris en faillite malgré de bonnes opportunités, Boston passait un 17-0 en cinq minutes de jeu (108-89). Auteur de 15 de ses 29 points dans l’ultime période, Jayson Tatum pouvait alors mettre un point final à cette rencontre en allant dunker avec autorité.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Les Sixers déplumés à l’intérieur. En l’absence de Joel Embiid, le constat paraît logique. Mais à ce point… Nick Nurse a préféré jouer petit pendant une bonne partie de la rencontre, limitant ainsi le temps de jeu de Paul Reed et de Mo Bamba. Résultat : une boucherie à l’intérieur. En plus de marquer plus de 20 points de plus dans la raquette (64 à 42), les Celtics ont capté… deux fois plus de rebonds (56 à 28) que leurs adversaires. Ces derniers ont beaucoup plus shooté et manqué, alors Boston en a profité.

– Des lancers-francs pour compenser les 3-points. « Il y a une multitude de façons de gagner au cours d’un match. Ils ont pris 20 tirs de plus que nous, mais tu rentres tes lancers et tu es agressif, cela peut équilibrer. » Jaylen Brown ne le dit pas directement, mais les Celtics ont dû se réinventer cette nuit en raison de leur maladresse inhabituelle de loin  : cinq paniers primés dans un match est un record négatif pour eux cette saison. Pour compenser, les locaux ont profité de leur avantage de taille évoqué plus haut et attaqué un maximum le cercle. L’écart final au nombre de lancers-francs est énorme, Kristaps Porzingis se rendant sur la ligne autant de fois (12/12) que toute l’équipe adverse…

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.