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La construction des « Jail Blazers » racontée par son architecte

NBA – L’ancien GM des Sonics et des Blazers, Bob Whitsitt, sort un livre où il raconte les dessous de son travail pour les deux franchises, entre les années 1980 et le début des années 2000.

Bob Whitsitt - Blazers« On me demande en permanence en quoi consiste le travail de ‘General Manager’ ? » Pour répondre à la question, et tant d’autres, Bob Whitsitt a décidé de rédiger un ouvrage. De la « résurrection des Sonics » au « redressement des Blazers », l’ancien dirigeant a quantité d’anecdotes à raconter.

« À un moment donné, j’étais président et GM des Blazers, et en même temps, j’étais président des Seattle Seahawks et d’un tas d’autres entreprises appartenant à Paul Allen (ndlr : ancien propriétaire des Blazers), et vous ne vous rendez pas compte de tout ce que vous faites et de toutes les histoires qui se développent, et vous n’avez pas vraiment le temps de les traiter », raconte cet hyperactif, longuement interviewé par HoopsHype.

Auteur de l’ouvrage ‘Game Changer: An Insider’s Story of the Sonics’ Resurgence, the Trail Blazers’ Turnaround, and the Deal that Saved the Seahawks’, il raconte dans le détail comment il s’y est pris pour monter tel ou tel échange, sélectionner tel joueur à la Draft (Shawn Kemp, Gary Payton, Jermaine O’Neal…)… « J’ai pensé que ce serait un bon moyen de montrer aux jeunes dirigeants, et en devenir, qu’il existe un grand nombre de techniques que l’on peut utiliser en toutes circonstances », formule celui qu’on surnommait ‘Trader Bob’.

« Sous ma direction, aucun Blazer n’est allé en prison »

En poste de 1986 à 1994 à Seattle, le dirigeant de l’année 1994 a ensuite évolué aux Blazers jusqu’en 2003. Période durant laquelle il a donc mis en place les fameux « Jail Blazers ». Un surnom qu’il trouve « mignon. C’est comme les « Bad Boys » de Detroit. Tu veux être étiqueté comme un mauvais garçon ? C’est mignon. » Mais comme il aime le répéter : « Sous ma direction, aucun Blazer n’est allé en prison. Si des joueurs ont été arrêtés avant mon arrivée, ils l’ont été après mon départ. »

Plutôt que les frasques de Rasheed Wallace, Ruben Patterson ou Damon Stoudamire, l’ancien GM préfère retenir l’engouement généré autour de cette équipe qui a atteint les sommets de la conférence Ouest. Sa priorité à l’époque dans ses recrutements ? Trouver des « joueurs qui aiment vraiment jouer, qui jouent dur, avec passion et qui aiment la compétition ». Quitte à monter un échange pour récupérer un joueur « assez talentueux, mais qui peut avoir une personnalité difficile ».

Exemple cité : JR Rider. « J’ai échangé des joueurs sans impact pour JR Rider, qui était un gars talentueux mais perturbé dans une mauvaise équipe de Minnesota. Il nous a donné du fil à retordre à Portland, c’est indéniable. Mais il était aussi très productif. Une fois qu’on a construit une équipe qui a atteint la finale de conférence, d’autres équipes ont voulu recruter JR », rappelle l’ancien dirigeant en référence à la finale à l’Ouest de 1999, perdue face aux futurs champions, les Spurs.

Résultat : ce même Rider a été envoyé dans la foulée aux Hawks, en échange de Steve Smith qui, comme le rappelle Bob Whitsitt, venait de remporter le trophée J. Walter Kennedy Citizenship (pour ses services envers les populations dans le besoin en particulier).

Le regret Jermaine O’Neal

« J’ai donc obtenu un joueur tout aussi bon, mais avec un caractère beaucoup plus solide en faisant mon coup d’échecs, mais vous devez être prêt à voir si vous pouvez transformer ce joueur difficile en un bon joueur, et vous aurez des hauts et des bas. La plupart des franchises ne sont pas prêtes à consacrer autant d’énergie à ça. Mais si vous êtes en mesure de le faire, vous pouvez partir de rien et le transformer en un All-Star », développe l’ancien dirigeant.

Celui-ci n’a pas réussi tous ses paris. Exemple avec Jermaine O’Neal, drafté la même année que Kobe Bryant, dont il connaissait le fort potentiel mais qui ne s’est pas développé aussi rapidement que le joueur des Lakers.

Par le jeu des contrats et des besoins dans la raquette des Blazers, le jeune intérieur a finalement été transféré (contre Dale Davis) vers l’Indiana, où il est devenu All-Star. « En tant que GM, il faut toujours se préoccuper du présent et du futur. C’est une chose que j’aurais aimé faire un peu mieux et m’accrocher au jeune joueur plutôt que de faire venir un vétéran. »

Et puis, il y a ce grand regret de la finale de conférence 2000, perdue face aux Lakers, malgré une avance importante dans le Game 7. « Mes Blazers étaient vraiment bons en 2000. C’est peut-être la meilleure équipe, à mon avis, qui n’a jamais gagné de titre. […] Je crois que les deux équipes ont tiré 10 lancers francs en première mi-temps, et soudain, ils ont tiré 23 lancers-francs de plus que nous sur l’ensemble du match. Encore une fois, je laisse de côté la théorie du complot. On a vraiment été étouffés, on a eu beaucoup de très bons tirs dans le quatrième quart-temps. […] Si l’on met de côté les lancers francs, on a juste manqué des tirs au mauvais moment, mais c’était une sacrée équipe de basket. »

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