Lakers : le point sur la quête du coach idéal

Dure tâche de  succéder à Phil Jackson à la tête de l’équipe phare de Los Angeles. C’est la raison pour laquelle le front-office des Lakers prend son temps.

Un grand nombre de candidats de qualité s’affrontent pour ce poste.

Basket USA en fait la revue pour vous.

Les candidats

Brian Shaw : le candidat historique. Assistant-coach de Phil Jackson, il apporte sa connaissance de la maison, sa relation avec les joueurs cadres de l’équipe, et sa maîtrise du système en triangle.

Cependant, il n’a jamais été head-coach, et peut-on mettre un « rookie » au volant d’une Ferrari ? Favori il y a plusieurs semaines, sa cote semble maintenant avoir bien baissé.

Rick Adelman : l’ex-coach des Rockets présente un profil idéal. Expérimenté, fin technicien, il faisait l’unanimité parmi ses joueurs avant d’être remercié sans ménagement en avril. Son parti-pris d’un jeu libre en attaque séduit Kobe Bryant.

Jeff Van Gundy : actuellement consultant TV, l’ancien coach des Knicks et des Rockets ne semble pas avoir une volonté farouche de revenir sur le banc. Cependant, pourrait-il résister à l’appel d’une grosse écurie comme les Lakers ?

Mike Dunleavy : sans contrat depuis 1 an, Mike Dunleavy reste en course pour le poste de head-coach des Lakers. Ses 6 saisons en bilan négatif en 7 ans ont plombé sa moyenne de carrière (46,1% de victoires), mais rappelons qu’il avait amené ces mêmes Lakers jusqu’en finale NBA en 1991 (défaite face aux Bulls). Comme pour d’autres candidats, sa capacité à supporter la pression reste un point d’interrogation.

Mike Brown : l’ex-coach des Cavaliers, lui aussi absent du banc depuis 1 an, attend un poste à sa mesure. Malgré l’absence de titre, il a montré sa capacité à produire d’excellents résultats, et a l’habitude de gérer les fortes têtes.

Un poste difficile

Devenir coach des Lakers est un challenge difficile.

Tout d’abord, il faudra succéder à celui qui est probablement le meilleur coach de l’histoire de la NBA, Phil Jackson. Avec un palmarès d’exception (70,4% de victoire en saison régulière, 11 titres en tant que coach), el « Maître Zen » sera difficilement oublié, et le nouveau venu devra se faire une place.

Ensuite, il s’agit d’encadrer de fortes personnalités, comme Kobe Bryant ou Ron Artest, dans un groupe où les relations ne sont pas toujours au beau fixe et l’ambiance loin d’être sereine. Lorsque tout va bien, cela passe, mais c’est dans la difficulté que le coach devra se montrer décisif. Et il s’agira de gagner le respect de l’équipe, d’imposer son propre style, mais aussi sa stratégie, quand le noyau de l’équipe fonctionne avec l’attaque en triangle depuis un grand nombre de saisons.

Enfin, coacher à Los Angeles, c’est coacher une des équipes les plus populaires et  riches de la ligue. Cela signifie une énorme pression de la part des fans, mais aussi du front-office et des propriétaires. Pour un débutant, le moindre passage à vide pourrait vite se transformer en siège éjectable.

Autant de facteurs qui rendent difficile le choix pour le front-office des Lakers. Le poste semble plutôt taillé pour un coach expérimenté, qui a déjà roulé sa bosse et fait face à des responsabilités et une pression importante.

Le processus et les conditions

Les entretiens avec ces candidats devraient avoir lieu la dernière semaine de mai ou la première de juin. Compte-tenu du faible enjeu de la draft pour les Lakers, l’urgence n’est pas forcément d’être prêt avant.

Par ailleurs, selon le Los Angeles Times, la franchise serait prête à payer son coach entre 3 et 5 millions de dollars par saison. Rappelons que Phil Jackson, lui, touchait 10 millions par an. Il s’agit aussi de faire des économies là où c’est possible, en prévision du lock-out.