« Je ne vis pas avec des regrets. » Ce principe, Draymond Green semble vouloir l’appliquer en toutes circonstances. Même lorsqu’il est question d’étrangler un adversaire en plein match, en l’occurrence Rudy Gobert.
« Je prendrai la défense d’un coéquipier à chaque fois que je serai en mesure de le faire. Ce qui compte pour moi, c’est d’abord et avant tout ce que ressentent les personnes qui me sont chères. Comment les personnes que j’aime sont-elles affectées ? Comment les gens que j’aime doivent-ils faire face ? C’est tout pour moi », développe l’intérieur des Warriors, cité par ESPN.
Alors non, Draymond Green ne regrette pas son geste dangereux sur le pivot des Wolves, déclenché par un début d’altercation entre Jaden McDaniels et Klay Thompson. Le Français était intervenu entre les deux hommes pour apaiser les choses ; le Californien était intervenu pour défendre son partenaire. Et s’en prendre à Rudy Gobert.
Un consensus autour de sa façon de faire ?
Résultat : cinq matchs de suspension. Le passif entre les deux joueurs, en concurrence depuis des années pour le trophée de défenseur de l’année, a vraisemblablement joué dans la réaction du joueur des Warriors. À quel point ?
« Les choses peuvent être interprétées comme les gens veulent les interpréter. Je ne suis pas là pour juger les interprétations des gens ou essayer de les changer. Elles sont ce qu’elles sont. Je sais que pour moi, je serai toujours là pour mes coéquipiers. C’est ce que je suis. C’est ce que je suis en tant que coéquipier, en tant qu’ami. Que tu aies raison, que tu aies tort ou que tu sois indifférent, regarde à côté de toi, je serai là – ou même devant toi », formule Draymond Green dont le comportement a été qualifié d’ « inexcusable » par son coach.
L’intérieur ne s’étend pas sur ses échanges avec Steve Kerr depuis, ou le GM de la franchise, Mike Dunleavy Jr. Mais donne un aperçu sur la perception des événements en interne : « Le consensus entre nous tous est que je serai moi-même quoi qu’il arrive. Cela ne changera pas. Mais en disant cela, il y a toujours une meilleure façon de faire les choses. Il s’agit donc de trouver un meilleur moyen. C’est le consensus entre nous tous. »
Draymond Green, sanctionné sur la base de ses comportements litigieux passés, rapporte que la question qu’il se pose régulièrement après ces incidents est la suivante : « Est-ce que j’en tire une leçon ? » Ce qui lui vient souvent à l’esprit, c’est que son équipe a besoin de lui sur le terrain.
Pas le sauveur des Warriors
C’est le cas aujourd’hui. Avant leur déplacement à Sacramento mardi, où l’intérieur doit signer son retour, les Californiens affichent un bilan négatif (8v-9d) et ont récemment mis fin à une série de six défaites consécutives. Cette rencontre sera également décisive quant à l’accès au quart de finale du tournoi NBA.
« Là où je peux aider le plus, c’est en exigeant que tout le monde communique. Je ne vais pas revenir et dire ‘Oh, c’est le sauveur’. Ces conneries ne marchent pas. Il n’y a pas de sauveur en NBA. Mais ce que je peux faire, c’est revenir et demander des comptes à plus de gens », affiche Draymond Green qui pointe le ‘spacing’, la défense et les pertes de balle comme principaux problèmes à résoudre pour sa formation.
« Notre défense s’améliore instantanément avec Draymond, on le sait. Il s’agit ensuite de trouver les bonnes combinaisons dans le jeu, avec un bon rythme et un bon fonctionnement. On est à la recherche de la meilleure version de notre équipe des deux côtés du terrain », affiche Steve Kerr qui n’entend pas restreindre les minutes de son intérieur pour son retour.