Pendant tout l’été, il a espéré être échangé et finalement Evan Fournier va reprendre la saison avec les Knicks. Il avait prévenu que ce serait une « catastrophe » de rester à New York après une soixantaine de matches passés sur le banc, mais le Français est toujours là, et il est surpris.
« Comme tout le monde, je suis franchement un peu étonné. C’est comme ça. Je suis sous contrat » rappelle le Français au New York Daily News. « J’ai un boulot à faire, et je reste un joueur des Knicks tant que je suis aux Knicks. C’est un aspect que je ne peux pas maîtriser. J’essaie de contrôler ce que je peux contrôler. Je sais que ça parait cliché, mais c’est la vérité. »
« Il se peut que je rêve mais je peux aider l’équipe »
Sa motivation première : faire changer d’avis Tom Thibodeau sur son cas. L’arrière de l’Equipe de France reste persuadé qu’il a un rôle à jouer dans cette équipe, et notamment parce qu’il a un profil bien particulier.
« Pour être franc, et il se peut que je rêve, mais personnellement, je peux aider l’équipe« , a déclaré Evan Fournier lors du dernier jour du camp d’entraînement des Knicks à Charleston. « Je suis un bon joueur. Je sais jouer. J’apporte des choses que cette équipe n’a pas. J’ai donc l’espoir de jouer, pour être honnête. J’ai l’espoir de jouer. Je suis peut-être fou, je ne sais pas… Peut-être que Tom Thibodeau a déjà pris sa décision, mais mon but est de le mettre dans une position où il devra penser à me faire jouer. Et je vais traiter chaque entraînement et chaque opportunité que j’ai comme si c’était ma dernière et on s’appuiera là-dessus. Franchement, c’est comme ça que j’aborde les choses ».
Son coach a déjà prévenu qu’il ne changerait pas sa rotation, et qu’il donnerait la priorité à ceux qui avaient permis aux Knicks de réaliser une grande deuxième partie de saison et d’atteindre les demi-finales de conférence. En clair, Evan Fournier doit s’attendre à revivre la même saison si ses coéquipiers sont aussi performants que la saison passée. Le plus dur sera donc de lutter contre la frustration.
Le Français n’ira pas au bras de fer
« C’est un sentiment naturel. Bien sûr, en tant que compétiteur, en tant que gars qui veut jouer, se mesurer aux autres et gagner, c’est ce qu’on ressent quand on ne joue pas » reconnaît-il. « Mais cela n’a jamais changé mon comportement au quotidien. Mon approche avec les gars, mes coéquipiers, la façon dont je m’entraînais, etc. Si certains s’étonnent que je sois contrarié de ne pas jouer, je ne sais pas quoi dire. Encore une fois, le plus important est de rester professionnel et de faire ce qui est bon pour l’équipe. »
Evan Fournier prévient ainsi qu’il n’ira pas au bras de fer comme d’autres ont pu le faire avant lui. Il restera pro jusqu’au bout.
« Je ne veux pas l’afficher, mais ce qu’a fait Jae Crowder l’an passé n’est pas une manière intelligente d’aborder les choses » conclut le Français. « Quand vous êtes sous contrat, vous devez honorer votre contrat. Vous créez des liens avec les autres. Vous essayez de rester dans l’équipe et qu’est-ce qui est mieux : travailler avec l’équipe ou travailler seul ? Je ne suis pas sûr que ce soit l’approche la plus intelligente ».