Quand Andre Iguodala a joué son premier match en carrière, le 3 novembre 2004, sous les couleurs de Philadelphie, Jonathan Kuminga venait de fêter ses deux ans puisqu’il est né le 6 octobre 2002.
Dix-sept ans plus tard, les deux hommes sont coéquipiers à Golden State. Le premier est un vétéran de 38 ans, qui a 18 saisons dans les jambes, le second est un joueur de 19 ans, qui vit sa première année en NBA. Forcément, face à une telle expérience, le rookie ne peut que demander des conseils au MVP des Finals 2015.
« Parfois, à la mi-temps, il vient me voir pour me dire : « Je n’ai marqué que deux points et on perd, comment puis-je aider l’équipe », raconte Iguodala, dans des propos rapportés par NBC Sports. « Je lui réponds que ce n’est pas le nombre de points qui compte. Il peut avoir de l’impact de bien des manières. Il peut marquer 20 points les yeux fermés. »
« Quand on regarde certains matches de Kuminga, on voit que ce gamin ne sait pas comment jouer au basket »
Le rookie (2m03, 95 kilos) est une véritable force de la nature, qui impose sa puissance et sa détente à n’importe quel adversaire. Il est si facile et dominant quand il utilise son physique.
« C’est le gamin de 19 ans le plus puissant que j’ai jamais vu. J’en viens à douter qu’il n’a que 19 ans », glisse l’ancien des Sixers et des Nuggets. « Quand il court le plus vite possible, il est le joueur le plus rapide sur le parquet. Il ne le sait pas encore, car il se fatigue vite. Quand il aura trouvé son second souffle, il pourra jouer pendant deux heures non-stop. Mais les joueurs n’atteignent pas tous cette limite, et c’est ça qui les retient. La frontière entre un joueur NBA et une superstar est très, très mince. »
Kuminga est surtout encore un talent brut. Steve Kerr l’a davantage lancé en deuxième partie de saison, avec 23 minutes de moyenne à partir de février et jusqu’à la fin de la saison régulière. Il a alors tourné à 12.9 points à 54 % de réussite au shoot et 4.4 rebonds de moyenne. Quelques séquences ont laissé entrevoir un énorme potentiel pour l’avenir.
« Quand on regarde certains matches de Kuminga, qu’on observe ce qu’il fait, on voit que ce gamin ne sait pas comment jouer au basket », analyse carrément Draymond Green. « Il n’a aucune idée de comment on doit jouer. Être aussi dominateur physiquement au poste, c’est hallucinant. »
Jonathan Kuminga | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2021-22 | GOS | 70 | 17 | 51.3 | 33.6 | 68.4 | 0.8 | 2.6 | 3.3 | 0.9 | 2.1 | 0.4 | 1.1 | 0.3 | 9.3 |
2022-23 | GOS | 67 | 21 | 52.5 | 37.0 | 65.2 | 1.0 | 2.4 | 3.4 | 1.9 | 2.3 | 0.6 | 1.4 | 0.5 | 9.9 |
2023-24 | GOS | 74 | 26 | 52.9 | 32.1 | 74.6 | 1.2 | 3.6 | 4.8 | 2.2 | 2.3 | 0.7 | 1.6 | 0.5 | 16.1 |
2024-25 | GOS | 47 | 24 | 45.4 | 30.5 | 66.8 | 1.2 | 3.4 | 4.6 | 2.2 | 1.9 | 0.8 | 1.5 | 0.4 | 15.3 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.