Le championnat australien garde son géant de 2,21 mètres. Puisque son nom n’a pas été appelé lors de la dernière Draft, Kai Sotto a décidé de poursuivre l’aventure en NBL, au sein des Adelaide 36ers où il était encore sous contrat. Son rêve de NBA pour le moment en suspens, il s’apprête à devoir mettre les bouchées doubles pour faire ses preuves.
Il devra en premier lieu convaincre son coach, CJ Bruton. Celui-ci dit attendre de lui du « professionnalisme, pour qu’il puisse atteindre ses objectifs et ses rêves. Il va devoir monter à bord. Il s’agit de savoir ce qui est le mieux pour l’équipe et comment l’aider à réussir. Mais en jouant de la bonne manière et en ayant la chance de montrer au monde ce que Kai Sotto peut vraiment faire. »
Le technicien américano-australien est bien placé pour parler de ce contexte post-Draft. Lui-même en a fait l’expérience en 1997 en étant drafté au second tour (52e pick) par les Grizzlies, alors basés à Vancouver. Ses droits avaient été échangés dans la foulée aux Blazers mais il n’avait finalement jamais rejoint la ligue américaine.
Son jeune intérieur, soutenu par Jeremy Lin, avait cherché à mettre des chances de son côté en s’engageant avec l’équipe G-League Ignite, devenant le premier joueur international à rejoindre ce programme. Mais en février 2021, il avait quitté cette équipe de jeunes espoirs en raison d’obligations internationales avec l’équipe nationale des Philippines, dans les éliminatoires de la FIBA Asia Cup 2021.
Gagner la confiance de son coach
Son retour aux États-Unis avait été compliqué par le Covid. « Kai et l’équipe avaient conscience des défis qu’il fallait relever en raison des contraintes actuelles en matière de voyages internationaux, des temps de quarantaine et des protocoles de santé et de sécurité. Kai fera toujours partie de la grande famille Ignite, et nous lui souhaitons un succès continu dans la poursuite de ses rêves NBA », avait déclaré Shareef Abdur-Rahim, le président de la G-League.
Avant une éventuelle opportunité dans la grande ligue, une nouvelle saison australienne l’attend, avec l’espoir de jouer un rôle important. « Je crois que c’est ce qu’il veut, c’est ce qu’il a dit pendant l’intersaison. Et il m’a dit : ‘Je veux que vous croyiez en moi, coach’. Mais s’il veut que je croie en lui, il doit me montrer quelque chose sur le parquet chaque jour. C’est quelque chose que chaque entraîneur veut voir de chaque joueur, chaque jour. »
La saison passée, le Philippin, qui s’est produit aux côtés de Jordan Clarkson en sélection cet été (13 points et 10 rebonds de moyenne en deux sorties), tournait à 7.5 points et 4.5 rebonds en 15 minutes de jeu.