Contrairement à la majorité des « prospects », Andrew Nembhard n’était pas à Brooklyn pour la dernière Draft.
Le meneur canadien de Gonzaga a préféré passer ce moment au calme avec sa famille, dans un restaurant de Yorkville, dans la banlieue de Toronto. Il faut dire que chez les Nembhard, la famille, c’est sacré.
Un gros QI
« Le premier cadeau qu’il a reçu, c’était un panier de basket Fisher-Price », se souvient son père, Claude, dans le Toronto Star. « On l’a mis au sous-sol et on a dû en user une dizaine. Je revenais à la maison et il m’attendait pour jouer. C’est juste incroyable [qu’il soit drafté]. Fier n’est pas un mot assez fort. »
Après quatre années à la fac, partagés entre Florida et Gonzaga, Andrew Nembhard voulait absolument savourer ce moment auprès des siens.
« Mes parents, mon frère… J’ai appris tellement de choses grâce aux gens qui m’entourent. Ce n’est pas un truc qu’on arrive à faire tout seul. »
Auteur de sa meilleure campagne universitaire la saison passée, à 12 points et 6 passes, à 45% aux tirs dont 38% à 3-points, NAndrew embhard ne faisait pas forcément partie du gratin de la dernière Draft.
Mais derrière les superstars à venir, dont son coéquipier Chet Holmgren sélectionné en 2e choix, il faisait en revanche partie des joueurs très solides de la cuvée.
« Je m’occupe de workouts d’avant Draft depuis plus de dix ans. J’en ai vu des lottery picks, des gars non draftés et des seconds tours… », explique Ross McMains, ancien assistant NBA et désormais membre du staff de la sélection néo-zélandaise. « Mais Andrew est celui qui a le QI basket le plus élevé que j’ai jamais rencontré pendant la période d’avant Draft. Je ne parle pas de la fin du processus d’avant la Draft, je parle du tout début et du tout premier workout. »
Le plus gros contrat pour un second tour de Draft
Après avoir effectué des tests avec 13 franchises NBA, plus le Draft Combine et un jour d’entraînement spécialement organisé par son agence, Andrew Nembhard a vécu un sacré grand huit émotionnel. Mais ce calendrier infernal n’a pas perturbé le flegmatique meneur canadien. À Toronto en l’occurrence, il a fait très bonne impression.
« On a eu Andrew Nembhard pour un entraînement et il a été spectaculaire », avoue ainsi Nick Nurse. « Ça ne m’a pas surpris du tout qu’il monte à la Draft s’il leur a montré ce qu’il nous a montré. Il a été quasiment impeccable dans notre session. »
Dans l’Indiana où il a finalement atterri, avec le contrat le plus rémunérateur jamais signé par un joueur issu de NCAA sélectionné au deuxième tour (8.6 millions de dollars sur quatre ans, dont 6.4 millions garantis sur trois ans), Andrew Nembhard peut se féliciter de ses choix de carrière payants.
« C’est un meneur très cérébral avec beaucoup de taille et un super sens du jeu », ajoutait récemment Chad Buchanan, le GM des Pacers. « Il crée du jeu pour les autres, il est dur au mal, calme mais compétitif. C’est tout simplement un gagneur. C’est ce qu’on veut ajouter à notre franchise : le maximum de joueurs talentueux et qui veulent gagner. Andrew rentre parfaitement dans ce moule. »
Avec 7 points, 5 passes et 4 rebonds, à de petits pourcentages de réussite aux tirs, Andrew Nembhard n’a pas vraiment brillé durant la ligue d’été de Las Vegas. Mais le Canadien est surtout un joueur de systèmes. Un joueur qui devrait se plaire dans le basket académique de Rick Carlisle.
« Je veux être un joueur NBA depuis que j’ai trois ans », conclut-il ainsi. « J’avais une confiance délirante que j’allais y arriver. » Maintenant, il y est…