Derrière la réussite des Bahamas, un assistant des Warriors

Le défi était de taille mais les Bahamiens l’ont fait, s’imposant deux fois face à l’Argentine en Argentine, dont une fois en finale dimanche (82-75), pour remporter le tournoi de pré-qualification olympique.

Sous l’impulsion du trio de NBAers Eric Gordon, Buddy Hield, et Deandre Ayton, les Bahamiens, emmenés par l’assistant coach des Warriors Chris DeMarco, ont donc fait sensation, et c’est tout naturellement que le sélectionneur a rendu hommage à ses joueurs après leur nouvel exploit en finale.

« Je suis très fier de nos joueurs qui se sont concentrés sur le basket, qui sont restés unis et qui ont fait les sacrifices nécessaires. C’était loin d’être facile. C’est l’intersaison de tout le monde. Les joueurs ne rentrent pas chez eux. C’est l’Argentine qui a accueilli ce tournoi. Nous avons dû les battre deux fois sur leur terrain. Que ce soit l’effort de toutes les personnes impliquées, les joueurs, le staff, l’équipe d’encadrement… c’est incroyable. Je n’ai pas d’autre mot », a-t-il déclaré à ESPN.

Tous les espoirs sont permis

Le principal fait d’arme de Chris DeMarco aura donc été de convaincre ce trio de NBAers de faire équipe en sélection. Plus précisément de convaincre Deandre Ayton et Eric Gordon d’épauler Buddy Hield jusque-là un peu seul.

« Ces gars se connaissaient tous, mais nous avons dû nous rassembler collectivement et trouver ce qui nous convenait », a ajouté Chris DeMarco. « Le match ne se gagne pas sur le papier. Je pense que les gens se disent parfois : ‘Oh, il est en NBA, ils vont gagner’. Ça ne marche pas comme ça. La FIBA est un jeu différent. Il faut beaucoup de courage pour venir dans la salle d’un adversaire, dans son pays, dans un environnement hostile et être aussi résistant que nous l’avons été ».

L’archipel peut ainsi continuer à rêver d’une première participation historique aux prochains Jeux olympiques à Paris en 2024 grâce à sa qualification au TQO qui aura lieu l’été prochain.

Tous les espoirs sont désormais permis et contribueront peut-être à faire émerger d’autres talents.

« Ça a été un long parcours pour en arriver là », a poursuivi Chris DeMarco. « Nous sommes partis d’où nous étions pour avoir une chance, évidemment l’été prochain, de participer aux Jeux olympiques et de continuer à construire là-dessus et à développer le basket aux Bahamas en général. Il y a une tonne de talents, pas seulement chez les hommes, mais aussi chez les femmes et dans les programmes juniors, et nous voulons le montrer ».

C’est justement parce que le basket est en phase de développement aux Bahamas que la FIBA a autorisé l’intégration d’Eric Gordon, dont la mère vient des Bahamas, pourtant champion du monde en 2010 avec Team USA.