Alors que la NBA vient d’entamer la dernière ligne droite de sa saison, la NCAA s’approche elle du terme de la sienne, avec les derniers matchs de saison régulière puis les tournois de conférence à venir durant les deux prochaines semaines, avant le « Selection Sunday » le 12 mars qui définira les 68 équipes sélectionnées pour le tournoi final, dénouement de la saison qui se tiendra du 14 mars au 3 avril.
Et si le mois de mars ne démarre que mercredi, sa folie est elle en avance : le samedi 25 février va en effet rester dans les annales comme le plus fou de cette saison belle saison 2022/23.
On vous récapitule tout.
Florida State et Arizona State, vainqueurs de leurs rivaux par KO
On commence par les séquences les plus dingues du weekend sur la planète NCAA, avec ces deux « game winner » semblables en tous points : un tir au buzzer d’une équipe non-classée pour abattre son rival, classé dans les deux cas.
Il y a d’abord ce tir en suspension sur un pied de Matthew Cleveland juste devant le logo du milieu du terrain pour donner la victoire à Florida State sur le parquet du rival Miami (#13), puis cette véritable prière, envoyée depuis sa moitié de terrain juste avant le gong, de Desmond Cambridge Jr. pour offrir la victoire à Arizona State, sur le parquet du rival Arizona (#7).
On ne le répétera jamais assez : un match n’est JAMAIS terminé tant que le buzzer final n’a pas retenti !
Iowa a tout simplement refusé de perdre !
On enchaine avec cette rencontre de Big Ten entre Iowa et Michigan State, ponctuée sans « game winner » mais avec un finish absolument dingue : menés de 11 points (95-84) à l’entame de la dernière minute, les Hawkeyes ont furieusement renversé les Spartans dans les secondes qui suivaient à coups de tirs primés : cinq de suite pour finalement arracher une improbable prolongation (101-101) !
Complètement sonnée par ce retournement de situation soudain, l’escouade de Tom Izzo a perdu le contrôle de son basket durant la période de jeu supplémentaire, encaissant un 11-5 fatal qui donnait la victoire à une équipe d’Iowa revenu de l’enfer pour arracher ce succès, au terme d’un match que Michigan State contrôlait pendant 39 minutes.
Un 28-11 en faveur des Hawkeyes entre la dernière minute du temps réglementaire et la fin de la prolongation a ainsi provoqué l’euphorie générale à Iowa City !
L’Indiana, Hoosier State
Aucune autre équipe en NCAA ne peut en dire autant : Indiana (#17) est la seule équipe à avoir battu deux fois Purdue (#5) cette saison.
Déjà battus à Bloomington au début du mois, les Boilermakers ont en effet une nouvelle fois mordu la poussière à domicile face à leur rival (79-71), qui s’est tranquillement détaché en deuxième période pour s’offrir un succès référence à une quinzaine de jours du « Selection Sunday ».
Face à une équipe difficile à défendre près du cercle, à l’image notamment d’un Zach Edey encore XXL (26 points et 16 rebonds), les hommes de Mike Woodson ont répondu avec une adresse extérieure redoutable (7/15), et ont notamment pu compter sur un Jalen Hood-Schifino en mode superstar, le meneur freshman des Hoosiers s’offrant le meilleur match de sa jeune carrière universitaire avec 35 points (14/24), 7 rebonds et 2 passes !
« Il a eu des bons moments cette saison. Mais ce soir, il a été brillant. Un match énorme de sa par. » appréciait d’ailleurs « Woody », qui s’offrait la première victoire de sa vie au Mackey Center, où il n’avait jamais gagné en tant que joueur.
Cette saison, l’Indiana appartient aux Hoosiers.
Les 35 points de Jalen Hood-Schifino :
Virginia (#6) encore platement battu
Vainqueur dans la douleur de Louisville et Notre Dame (2 victoires et 16 défaites en ACC cette saison), puis battu par Boston College (8v-10d), Virginia (#6) est clairement dans le creux de la vague en cette fin de saison.
Sur le parquet d’une équipe de North Carolina pourtant loin d’être en confiance, les hommes de Tony Bennett n’ont en effet jamais mené au score, accusant notamment 16 points de retard à la pause, et ont alors perdu assez sèchement, même si le score final laisse penser que la bataille était plus disputée que cela (71-63). Un bref sursaut au retour des vestiaires n’inquiétait pas plus que ça les Tar Heels, confiants car dans un grand soir en attaque (47% aux tirs, dont 46% derrière l’arc ), à l’image du très bon match de Pete Nance, le petit frère de Larry, auteur de 22 points, 2 rebonds et 2 passes, mais aussi 4 contres de l’autre côté.
« Il peut écarter le jeu, mais il ne fat pas sous-estimer sa faculté à jouer près du cercle » admettait d’ailleurs un Tony Bennett fair-play. « Quand ils écartent le parquet comme cela, leur dynamique est difficile à manoeuvrer. »
Pour Virginia, cette défaite n’est dans l’absolu pas dramatique, mais elle va certainement faire chuter le programme hors du Top 10 de l’AP ce lundi. Surtout, la défaite, la deuxième de suite contre des équipes franchement moyennes cette saison, confirme une mauvaise passe pour finir la saison. Pas idéal pour aborder psychologiquement le tournoi de conférence ACC puis la « March Madness » dans les meilleures conditions.
Pour UNC en revanche, l’enjeu était beaucoup, beaucoup plus important, puisque les Tar Heels ne sont pour l’heure pas projetés comme participants au tournoi NCAA ! Avec un triste bilan de 9 victoires et 8 défaites en ACC avant cette rencontre, l’escouade de Chapel Hill n’avait toujours pas convaincu de ses qualités, et était en grand danger de manquer la « Big Dance » en cas de défaite.
Une victoire face à une équipe du Top 10 apporte donc un grand bol d’air frais aux Tar Heels et leur bilan…