« Jamais » bossée à l’entraînement, la zone des Kings a coupé l’élan des Pelicans

« Franchement, jamais. » Kevin Huerter est sans équivoque lorsqu’on lui demande à quelle fréquence les Kings bossent à l’entraînement la défense de zone. Les Californiens ont pourtant eu recours à cette stratégie défensive lors de la réception des Pelicans, la nuit passée.

Cet ajustement a été fait à la demande de l’un des assistants de Mike Brown, Luke Loucks. Après une première mi-temps équilibrée et offensive (59-59), avec NOLA à 60.5% de réussite, Sacramento avait notamment du mal à stopper Brandon Ingram. Après que ce dernier a inscrit un « fadeaway » devant Harrison Barnes au poste, les Kings ont décidé d’appliquer une zone « matchup » 2-3 dans la seconde moitié du troisième quart-temps.

« Je crois que (la difficulté) va dans les deux sens. Beaucoup d’équipes ne s’entraînent pas non plus contre une zone. Je ne la pratiquais pas beaucoup avec mon ancienne équipe. On ne la pratique pas beaucoup ici. On l’utilise pour perturber leur rythme en attaque, pour leur montrer quelque chose de différent. Et, de toute évidence, cela a été efficace ce soir », juge l’ancien shooteur des Hawks.

Confirmation dans les faits puisque ce dernier a par exemple volé un ballon à Brandon Ingram justement. Celui-ci, entouré de trois joueurs adverses, avait tenté de renverser le jeu avec une diagonale qui n’a donc pas atteint sa cible. Quelques possessions plus tôt, le même ailier de NOLA avait été surpris par l’aide de Matthew Dellavedova sur sa tentative de pénétration devant Harrison Barnes. Pris en tenaille, il a lâché le cuir… en tribunes.

Mauvais élève en défense

Auteur de 24 points (9/16 aux tirs) dans l’ensemble, l’ailier n’a ainsi converti qu’une seule de ses six tentatives dans un troisième quart-temps où son équipe a été limitée à 20 points (35% de réussite). « Ça a fonctionné pour un certain nombre de raisons », se félicite Mike Brown en référence notamment à la communication entre ses joueurs.

« On a réussi à les perturber un peu. Je ne pense pas qu’ils étaient prêts pour ça. On se parlait et on communiquait, on prenait les rebonds, ce qui était très important pour nous en zone », remarque Trey Lyles, dont l’équipe n’occupe cette saison que la 26e place des défenses les plus efficaces (117 points sur 100 possessions).

« On l’utilise parfois pour essayer de casser le rythme de l’adversaire. Parfois parce qu’on n’est pas très enthousiaste par les ‘matchups’ sur le terrain. Ou encore parfois parce qu’ils vont un peu trop souvent dans la raquette et< on se dit : 'OK, voyons dans les deux prochaines minutes s'ils peuvent au moins prendre des tirs qu'on peut contester et voir ce qui se passe' », raisonne Mike Brown, ouvert à une utilisation future.