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Steeve Ho You Fat, l’autre sensation de la tournée américaine de Boulogne-Levallois

NBA – Il n’y a pas que Victor Wembanyama qui fait le « buzz » durant la tournée américaine des Mets de Boulogne-Levallois !

Outre Victor Wembanyama, qui a « bluffé » tout le monde avec sa prestation à 37 points, 4 rebonds et 5 contres, dont un splendide 7/11 à 3-points, la courte tournée américaine du Boulogne-Levallois à Las Vegas a également donné lieu à une vague de réactions inédites pour Steeve Ho You Fat, l’ailier vétéran des Mets.

Avec son patronyme qui ressemble fort à une insulte grossophobe en anglais, il est devenu la coqueluche des réseaux sociaux, le commentateur d’ESPN2 s’amusant de ce nom peu commun (« Ho You Fat à 3-points. Oui, je viens juste de dire ça. C’est le nom de cet homme, ne m’envoyez pas de messages sur Twitter ») et l’acteur Kevin Hart demandant même au Guyanais de lui garder son maillot !

« On ne l’a pas chambré parce qu’on est habitués », a réagi un de ses coéquipiers dans L’Equipe. « Il savait, en venant ici, que ça allait faire le buzz. On pouvait s’y attendre, mais là, c’est un truc de fou ! »

Joueur formé à Cholet, après ses débuts en Guyane dans le même club que Kevin Séraphin, Steeve Ho You Fat a passé l’essentiel de sa carrière entre la Pro B et la Pro A, se révélant définitivement à Evreux puis à Roanne, avant de signer chez les Mets à l’été 2021.

En banlieue parisienne, il a rapidement pris Victor Wembanyama sous son aile protectrice, et c’est lui qui a débloqué la « licorne » tricolore pour son premier match face au Ignite, un premier match mal embarqué.

« Victor était en difficulté parce qu’il allait dans la peinture en sortie de pick & roll et c’était dur pour lui. Je lui ai dit d’arrêter ça parce que la défense l’attendait », explique Steeve Ho You Fat sur Yahoo! Sports. « Il faut que tu ‘pop’, il faut que tu sortes sur les extérieurs. Reste à la ligne à 3-points et c’est eux qui vont être en difficulté. Ça a pris une ou deux minutes. Mais quand il a compris, c’était magique ! »

Le mentor de Victor

Désormais connu à l’échelle mondiale, Steeve Ho You Fat se marre de sa nouvelle célébrité. À vrai dire, il s’y attendait sachant que tous ses coéquipiers américains, à Cholet ou ailleurs, étaient toujours amusés quand ils apprenaient comment il s’appelait. Né d’un père aux origines chinoises, dont les aïeux ont migré de la région de Canton vers la Guyane, pour s’y établir durablement dans le commerce maritime, et d’une maman guyanaise (prof de danse), Steeve Ho You Fat est fier que son patronyme voyage autant ces jours-ci !

« Les Chinois n’aiment pas trop les mariages mixtes. Je suis noir mais j’ai un nom chinois, donc ce n’est pas facile tous les jours. Mais c’est comme ça. Je suis fier de mon nom, de mon identité, de mon père et de ma mère », explique-t-il. « La vie est ainsi faite. J’ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie et j’ai compris qu’il y avait beaucoup de manières de vivre. Il faut être ouvert d’esprit. Tout ce qui m’arrive est un pur plaisir. Même les choses négatives. Il y a toujours quelque chose à apprendre. J’essaye d’apprendre tous les jours en profitant de la vie. Je suis heureux car c’est mon choix. J’aurais pu rester chez moi, dans mon pays. Mais non, je suis là [à Las Vegas], à voyager de par le monde. À partager mon nom, c’est beau. »

Sage du vestiaire chez les Mets, Steeve Ho You Fat ne boude pas son plaisir, lui à qui on avait dit il y a dix ans quand il avait fait un camp d’été chez les Mavs qu’il pourrait aller en NBA, « rien que pour son nom ».

Grâce à son jeune coéquipier de 18 ans, il vit son rêve américain et, reconnaissant, il l’en remercie chaque jour en l’aidant à son tour avec ses conseils avisés.

« J’ai le sentiment que je dois prendre soin de lui comme un frère », conclut-il. « On a une bonne alchimie. Il est très humble et il écoute. Je trouve ça incroyable parce qu’il pourrait être un joueur individualiste, penser à sa propre carrière et son avenir. Mais non ! Il écoute tout le monde sur le terrain, et il m’écoute. J’essaye de lui apprendre des choses précises, pas beaucoup, parce que c’est un talent pur. Je ne peux pas lui apprendre ce que je sais car il voit le basket différemment. Il a une vision différente. »

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