A la recherche d’un coach, Houston tient sa short list

Conserver Rick Adelman eut été la solution de facilité pour les Rockets. Le GM en place, Daryl Morey a fait un pari en s’en séparant.

Après deux semaines d’entretien, il a resserré son choix sur trois candidats : Dwane Casey, Lawrence Frank et Kevin McHale.

Trois hommes pour un fauteuil ! Le film va-t-il durer encore longtemps ? Seul Morey et Leslie Alexander, le propriétaire, détiennent la réponse. Le grand patron a toujours privilégié les choix de la sécurité en optant pour Jeff Van Gundy puis Adelman donc.

Frank, le choix de la raison ?

S’il n’écoutait que ses sacro saintes stats, la voix de la raison en somme, la tête pensante de la franchise signerait de suite l’actuel assistant des C’s. Frank (40 ans) dispose à lui seul de deux fois plus d’expérience en head-coaching que Casey et McHale réunis. Il a mené les Nets à quatre apparitions en playoffs après avoir connu les Finals à deux reprises comme adjoint de Byron Scott. Frank est respecté de ses pairs et des joueurs pour son organisation, sa préparation et son intelligence. Sur le papier, l’homme idoine. Le choix le plus « safe ». Celui d’Alexander si on devait prendre les paris maintenant. Celui de Morey également ?

Casey, l’outsider ?

Passé par le Japon (cinq ans) et ancien assistant de McMillan et Karl, Casey est estampillé « Survivor » par le microcosme. Actuellement dans le staff des Mavs aux côtés de Rick Carlisle, l’ex-entraîneur des Wolves (53-69) offre toutes les garanties humaines prisées par Morey. C’est un combattant, un guerrier. Il a a assez roulé sa bille dans la ligue pour en connaître les moindres vices de forme. Parler aux joueurs, il sait faire. McHale aussi. Avec un an de moins de Casey au compteur, le triple champion NBA et membre du top 50 des meilleurs joueurs de tous les temps constitue la plus grande interrogation. En choisissant l’ex-GM et coach des Wolves, Morey lancerait les dès. En espérant le 421, mais sans aucune garantie le moins du monde.

McHale, le choix de l’instinct ?

Malgré un bilan chiffré médiocre lors de ses deux expériences sur le banc des Loups du Minnesota (39-55), McHale a gagné plus de respect et de crédit dans ce costume que dans celui de General Manager. L’ironie veut que ses mauvais choix de directeur sportif lui ont scié le planche comme entraîneur. Reconnu et aimé des joueurs, McHale est un professeur de fondamentaux. Il dégage surtout une confiance naturelle. Il a de la présence. Le respect des joueurs, il l’a en disant « bonjour » comme dirait l’autre. Larry Bird a construit sa carrière de coach sur ce facteur X qu’aucun chiffre ne peut quantifier. Il a su s’entourer de spécialistes dans tout ce qu’il ne comprenait pas. McHale peut-il en faire de même ? Notre petit doigt nous dit que Morey penche pour ce pari roulette russe. Mais Alexander a le dernier mot. Personne d’autre.