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Formule 1, le rap français, DeMar DeRozan, les Bulls… La très grosse interview de Nikola Vucevic

NBA – Transféré il y a 11 mois à Chicago, Nikola Vucevic revient sur son départ d’Orlando, la superbe saison des Bulls, mais aussi ses passions comme la Formule 1 et le rap français.

Avec 23 points et 13 rebonds de moyenne, Nikola Vucevic réalise un mois de février de feu, et ses performances sont les bienvenues pour épauler DeMar DeRozan et Zach Lavine, ses deux coéquipiers All-Stars. Alors que l’équipe est encore très diminuée, les Bulls ont repris les commandes de la conférence Est, et Basket USA en a profité pour faire le bilan de ses onze premiers mois à Chicago.

Il y a moins d’un an et après neuf ans passés à Orlando, vous êtes échangé à Chicago. Comment vous sentez-vous aujourd’hui dans cette nouvelle ville ?

Je me sens bien. Il me fallait une période d’adaptation, c’est normal. C’est naturel après neuf ans à Orlando. Mais aujourd’hui je me suis bien habitué à la ville et surtout au froid. Mais c’était surtout par rapport à ma famille. A Orlando nous avions une vie assez bien organisée et tout a changé d’un coup surtout avec les enfants, c’est un peu compliqué. A la rigueur, s’il n’y avait eu que ma femme et moi cela aurait été plus simple, mais on a réussi à trouver les ingrédients pour s’adapter à cette nouvelle vie.

C’était la première fois que vous étiez échangé en cours de saison…

Je savais que c’était une possibilité…. L’équipe n’allait pas dans la direction que je voulais et le GM avait aussi son idée et ses envies. Cela ne correspondait pas exactement à ce que moi j’aurais aimé. Eux voulaient développer des joueurs plus jeunes, et moi j’ai 31 ans et je veux gagner maintenant. Même si je n’ai pas été surpris car je m’y attendais, c’est toujours bizarre de changer d’équipe en pleine saison et comme vous l’avez dit, c’était la première fois. Neuf ans à Orlando où j’ai vécu de très bons moments, où j’ai connu les playoffs, où je suis devenu All-Star et surtout où je suis devenu papa… C’est un club et une ville qui me tient à cœur. Orlando, c’est chez moi. D’ailleurs, j’ai encore ma maison là-bas, j’y ai passé du temps pendant la coupure du All-Star Game. C’est difficile de quitter Orlando, mais c’est une nouvelle opportunité pour moi et je suis très heureux ici à Chicago.

« L’énergie positive dégagée par l’équipe est contagieuse et c’est hyper motivant »

Justement, les Bulls sont leaders à l’Est et réalisent une très bonne saison

On joue très bien au basket. Même si les blessures et le Covid ne nous ont pas épargné, on avance bien et calmement. On est quand même une nouvelle équipe. Cela fait très peu de temps que nous sommes ensemble et souvent ça prend du temps à mettre en place. Et nous, au contraire, on réalise de belles choses assez rapidement. Il y a une belle énergie dans le club, dans l’équipe et surtout dans la ville. C’est une ville de basket, une ville qui a vu les Bulls gagner. Je pense que si en début de saison, quelqu’un nous avait dit que nous serions 1er à l’Est au All Star Break, tout le monde aurait signé de suite. Nous sommes contents mais ce n’est que le début. On doit finir fort les 25 derniers matchs afin d’attaquer fort les playoffs. Ce n’est que la saison régulière et nous sommes conscients que tout sera plus compliqué en playoffs.

Comment pouvez-vous expliquer que la cohésion collective ait pris aussi rapidement ?

Je pense que nous sommes un groupe de gars motivés par la victoire. Gagner est notre objectif mais nous sommes surtout là pour gagner collectivement. Tout le monde aime se partager le ballon et quand tu as déjà cette capacité alors c’est un bon début. Après il est vrai que nous avons DeMar qui fait une très bonne saison, Zach qui joue comme un All-Star et moi, après un début compliqué, je monte en régime. Je trouve mon rythme et surtout je me sens de plus à l’aise dans ce que le staff me demande. On a surtout de très bons joueurs et ça aide à gagner. L’énergie positive dégagée par l’équipe est contagieuse et c’est hyper motivant. En début de saison, nous avons joué contre des équipes peut-être moins fortes, mais il fallait remporter ces matchs. Cela nous a aidés à prendre de la confiance. C’est un mix de choses, mais nous voulons continuer à travailler.

C’est d’autant plus remarquable que la conférence Est est dense et très relevée

C’est clair que ça fait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi relevée ! Il va y avoir de très belles affiches en playoffs. Milwaukee c’est très fort, le trade de James Harden va rendre les Sixers très forts surtout que Joël Embiid réalise une grande saison. Si les Nets arrivent à être au complet, eux aussi seront très durs à battre. Puis il y a Miami qui est une équipe tellement bien huilée collectivement. La rigueur du Heat n’est plus à prouver, c’est dur de les jouer, surtout en playoffs. Mais nous devons croire en nous. Nous avons les armes pour lutter contre ces équipes. Ça risque d’être de grosses séries mais je le répète, on a une chance contre tout le monde. Après il faudra rester dans le Top 3 afin de garder l’avantage du terrain. On espère que tout le monde sera à 100% surtout, parce c’est l’une des choses les plus importantes. On a un collectif, une équipe forte et je sais que l’on peut répondre présent.

Même si vous avez retrouvé un niveau All-Star en février, étiez-vous frustré de moins scorer ?

Gagner reste ma priorité. Ceci dit, je sais de quoi je suis capable sur un terrain et je sentais que je ne le faisais pas bien. Tout du moins, je n’étais pas au niveau où je me devais d’être. Néanmoins, je savais que mon tir allait revenir, que mon hook allait revenir. J’étais frustré parce que je suis un compétiteur et que tu veux que ça arrive vite. Surtout que c’est une nouvelle équipe, nouvelle saison et tu as envie que tout fonctionne depuis le départ. Naturellement tu es un peu frustré quand les choses ne se passent pas comme prévu. Mais, je suis resté calme, j’ai continué à travailler. Petit à petit, c’est revenu et ça fait deuxmois que tout se passe bien. Mais ce qui me rend le plus heureux, c’est que l’on gagne et avec la manière. Après c’est naturel. L’an dernier, je réalise peut-être la meilleure saison de ma carrière, je suis All-Star et tu souhaites que les choses continuent. Malheureusement parfois cela ne se passe pas comme prévu. En revanche, je ne me suis jamais énervé, j’ai toujours gardé le cap et l’envie de travailler. Je pense que de voir l’équipe gagner, voir l’équipe bien avancer m’a permis de relativiser et surtout de ne pas douter sur ma capacité à être important.

Douze après, les retrouvailles avec DeMar DeRozan

Chicago cette année, c’est aussi le duo DeMar DeRozan et Zach LaVine. A vous trois, vous formez un trio complémentaire. On sent que vous êtes capables de ramener Chicago tout en haut de cette ligue.

Cela fonctionne pour le moment et c’est clair qu’au départ certaines personnes pensaient que le duo LaVine-DeRozan ne fonctionnerait pas. Et pourtant, ils ont montré que cela fonctionne car je pense qu’ils sont bien entourés. Moi, j’ai pris plus de temps parce je suis un pivot et je devais m’adapter à eux. Ce sont deux arrières, et ils ont souvent la balle en main et donc je devais essayer de trouver ma place et surtout les positions où je pouvais être efficace sur le terrain. Il y a nous trois, mais il y a aussi le reste des joueurs à côté. Nous formons un vrai collectif et c’est le plus important. Aujourd’hui, DeMar est très fort dans le tir «mid-range », Zach lui est un très fort sur transition et surtout capable de prendre feu à 3-points, moi sur ma capacité à jouer sur pick-and-roll ou à jouer sur le post up.

D’ailleurs, douze ans après l’université, vous retrouvez DeMar dans une équipe NBA… C’est toujours un plaisir de jouer avec une personne que vous appréciez.

Douze ans… Le temps passe vite…. Ce qui me fait plaisir c’est que cet été, on avait échangé pour qu’il vienne à Chicago et le retrouver là à mes côtés c’est très plaisant. C’est une personne que je connais depuis longtemps, nous avons joué tous les deux à l’université. Puis, on se retrouve à Chicago. On voit surtout comment nos carrières ont évolué, ce que nous sommes devenus. C’est toujours intéressant de se rappeler qui nous étions à la fac et de voir aujourd’hui les grands joueurs NBA que nous sommes. Cela rajoute du piment, c’est sûr. C’est quelque chose de spécial dans le sport. On a tendance à toujours penser au résultat. Tout le monde pense que gagner est la chose la plus importante. Moi je ne pense pas. Être heureux est tout aussi important. C’est pour cela que jouer avec des amis doit être une de tes priorités. Et vivre des moments intenses avec des gens que tu apprécies, c’est toujours particulier.

« Les Raptors ont été champions avec Kawhi, mais la fondation de cette équipe était signée DeMar. »

Si vous connaissez aussi bien DeRozan, vous deviez être affecté par les critiques sur son manque de leadership ou le fait qu’il n’allait pas loin en playoffs ?

Franchement, j’essaie de ne pas faire attention à tout ce qui se dit autour. C’est un truc des médias des fans, les gens aiment parler et c’est vrai que ça fait partie du business. Chacun a le droit d’avoir son opinion mais souvent les gens qui parlent n’ont jamais joué au basket à haut niveau et c’est bien ça le problème. Tu as envie de leur dire : « Vas-y, rentre sur le terrain et montre-nous ce que tu sais faire ». Moi DeMar, je le côtoie tous les jours à l’entraînement et je vois que c’est un énorme champion. Sachez que c’est très compliqué de gagner un titre NBA. Bien sûr, les gens peuvent dire qu’il a perdu en playoffs. C’est vrai mais combien de fois il a joué LeBron ? Jouer LeBron en playoffs, c’était pratiquement impossible de le battre. La preuve, pendant huit ans de suite il est allé en Finals NBA, c’est énorme.

Ce qui est certain, c’est que DeRozan n’a jamais aussi bien joué et que sa longévité impressionne

DeMar est un joueur qui fait de grandes choses et ça depuis longtemps. La longévité en NBA c’est quelque chose d’énorme. Rester performance, à un niveau All-Star, pendant 10 à 15 ans, en jouant tous les 2 jours, ce n’est pas donné à tout le monde. Etre capable d’élever son niveau de jeu en playoffs, c’est autre chose. Pour terminer avec DeMar et le fait qu’il n’a pas gagné de titre à Toronto, il faut rappeler qu’il a joué trois fois de suite contre LeBron James en playoffs. C’est un mur. Mais il ne faut pas oublier tout ce qu’il a fait pour la ville. Si Toronto a pu exploser aux yeux de tout le monde en NBA c’est aussi grâce à lui. Les Raptors ont été champions avec Kawhi, mais la fondation de cette équipe était signée DeMar. C’est comme si on avait dit que John Stockton et Karl Malone étaient nuls parce qu’ils n’ont pas gagné face aux Bulls et n’ont pas de titre. Mais, c’était Michael Jordan en face…

« Ils ont volé le titre de Lewis Hamilton, c’est injuste »

A propos de rivalité et d’extra-terrestre, on a vu la saison passée que vous étiez un très grand fan de Formule 1, et vous aviez vibré pour la lutte entre Lewis Hamilton et Max Verstappen avec ce dernier Grand Prix complètement fou…

C’est n’importe quoi ! Tu ne peux pas changer une règle en pleine course, en plein Grand Prix. C’est fou, c’est du jamais vu ! Moi je suis fan de Mercedes, fan de Lewis mais surtout fan de Formule 1 et je ne comprends pas. On a un peu l’impression que ça a été fait pour les fans pour rajouter du spectacle mais ce n’est pas ça le sport. Ils ont changé le règlement de la safety car. Certes, avec l’accident, la course est neutralisée et Lewin fonçait vers le titre et ce n’était peut-être pas ce que les fans attendaient…. Mais, c’est un fait de course et on n’a pas le droit de le changer. Ils lui ont volé le titre, c’est injuste.

L’an dernier, vous avez d’ailleurs pu assister à un Grand Prix

C’était en Hongrie et l’expérience était vraiment sympa. A cause du Covid, on n’a malheureusement pas pu visiter les paddocks mais j’espère pouvoir le refaire rapidement dès cette année. Je suis fan de Formule 1 depuis mon plus jeune âge. C’est vrai qu’à un moment donné j’ai un peu lâché, pendant la domination de Vettel. Mais comme beaucoup de monde, j’ai repris goût à ce sport grâce à la série Netflix et aujourd’hui je rate très peu de grands prix. D’ailleurs pour la petite histoire, pour le Grand Prix d’Abou Dabi, on est rentré tard d’un déplacement. J’avais très peu dormi et j’ai mis le réveil afin de voir la course.

Autre passion, la musique, et on imagine que vous avez coché la date du concert de Booba, le 3 septembre 2022.

J’y serai, c’est une certitude. Ça va être un gros concert et je suis content de pouvoir y participer. Habituellement, c’est en octobre ou novembre, mais là je serai disponible et je veux y être. C’est simple dès que j’ai vu l’affiche, c’était inconcevable pour moi de rater l’événement. Ça va être incroyable je m’attends à du spectacle des feats, des tubes. Je ne veux pas rater ça.

« C’est le rap US d’aujourd’hui que je n’aime pas. C’est trop répétitif, les textes sont pauvres… »

Est-ce que ses tubes vous ont accompagné dans le vestiaire du United Center ?

Bien sûr ! J’écoute aussi Niska, et son dernier album est une tuerie. Beaucoup de respect pour Niska. Dans le vestiaire ou en muscu, je passe souvent du son français, j’adore ça. Après à l’échauffement aussi il m’arrive de mettre du Booba. J’ai toujours dit que le rap français a bercé mon enfance et  j’adore pouvoir l’écouter en voiture ou quand je joue.

Du coup, le concert du Super Bowl, c’était votre style ?

C’est une période du rap que j’écoutais. En fait, c’est le nouveau rap US que je n’aime pas. Je suis un gros fan de 50 Cent. J’adore Eminem… Tous ces rappeurs je les écoute encore aujourd’hui. Ce sont des légendes, des chansons indémodables. J’ai vraiment aimé le concert et le show était bien conçu. Voir Snoop et Dre sur scène, c’était parfait. D’ailleurs tout le monde a bien aimé ce concert. Je me répète, mais c’est le rap US d’aujourd’hui que je n’aime pas. C’est trop répétitif, les textes sont pauvres… La musique est parfois pas mal, mais ça reste vite fait. A l’inverse le rap français, il y a beaucoup de talent, beaucoup de tubes !

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