Nuggets/Lakers, ou le remake des finales de conférence 2020, qui s’ouvre par un Game 1 des plus attendus dans le Colorado, en sortie de « lottery », entre la meilleure attaque et la meilleure défense des playoffs.
Tellement attendu par Denver que les coéquipiers de Nikola Jokic (34 points, 21 rebonds, 14 passes) ont démarré la rencontre tambour battant, faisant exploser les garanties défensives de Los Angeles, avec notamment une multitude de rebonds offensifs et de nombreux points en contre-attaque. Malgré la démonstration offensive des hôtes, Anthony Davis (40 points, 10 rebonds, 3 interceptions), LeBron James (26 points, 12 rebonds, 9 passes) et consorts ont tenté de rattraper ce retard, mais ils n’ont pas été aidés par une défense aux abonnés absents.
Pourtant, on a bien cru que les Lakers allaient réussir à réaliser un braquage en allant au bout de leur « comeback » de folie dans le quatrième quart-temps, mais les Nuggets ont tenu bon pour valider leur victoire (132-126), synonyme de 1-0 dans la série.
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Nikola Jokic a le dernier mot face à Anthony Davis. Le duel entre les deux meilleurs intérieurs de ces playoffs a tenu toutes ses promesses dès le Game 1, entre un « Joker » au four et au moulin côté Nuggets, avec les limites qu’on lui connaît en défense, ou un « AD » incontrôlable dans la peinture et à mi-distance, malgré une influence défensive moins évidente. On en redemande, d’autant que l’on a envie de voir lequel de ces deux monstres craquera le premier face à l’autre sur le plan physique, puisqu’ils laissent plutôt pas mal d’énergie à se battre et se contenir mutuellement.
— Denver intraitable pendant trois quart-temps et demi. Avant que les six dernières minutes ne mettent à mal ce qu’ils ont accompli auparavant, les Nuggets ont récité leur basket pendant une quarantaine de minutes, sous l’impulsion de Nikola Jokic et Jamal Murray bien sûr. Ensemble, les leaders de l’équipe donnaient le ton pour punir une défense des Lakers beaucoup trop tendre et perturbée par le manque d’influence d’un Anthony Davis qui ne pouvait pas patrouiller comme à son habitude près du cercle. En démonstration, les joueurs du Colorado pouvaient donc sanctionner de n’importe où, quitte à se relâcher sur la fin…
— Le « small ball » de Los Angeles a pris l’eau. Comme pour le Game 6 face aux Warriors, Darvin Ham avait décidé de faire confiance à Dennis Schröder dans cinq, plutôt qu’à Jarred Vanderbilt ou surtout Rui Hachimura. Sauf que cela n’a pas fonctionné et, dès les premières minutes, les Nuggets s’en sont donnés à coeur joie pour punir le choix californien. Plus grands, plus costauds et plus imposants physiquement, ils ont pris à la gorge les joueurs de LA pour prendre confortablement les commandes, captant un total hallucinant de rebonds offensifs. L’ajustement tactique ne devra pas attendre, d’autant qu’Hachimura a pas mal séduit.
TOPS/FLOPS
✅ L’attaque/le collectif de Denver. On le sait, les Nuggets possèdent la meilleure efficacité offensive de ces playoffs et ils ont démontré pourquoi, en faisant sauter le verrou des Lakers, pourtant leaders à l’efficacité défensive dans ces playoffs. Toujours là au bon endroit au bon moment, altruistes, confiants et soudés, les hommes de Michael Malone ont réalisé une prestation de choix en attaque et, entre la magie de Nikola Jokic, les arabesques de Jamal Murray, les points « d’impact » de Kentavious Caldwell-Pope, la propreté de Michael Porter Jr. ou l’agressivité de Bruce Brown, Los Angeles ne savait simplement plus où donner de la tête.
✅ Le duo LeBron/Davis. Si Austin Reaves s’est réveillé en fin de partie et a failli faire basculer celle-ci avec ses paniers de loin, on ne peut pas dire que ce soit lui qui, tel LeBron James et Anthony Davis, a maintenu les Lakers à la surface quand les Nuggets étaient en train de leur mettre la fessée. Attendues au tournant dans cette série, à mesure que la compétition avance, les deux « superstars » californiennes ont montré l’exemple et mis leur équipe sur le dos, appuyant dans la raquette en profitant du manque de dissuasion adverse, lorsqu’ils ne se présentaient pas sur la ligne des lancers-francs.
⛔ D’Angelo Russell. Avec seulement 8 points et 3 passes en 26 minutes, à 4/11 au shoot (dont 0/3 à 3-points), il est clair que le meneur des Lakers est passé à côté de son Game 1, contraignant Darvin Ham à se passer de lui dans les moments chauds du quatrième quart-temps. Mais ce n’est pas illogique pour autant, car « D-Lo » a généralement pris l’eau en défense face aux assauts adverses, en plus de ne jamais trouver son rythme en attaque. Bien trop difficile de le laisser sur le parquet, alors qu’il fallait faire un choix entre Austin Reaves, Dennis Schröder et lui…
LA SUITE
Le Game 2 de la série, toujours à Denver, se jouera jeudi soir (02h30)
https://www.dailymotion.com/video/x8l0a3q
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.