Alors qu’on pensait qu’une issue serait rapidement négociée entre Washington et Moscou avec un échange de prisonniers, Brittney Griner continue de purger sa peine de neuf ans de prison en Russie. Autorisée à ne sortir qu’une fois par jour de sa cellule, qu’elle partage avec deux autres détenues, la star de la WNBA entame son 9e mois de détention, et les négociations sont au point mort entre les Etats-Unis et la Russie.
« Son état n’est pas aussi bon que celui dans lequel je pouvais parfois la trouver » a reconnu son avocat Alexandr D. Boykov dans le New York Times. « Elle n’est pas encore absolument convaincue que les Etats-Unis pourront la ramener chez elle. Elle est très préoccupée par le prix à payer pour cela, et elle a peur de devoir purger toute sa peine ici en Russie ».
Mercredi, Joe Biden a confirmé qu’il n’y avait pas d’évolution dans les discussions avec Vladimir Poutine sur le cas Griner, et ça ne devrait pas bouger en octobre. Les deux chefs d’Etat ont simplement prévu d’échanger au G20, le mois prochain, qui se tiendra à Bali.
Aucun contact avec ses parents depuis son arrestation
D’ici là, le 25 octobre prochain, la joueuse sera convoquée devant une Cour d’appel pour plaider à nouveau sa bonne foi, sur la base d’une prescription médicale. Son avocat y croit.
« Peut-être que le verdict sera modifié d’une manière ou d’une autre et peut-être que la peine sera réduite, car la décision prise par le premier tribunal est très différente des pratiques judiciaires habituelles » a-t-il déclaré, estimant que la Russie avait voulu faire de la joueuse un exemple et un bouc-émissaire dans les relations avec les Etats-Unis. « Au vu des circonstances, et en tenant compte de la personnalité de ma cliente et de son aveu de culpabilité, un tel verdict était absolument impossible. »
Si Brittney Griner était à nouveau condamnée le 25 octobre, elle pourrait être transférée dans une autre prison, avec des conditions de détention encore plus drastiques et des moyens de communication encore plus limités. Depuis qu’elle est détenue, la joueuse n’a toujours pas pu parler à ses parents, ni à ses deux soeurs et son frère.