Eric Gordon réclame une meilleure circulation de balle chez les Rockets

Avec un peu moins de huit minutes à jouer et déjà 16 points de retard au tableau d’affichage, cela commençait à sérieusement sentir le roussi pour les Rockets. Jalen Green a remonté le cuir et vu que Kevin Porter Jr. était coupé par la défense des Clippers. Alors l’arrière a joué son un-contre-un, sans que le ballon ne change de mains sur la possession, et envoyé un « step-back » très compliqué de loin, tête de raquette.

Cette action est sans doute symptomatique des difficultés mises en avant par Eric Gordon après la défaite. « On n’a pas joué notre jeu, on a joué sans énergie, sans être ensemble et voilà le résultat. Si vous avez une mentalité de gagnant, faire tourner le ballon est quelque chose à faire. Croire en ses coéquipiers et en ce que l’on doit faire, c’est ainsi que ça se passe quand on essaie de gagner. On ne l’a pas fait », résume le joueur de 33 ans.

Le dernier vétéran de l’équipe a de quoi être frustré. Sur le plan personnel, il a dû se contenter de quatre points inscrits cette nuit, avec quatre tirs tentés (1/4). Ses 12 points de moyenne depuis le début de saison est d’ailleurs sa plus faible production en carrière.

Surtout, sur le plan collectif, les Rockets sont en très mauvaise posture : deux victoires et douze défaites… « C’est dur… C’est toujours la même chose, année après année, match après match. La saison est longue. Quand on sort des matchs comme ça si tôt, c’est dur », répète le joueur. S’il n’est pas transféré en cours d’exercice, il est « bien » parti pour connaître sa troisième saison de suite loin du bilan équilibré, et donc des playoffs.

De la frustration dans l’air

Cette nuit, en plus de lacunes sur le plan collectif, les Rockets ont montré des signes de frustration. À l’instar d’un Alperen Sengun qui a enchaîné les fautes concédées dans un dernier quart-temps bien mieux négocié par les Clippers. L’enchaînement des défaites commence-t-il à peser ?

«  Je ne sais pas exactement quelle en était la source, si c’étaient les défaites précédentes ou autre. Mais il y avait de la frustration sur le parquet. Je pouvais le sentir », confirme Stephen Silas.

Peut-être était-ce aussi le fait de voir les Clippers trouver une réponse permanente y compris lorsque Kenyon Martin Jr, bien servi dessous, enchaînait deux dunks consécutifs pour bien lancer les Rockets à l’entame du dernier quart-temps. Ou lorsque ces mêmes Rockets ont enchaîné les passages sur la ligne des lancers-francs pour n’en convertir qu’un peu plus de la moitié (19/31…).

« Beaucoup de choses peuvent être source de frustration. Mais ça ne peut pas nous définir. Lorsqu’on rencontre de l’adversité, ne pas laisser la frustration vous atteindre un aspect sur lequel les jeunes doivent travailler », réclame le coach. « Je déteste avoir l’air d’un disque rayé quand il s’agit de la jeunesse de l’équipe et du besoin d’expérience de ces gars. Mais oui, face à l’adversité, laisser la frustration vous atteindre est un truc de jeunes joueurs. »