Les Grizzlies en chute libre sans Steven Adams

Entre la bagarre entre Dillon Brooks et Donovan Mitchell et l’enquête menée par la NBA sur les agissements du camp Morant, les Grizzlies traversent une grosse période de turbulences. Pour ne rien arranger, l’équipe s’est inclinée cette nuit pour la 8e fois en neuf matches.

Après le dernier revers face aux Raptors, Taylor Jenkins était fâché contre deux stats : les 29 points encaissés suite à des balles perdues et les 21 points encaissés sur des rebonds offensifs de Toronto. Deux grosses lacunes qui mettent en lumière l’importance de Steven Adams dans le système Grizzlies.

Blessé depuis le 22 janvier avec une grosse entorse au genou, Steven Adams n’est toujours pas revenu, et ses écrans-retards ainsi que sa justesse semblent irremplaçables.

« Je l’ai dit plusieurs fois : on ne remplace pas ce que Steven fait » constate le coach des Grizzlies. « J’aimerais qu’on prenne tous les rebonds, mais c’est une question de volonté. Nous étions les premiers de la ligue au rebond offensif et au rebond défensif quand il était sur le terrain. Et on est 28e quand il est sur le banc, 28e pour les rebonds offensifs et défensifs. Donc nous devons trouver une solution. »

Le Draymond Green des Grizzlies ?

Pour Desmond Bane, Steven Adams fait partie de ces joueurs indispensables, dont l’importance ne se voit pas dans les stats.

« Adams est pour une grosse part de ce qu’on fait. C’est similaire à Draymond (Green) et d’autres joueurs de ce style. Des joueurs qui ne remplissent pas forcément toutes les colonnes de stats, mais leur influence est perceptible. C’est de l’expérience, des écrans, des rebonds, et un relais en attaque. Il fait tout ça pour nous. »

Depuis que Steven Adams est sur le flanc, Memphis opte pour les qualités athlétiques de Xavier Tillman, mais il prend moins de place et ses écrans sont clairement moins efficaces. « Au quotidien, la présence de Steven se ressent… Évidemment, il y a les rebonds, et l’attention que les adversaires lui portent. Grâce à lui, on peut prendre des rebonds. Mais c’est aussi simplement une force, et il nous manque » témoigne Jaren Jackson Jr., son partenaire habituel dans la raquette.

Et il va manquer encore quelque temps puisque son retour n’est prévu que la semaine prochaine. Peut-être même après le All-Star Week-End.

« Ce genre de chose arrive en NBA… On ne peut pas utiliser les blessures comme excuse » rappelle Taylor Jenkins. « On doit prendre conscience qu’on perd trop le ballon, qu’on rate trop de lay-up et qu’on est incapable de prendre un rebond pour sauver notre vie. Si on veut gagner des matches, on doit progresser dans ces trois secteurs. »