Après les incidents et les menaces de retrait d’Omer Onan, vice-président de la fédération turque, Ergin Ataman a tempéré les choses devant la presse. Pour le sélectionneur, il n’est pas question de quitter la compétition suite à l’agression dont ont été victimes Furkan Korkmaz et un membre du staff dans les couloirs de la salle de Tbilissi.
« Non, nous ne pensons pas à quitter le tournoi. Bien sûr, si ça continue ainsi, nous ne pourrons pas jouer », a-t-il réagi dans des propos relayés par Eurohoops. « Nous avons parlé à d’autres équipes, et tout le monde se plaint de la situation. Tout le monde se plaint. J’ai parlé avec l’organisation du Monténégro, j’ai parlé avec Sergio Scariolo (le sélectionneur de l’Espagne). Tout le monde se plaint. »
Pour le coach de l’Anadolu Efes, le plus important est la sécurité de ses joueurs.
« Si la sécurité n’est pas assurée, nous devrons y réfléchir avec notre fédération et notre gouvernement. Aujourd’hui, notre gouvernement m’a appelé ainsi que le président de la fédération, (Hedo) Turkoglu. Tout le monde est impliqué, notre ambassade aussi. Nous avons besoin de sécurité pour nos joueurs ici. La police ne peut pas venir dans les vestiaires pour attaquer nos joueurs et notre staff. En ce qui concerne le basket, si nous le méritons, nous irons à Berlin (pour les phases finales). Nous sommes ici pour jouer au basket. C’est tout. »
« Il n’y avait aucune sécurité lorsque je me suis rendu au vestiaire. Lorsque nous nous y sommes rendus, trois joueurs de l’équipe, dont Sanadze, ainsi que deux agents de sécurité, ont commencé à nous courir après »
La sélection de Turquie a encore deux matchs à disputer en Géorgie (Belgique, Espagne) avant de normalement rejoindre l’Allemagne pour les 1/8e de finale. À condition que les joueurs arrivent à mettre l’épisode derrière eux.
« L’état mental de mes joueurs n’est pas bon en ce moment, notamment celui de Korkmaz », confirme Ergin Ataman, qui explique toutefois que l’arrière/ailier des Sixers n’a pas été blessé lors de la bagarre, contrairement à un membre du staff qui a tenté de le protéger. « Pensez à ce qui se passerait si cela arrivait en NBA. »
Furkan Korkmaz a de son côté expliqué qu’il n’avait fait que répondre aux provocations de Duda Sanadze.
« Il a d’abord commencé à me dire des conneries, et je ne suis pas du genre à me faire insulter. Je ne vais pas laisser cela se produire. Dans le cadre du jeu, il peut dire quelque chose et je peux dire quelque chose en retour. J’ai réagi comme un être humain, comme un homme, j’ai juste affiché une réaction. »
Il a ensuite détaillé ce qu’il s’est passé dans les couloirs.
« Il n’y avait aucune sécurité lorsque je me suis rendu au vestiaire. Lorsque nous nous y sommes rendus, trois joueurs de l’équipe, dont Sanadze, ainsi que deux agents de sécurité, ont commencé à nous courir après. Nous avons commencé à nous donner des coups de poing. Cinq personnes nous ont attaqués, nous nous sommes défendus. C’était une telle bousculade. Il y avait des joueurs de Géorgie. L’intention des gars de la sécurité n’était pas bonne. Ils n’ont pas essayé d’intervenir dans les événements » a-t-il conclu.