« Je ne me souviens pas avoir essayé de poignarder quelqu’un, mais si je l’ai fait, c’était par amour », tweetait-il en janvier, après avoir été interpellé sur le sujet. Vernon Maxwell a du talent pour relativiser les choses. Celui-ci ne manque pas non plus d’anecdotes pour nourrir sa légende qui a lui valu ce surnom iconique, « Mad Max ».
Cette affaire de coup de poignard concerne son ancien coéquipier à Houston, Hakeem Olajuwon, avec qui il commence à faire équipe en février 1990. « Un mec humble et tranquille, qui ne parlait pas beaucoup, qui n’était pas sous le feu des projecteurs », décrit l’ancien arrière, qui avait démarré sa carrière à San Antonio un an plus tôt, invité du podcast de Gilbert Arenas.
Un joueur au tempérament calme qui pouvait aussi avoir ses moments d’énervement si un adversaire… ou un coéquipier le poussait à bout. La scène, rapportée par Vernon Maxwell avec un langage plutôt fleuri, se passe à la mi-temps d’un déplacement à Seattle. L’arrière, impliqué dans une altercation avec plusieurs joueurs des Sonics durant la rencontre, est frustré de n’avoir que quatre ou cinq points au compteur. Il le fait comprendre à ses coéquipiers et réclame davantage le cuir.
Son pivot, qui marche derrière lui sur le chemin du retour au vestiaire, lui demande de comporter en « professionnel ». « Dream, je ne veux pas entendre ces conneries », rétorque-t-il alors.
La grosse gifle du « Dream »
Ce dernier, une fois assis dans le vestiaire, continue de râler. « Là, je vois deux foutues Etonic (ndlr : chaussures portées par son coéquipier) entre mes jambes, devant moi. Je relève la tête, je dis ‘Vas-y’ et là… BAM. Putain, cet enfoiré m’a envoyé une énorme claque. Il avait des mains gigantesques. Il pouvait couper un morceau de viande avec ses putains de mains. Il m’a frappé si fort qu’il m’a fait tomber par terre. »
Vernon Maxwell se relève, balance sa chaise pour essayer se venger et fait exploser du verre dans le vestiaire. Il n’y a plus beaucoup « d’amour » qui tienne… La police débarque. « Ils ont pointé leurs armes sur moi à la mi-temps d’un match de basket professionnel ! Ces enfoirés me disaient de le poser par terre. » Car entre-temps, le joueur a saisi un « gros morceau de verre ». « J’allais me faire Dream et le poignarder sévère. »
Ce n’est heureusement pas arrivé. « Tout le monde s’est barré du vestiaire donc je n’ai pu attraper personne. C’était comme ça dans le temps (rires). » Vernon Maxwell termine sur une pointe d’humour en évoquant la conversion à l’islam de son coéquipier : « Après ça, il est devenu musulman. Il était si calme, si humble. Il voulait que je devienne musulman, je n’ai pas pu. Mais, il a été un grand coéquipier. »
Et la violence de cette scène n’a pas empêché les deux hommes de faire le doublé en 1994 et 1995, même si Vernon Maxwell ne participera qu’à un match des playoffs en 1995, quittant l’équipe par frustration suite à l’arrivée de Clyde Drexler dans l’équipe, qui lui prenait la majorité de ses minutes et de ses responsabilités offensives.