Pour Mark Cuban, la vente des Mavericks était nécessaire pour le développement de la franchise

Les autres propriétaires ont officiellement validé la vente des Mavericks. Après avoir racheté le club pour 285 millions de dollars en 2000, Mark Cuban a donc lâché le contrôle de la franchise aux familles Adelson et Dumont, à la tête de la compagnie de casino Las Vegas Sands. Le bouillant milliardaire a ainsi cédé 73% du club, n’en conservant que 27%. De quoi empocher près de trois milliards de dollars supplémentaires, puisque la valeur globale de la franchise de Dallas est estimée à plus de quatre milliards de dollars…

« Rien n’a vraiment changé, sauf mon compte en banque », assure Mark Cuban. « C’est un excellent partenariat. C’est ce dont l’équipe avait besoin, sur le terrain et en dehors. Je continuerai à superviser l’aspect basket, mais le fait d’avoir des partenaires comme Patrick, Sivan et Miriam, avec leur capacité à construire et à réaménager la salle et tout ce qui suivra nous met dans une meilleure position pour être compétitifs. C’est tout. »

À 65 ans, Mark Cuban assure qu’il va conserver la direction sportive du club, Patrick Dumont allant simplement s’occuper de la partie économique. Néanmoins, il s’agit simplement d’un accord oral puisque absolument rien ne garantit, dans le contrat de vente, à l’ancien propriétaire de garder ce statut de patron sportif du club…

« Il m’a dit en substance : ‘Fais ce que tu as à faire. Je veux gagner’. Financièrement, nous sommes dans une bien meilleure position cet après-midi qu’hier après-midi pour pouvoir être compétitif » explique-t-il.

Le Texas légalisera-t-il les paris sportifs ?

L’homme d’affaires se décrit ainsi comme un « milliardaire de la classe moyenne » (sic), exprimant par là le fait que ses capacités d’investissement ne sont pas illimitées. Et surtout que le développement du sport a changé.

« C’est ce que j’aime faire, mais je suis aussi réaliste sur ce que je sais faire. Je sais dans quel domaine je suis bon. Lorsque j’ai acheté l’équipe, j’en savais plus sur la technologie, Internet et le streaming que n’importe qui d’autre dans la NBA. J’avais donc un réel avantage. Maintenant, 23 ou 24 ans plus tard, ce n’est plus un avantage … L’avantage, c’est de savoir ce que l’on peut construire et où. Et il faut quelqu’un qui soit vraiment, vraiment, vraiment doué pour cela. Et Patrick et Miriam sont les meilleurs au monde, littéralement, dans ce qu’ils font. Donc, quand vous avez un partenaire de classe mondiale qui peut venir et développer votre base de revenus, de sorte que vous n’êtes pas dépendant des mêmes choses que dans le passé, c’est une énorme victoire. »

Reste l’obstacle principal pour Mark Cuban et les nouveaux propriétaires qui veulent construire une nouvelle salle dans un hôtel-casino : obtenir la légalisation des paris sportifs dans le Texas. Miriam Adelson et sa famille font ainsi un lobbying intensif depuis plusieurs années auprès des politiques texans, dépensant des millions de dollars auprès des législateurs locaux et du gouverneur républicain, Greg Abbott. Pour l’instant, sans succès.