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Markelle le survivant

NBA – Markelle Fultz est une des belles histoires de la saison avec son retour en pleine forme et en pleine force avec le Magic. L’occasion pour lui de faire un bilan de sa jeune carrière bien cabossée.

Markelle Fultz

Auteur de sa meilleure saison en carrière, avec 14 points, 6 passes et 4 rebonds de moyenne, Markelle Fultz revient de loin car son début de carrière avait débuté de la pire des manières.

Jugez plutôt : après six saisons dans la Ligue, le meneur américain de 24 ans n’atteint toujours pas la barre symbolique des 200 matchs disputés. À vrai dire, il n’en est plus très loin, juste en-dessous à 199 au total : 191 en saison régulière, plus 8 en playoffs.

Mais cette sixième saison, bouclée avec des « career highs » dans quasiment toutes les colonnes statistiques, est clairement celle de la confirmation pour l’ancien numéro 1 de la Draft 2017.

La persévérance dès son plus jeune âge…

Mis à mal par plusieurs blessures, dont un souci nerveux à l’épaule ses premières années pros, Fultz a dû attendre un transfert en Floride pour lancer sa carrière. Et encore, puisque une autre blessure, au genou, l’a fauché à nouveau en plein décollage…

Enfin laissé tranquille par son corps cette saison, Fultz a tout simplement rayonné et bien failli amener le Magic en « play in ». Leader naturel de la jeune troupe qui se forme à Orlando, autour du rookie de l’année confirmé Paolo Banchero, Fultz est revenu sur sa carrière, encore jeune mais déjà bien cabossée.

« J’ai failli abandonner quand j’étais dans ma deuxième année [de lycée]… Je m’étais fait couper de l’équipe et j’en avais marre », se souvient ainsi Fultz dans le podcast Knuckleheads. « DeMatha, ça brasse beaucoup de gars, c’était très compétitif. Et puis, j’avais quand même une heure de transport pour y aller tous les jours. Mais ma mère a insisté pour que je continue. Elle voulait que j’apprenne à accepter l’échec et à rebondir après. Elle a eu raison parce que j’ai tout cassé dans ma saison junior ! »

Avec 17 points, 8 rebonds et 4 passes de moyenne, dont plusieurs performances marquantes avec les lancers de la gagne face à Jayson Tatum et Chaminade notamment, Fultz a peu à peu fait monter sa cote, au point d’être invité à tous les événements classiques du circuit de recrutement, comme le Jordan Brand Classic et le McDonald’s All American.

Durant l’été précédant son arrivée à l’Université de Washington, Fultz a même eu l’occasion de se faire un nom sur la scène internationale, au Chili, avec une médaille d’or, et le trophée de MVP en prime, du championnat du monde des moins de 18 ans 2016.

L’explosion à Washington

« Dans l’équipe, il y avait Trae Young, Michael Porter Jr., Jarrett Allen, des gars plus âgés [ou de la même année (1998) comme Allen] mais je me sentais à ma place, comme dans ma classe d’âge. C’était aussi la première fois que je jouais pour une médaille d’or. C’était une superbe expérience et c’est là que je me suis rendu compte que je pouvais jouer, car je suis parti à l’université après ça. Mais c’est une des meilleures récompenses que j’ai obtenues cette année-là. A l’époque, c’était juste une autre étape que je devais passer mais maintenant, avec le recul, j’apprécie vraiment cette médaille. »

Talent reconnu sur le tard, Fultz avait néanmoins l’embarras du choix au moment de décider de sa destination universitaire. Et pour le coup, le gamin du Maryland a pris une décision radicale : celle de se déraciner et de traverser tout le pays vers la côte Ouest !

« La raison principale [de ma venue à Washington] était Coach Romar mais je voulais aussi partir de chez moi et prendre un nouveau départ de l’autre côté du pays. Je ne dis pas que ça a été facile avec l’éloignement mais j’étais concentré sur ce que je devais faire et je me suis bien amusé. A Washington, il y avait Dejounte Murray, Marqueese Chriss, Matisse Thybulle, Don Green. Murray et Chriss sont finalement partis à la Draft malheureusement, mais je suis resté. Washington n’était pas attendu donc j’allais pouvoir faire mon truc de mon côté tranquillement. Arizona, Louisville et Kentucky étaient aussi sur mon radar mais je pense avoir fait le bon choix. La communauté basket de Seattle, avec Jamal Crawford, IT [Isaiah Thomas], [Spencer] Hawes, m’a tellement bien accueilli. »

Elu freshman de l’année dans sa conférence, Fultz va même intégrer le meilleur cinq de la Pac-12 avec des stats ronflantes à 23 points, 6 rebonds et 6 passes de moyenne. De quoi en faire un candidat direct an premier choix de la Draft NBA !

« Je me souviens, pour mon premier match, je n’étais pas du tout content de ma performance. Mais j’avais fini à 30 points. Le match suivant, je finis à 35 points. Je me suis dit, c’est bon, ce que je fais à l’entraînement fonctionne, je dois continuer comme ça. Je faisais le chaud et je parlais pas mal à l’entraînement, mais je faisais le travail, je bossais dur sur mon jeu. Le seul hic, c’est qu’on n’a pas gagné assez de matchs [9 victoires pour 22 défaites], et c’est tout ce qui m’intéresse au final. »

Des débuts douloureux en NBA

Rapidement mis au parfum du business NBA après avoir serré la main du commissionnaire (« On était au deuxième tour [de la Draft] et je faisais encore le tour des médias… Je n’en pouvais plus, je voulais aller rejoindre ma famille ! »), Fultz va malheureusement être rattrapé par un problème physique peu commun, « un déséquilibre du muscle scapulaire » de l’épaule qui va dérégler son tir, et faire dérailler son début de carrière prometteur. De quoi subir les moqueries et les rumeurs les plus folles.

« Si ça avait été vrai, j’aurais pu en être offensé. Mais la plupart des choses qui tournaient [sur ma blessure] étaient tout simplement fausses, donc ça en devenait presque risible. Ça m’a vraiment ouvert les yeux sur pas mal de choses avec Internet. On ne peut pas croire tout ce qu’on lit sur Internet. Moi, tout ce que je voulais, c’était jouer au basket… C’était une situation bizarre et frustrante, parce que même si je me concentrais sur moi, j’entendais des choses comme quoi c’était un problème mental, des trucs fous que je ne voulais pas alimenter. J’ai fait profil bas, mais dans le fond, j’aurais bien aimé en parler ouvertement pour dire ce qui se passait vraiment. J’ai reçu du soutien [de la franchise] mais j’étais surtout reconnaissant d’être transféré dans une équipe où j’allais avoir une seconde chance. Je pense que j’aurais pu les aider, car ils voulaient jouer autour de Embiid, et moi, je m’entendais bien avec Joël que j’alimentais en bons ballons. Mais ça ne s’est pas passé ainsi. »

Un triple-double à 19 ans

Forcément frustré de ne pouvoir se justifier d’une blessure dont le grand public ignore tout, Fultz saisit les quelques occasions dont il bénéficie sur le terrain à son retour à la compétition pour faire taire ses critiques les plus acerbes. Pour preuve, Fultz (19 ans et 317 jours) devient le plus jeune joueur de l’histoire avec un triple-double à 13 points, 10 rebonds et 10 passes pour battre Milwaukee (un record battu depuis par LaMelo Ball).

« Ma blessure à l’épaule était ma blessure la plus compliquée à gérer, car on ne savait pas ce que c’était vraiment. Donc il n’y avait pas vraiment de plan en place. Après, les médias ont fait monter la sauce en disant que je changeais ma mécanique de tir, tout un tas d’autres trucs qui n’étaient pas vrais… Avec ma blessure au genou au moins, je savais quel était le protocole et je l’ai suivi à la lettre. Mais pour mon épaule, je ne savais pas quoi faire ; j’étais tous les jours à la salle et j’empirais les choses en fait. Quand on a su qu’il s’agissait d’un problème de nerfs endommagés, on a pu enfin adapter la rééducation et j’ai pu changer ma focale et me concentrer sur les progrès au jour le jour au lieu de me décourager avec une date de retour si lointaine. Mon amour du jeu m’a permis de rester motivé car je me disais que je ne pouvais pas arrêter ma carrière avant d’avoir pu vraiment montrer mon jeu et mon potentiel. »

Cette année, c’est chose faite avec un nouveau record personnel établi à 28 points, et une multitude d’actions d’éclat et de dunks plus aériens les uns que les autres qui confirment bel et bien que le meneur a retrouvé l’intégralité de ses formidables qualités athlétiques.

Markelle Fultz Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2017-18 PHL 14 18 40.5 0.0 47.6 0.9 2.3 3.1 3.8 1.6 0.8 1.2 0.3 7.1
2018-19 PHL 19 23 41.9 28.6 56.8 1.4 2.3 3.7 3.1 2.7 0.9 1.3 0.3 8.2
2019-20 ORL 72 28 46.5 26.7 73.0 0.6 2.7 3.3 5.1 2.0 1.2 2.0 0.2 12.1
2020-21 ORL 8 27 39.4 25.0 89.5 0.6 2.5 3.1 5.4 2.2 1.0 2.2 0.2 12.9
2021-22 ORL 18 20 47.4 23.5 80.6 0.2 2.5 2.7 5.5 1.2 1.1 2.2 0.3 10.8
2022-23 ORL 60 30 51.4 31.0 78.3 1.1 2.8 3.9 5.7 2.2 1.4 2.3 0.4 13.9
2023-24 ORL 43 21 47.2 22.2 69.7 1.3 1.9 3.2 2.8 1.5 1.0 1.2 0.3 7.8
2024-25 SAC 21 9 41.8 50.0 100.0 0.3 0.7 1.0 1.3 0.6 0.5 0.7 0.1 2.9

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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