Pas rassurante en préparation avec une seule victoire en six rencontres, la Belgique arrivait sans aucune garantie et, pire encore, sans son meneur et leader historique, Sam Van Rossom.
Mais après avoir battu la Géorgie, nation hôte (privée de sa star Tornike Shengelia) en prolongation dès le premier match, grâce à un tir à 3-points du joueur le plus capé de leur histoire, Jonathan Tabu, les Lions ont ensuite réussi l’exploit de faire tomber l’Espagne pour leur troisième match (83-73).
De quoi pointer avec une quadruple égalité au sommet du Groupe A à deux victoires pour une défaite, et envisager une qualification en huitièmes de finale.
« Toutes ces années, on s’est qualifié grâce à notre défense », précise le vétéran Tabu sur le site de la FIBA. « C’est comme ça qu’on joue. On n’a pas beaucoup de joueurs de 2m13 ou plus, on n’est pas si grand. Mais on a du coeur ! On doit jouer dur à chaque fois. »
Pilotés par Dario Gjergja, le sélectionneur croate onze fois champion de Belgique avec Ostende, les Lions font pour le moment honneur à leur surnom en autorisant 75 points de moyenne à leur adversaire. Entraîneur exigeant et passionné, Coach Gjergja a pour le moment trouvé la bonne carburation.
« L’époque où on était content de participer à l’Euro est révolue »
« Si tu te défonces sur le terrain, tout ira bien, il va t’adorer », sourit Jean-Marc Mwema. « Il est très émotif et déterminé. Si tu lui rends la même énergie, tu auras une bonne relation [avec lui]. Mais l’époque où on était content de participer à l’Euro est révolue, on est là pour rivaliser et gagner le respect des grosses équipes. »
Après sa triste 19e place lors du dernier EuroBasket en 2017, la Belgique a déjà fait mieux avec deux victoires, mais les coéquipiers du futur joueur de l’Asvel, Retin Obasohan (15 points, 3 rebonds, 2 passes de moyenne), ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin avec leur mix d’arrières puissants et véloces (Manu Lecomte en tête, à 13 points et 4 passes par match) et leur raquette athlétique, avec Ismael Bako (8 points, 6 rebonds, 1 contre) notamment.
Avec la Turquie au menu aujourd’hui, une équipe encore secouée par son incident avec la Géorgie, puis la Bulgarie (encore capot) pour finir, la Belgique a l’opportunité de soigner son classement et de s’offrir un huitième de finale abordable. Pour entrevoir des terres encore inconnus à l’horizon… Peut-être face à la France d’ailleurs.
« Lionel Bosco était là pour mon premier camp d’entraînement avec la sélection. Il défendait sur moi en tout-terrain. Je me souviens combien il jouait dur. Les vétérans qui sont avec nous maintenant ont clairement donné le ton pour faire de la défense notre marque de fabrique », assure Retin Obasohan avant de conclure. « Les Hervelles, Van Rossom et tous ces gars sont les géants sur lesquels on s’appuie pour essayer de réaliser des choses qu’on n’a jamais réalisées, comme de participer à notre première Coupe du Monde ou nos premiers Jeux Olympiques. On ne veut pas se contenter de ce qu’on a déjà fait par le passé. »
Les colosses turcs sont prévenus : les Lions Belges sont en chasse !
Leur victoire « upset » face à l’Espagne
Crédits photo : FIBA