C’est ce qui s’appelle une « offre qu’on ne peut pas refuser ». Lorsqu’il a été viré par les Suns à l’issue de l’élimination en demi-finale de conférence, Monty Williams avait pourtant expliqué aux Pistons, aux Bucks et aux autres équipes intéressées par ses services qu’il entendait prendre du recul par rapport au coaching.
Avec un chèque de départ de 21 millions de dollars, l’entraîneur avait de quoi voir venir et, à 51 ans, il ressentait visiblement le besoin de souffler un peu après les riches années vécues dans l’Arizona.
Tom Gores fait « all-in »
Du côté des Pistons, on s’apprêtait à choisir entre Charles Lee et Kevin Ollie pour prendre la suite de Dwane Casey, jusqu’à ce que Tom Gores, le propriétaire du club, ne décide de faire « all-in » pour convaincre Monty Williams. Et quel « all-in » puisqu’on parle tout simplement du plus gros contrat de l’histoire pour un entraîneur !
Selon ESPN, il s’agit en effet d’une offre monstrueuse de 78.5 millions de dollars sur six ans, alors que The Athletic rajoute que la franchise a des options pour les septième et huitième années du bail. Avec les bonus, le total pourrait atteindre les 100 millions de dollars pour Monty Williams…
Les Pistons espèrent ainsi que Monty Williams pourra les relancer comme il a réussi à relancer les Suns.
Lorsqu’il est arrivé dans l’Arizona, en 2019, l’ancien coach des Hornets/Pelicans récupérait ainsi un poste un peu maudit, et une équipe qui accumulait les saison ratées, aux alentours des 20 victoires, sur laquelle de nombreux coachs (Jeff Hornacek, Earl Watson, Jay Triano, Igor Kokoskov…) s’étaient cassé les dents.
L’effet Monty Williams fonctionnera-t-il dans le Michigan ?
Mais le beau parcours dans la « bulle » a changé le visage de la troupe de Devin Booker qui a carrément atteint les Finals l’année suivante, boostée par l’arrivée de Chris Paul. Les Suns ont enchaîné par la plus belle saison régulière de l’histoire du club (64 victoires) mais n’ont pas réussi à dépasser le stade des demi-finales de conférence ces deux dernières saisons, avec deux sorties frustrantes, d’abord face aux Mavericks de Luka Doncic puis face aux Nuggets de Nikola Jokic, malgré l’arrivée de Kevin Durant en cours de campagne.
« Monty, pour moi, a changé toute la franchise (de Phoenix). Oubliez la partie coaching. Monty a changé toute la franchise. Cette franchise était la risée de tout le monde, et parce qu’ils se font sortir… Je ne sais pas ce qu’il était censé faire. Ils ont fait un échange qui, je pense, sera un bon échange à long terme, mais probablement pas à court terme, et Monty a été tenu responsable pour cela » expliquait Doc Rivers sur l’impact de Monty Williams aux Suns, alors qu’il pourrait d’ailleurs lui succéder dans l’Arizona.
À Detroit, on espère que « l’effet Monty Williams » fonctionnera dans le Michigan, pour permettre d’enfin lancer Cade Cunningham, Jaden Ivey, Jalen Duren, Isaiah Stewart ou Killian Hayes. Et on a mis le paquet pour le tester.